samedi, 02 septembre 2006
D'étonnants points de rencontre avec la jeunesse actuelle
"En 1833, Musset écrit Les Caprices de Marianne. Il a vingt-trois ans. La génération de 1830 a d'étonnants points de rencontre avec la jeunesse actuelle : "assise sur un monde en ruine", elle assiste à l'enterrement des idéaux révolutionnaires, au triomphe du matérialisme, à la corruption de la classe politique, aux reniements de ceux qui portaient haut le drapeau d'une vie nouvelle et qui s'embourgeoisent alors dans les lambris du pouvoir ; horrifiée elle se voit frappée par des épidémies mortelles, et pleine de dégoûts du monde et d'elle-même, elle est tentée par le suicide. Violemment, le romantisme va exprimer ces ravages de l'âme : est-il encore possible d'aimer dans ce monde usé ? Que faire de nos forces ? Dans le plus grand mépris des conventions de l'écriture théâtrale, le jeune Musset, libre, écrit le jeu de l'amour et de la mort. Ce sont les Caprices de Marianne."
Jean-Louis Benoit, metteur en scène
08:30 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : théâtre, Musset
Commentaires
Intéressant parallele.
Bonne journée.
Écrit par : Jean Christophe Bataille | samedi, 02 septembre 2006
Oui, à creuser sans doute ! A bientôt !
Écrit par : Ray | dimanche, 03 septembre 2006
Oui, interessant parallèle cela dit c'est une lecture "actualisante" de Musset parce qu'il y a des lectures qui mettraient en lumière d'autres rapports de forces .
Écrit par : aa | dimanche, 03 septembre 2006
Les grands textes sont ceux-là qui permettent de nombreuses lectures, y compris actualisantes
Écrit par : Ray | dimanche, 03 septembre 2006
je ne dirais pas que c'est un critère, Ray, certains visent le contraire, l'exacte pensée etc, etc ..... A ce propos, ce que dit JLBenoît est interessant :
" Violemment, le romantisme va exprimer ces ravages de l'âme " et je me demande quel est le "romantisme" actuel.
Écrit par : aa | dimanche, 03 septembre 2006
Il commence seulement à poindre, chez les jeunes gens, à mon sens, s'il existe, c'est de là qu'il devrait venir, sinon...
Écrit par : Ray | dimanche, 03 septembre 2006
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