samedi, 05 février 2005
L'année radieuse
Que serait une musique qui ne nous emporterait pas au-delà de toutes les musiques ? Le Larghetto du Quintette avec clarinette en la nous plonge immédiatement dans l’envers du monde, du bruit et de la fureur. Directement en prise avec le bonheur d’exister. 1789 est l’année radieuse de Mozart, celle aussi de Cosi fan tutte. Deux ans avant de mourir. Il y aura encore La flûte enchantée.
10:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le cardinal Mazarin mourant...
On raconte que le cardinal Mazarin mourant, le flambeau à la main, en larmes, se fit porter en chaise à porteur parmi ces cinq cent quarante-six peintures suspendues sur les murs de son palais de la rue de Richelieu.
Pascal Quignard
00:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 04 février 2005
Un retournement
Temps étonnants… Tout le monde semble emmitouflé… Attaqué de toutes parts (droits sociaux, intégrité du corps, contrôle social…) chacun se protège, se replie… Et ça ne fonctionne pas, chacun s’en rend plus ou moins compte, comme si il y avait là une pente, un mouvement irréversible qui entraîne tout le monde, sans possibilité de retournement…
L’art est un retournement permanent… Et si toutes les époques sont pareilles, le retournement aura bien lieu… Sans doute même est-il déjà commencé, mais on peut à peine le voir…
09:44 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 03 février 2005
Se voir en peinture...
Notre temps est devenu fou. Ordre, contrôle, rentabilité. Alors que bonheur et plaisirs sont faits de rien. De riens. Ce rien on vous le laisse comme disait Léo Ferré. Eh bien prenons-le ! Prenons la parole, s’il ne reste que ça ! Même si ça ne sert à rien, ou justement à cause de cela ! Reste à jouer ! D’ailleurs la parole des grands écrivains est faite de silence. Quand on lit un grand texte, aussitôt le silence se fait, un silence de neige, tout autour. Comme si le monde s’arrêtait de tourner, si tout le bruit inutile apparaissait d’un coup comme ce qu’il est vraiment, c’est à dire vide, creux et inutile.
Il y a ces grands textes et puis la peinture. Certains tableaux happent le monde, l’insèrent, l’intègrent à eux, subrepticement...
Les regardant, vous êtes happés, intégrés à eux. Attention la chose peut même se faire à votre insu. Regardez mieux un tableau de Watteau, Delacroix, Poussin, Véronèse ou Fragonard…
Observez attentivement, peut-être vous y découvrirez-vous, dans un coin, tenant une guitare, ou dialoguant avec l’ange…
12:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (6)


















