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lundi, 06 juillet 2009

Les mollahs disent merci à Bambi

Des nouvelles du monde quoi, à lire ici

02:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4)

dimanche, 05 juillet 2009

Un peu de Malraux alors...

image0009.jpg« L'artiste n'est pas le transcripteur du monde, il en est le rival »

« Le plus grand mystère n'est pas que nous soyons jetés au hasard entre la profusion de la matière et celle des astres ; c'est que, dans cette prison, nous tirions de nous-mêmes des images assez puissantes pour nier notre néant »

« L'art transforme le destin en liberté, c'est un anti-destin »

Photo : Malraux (à droite) lorsqu'il partit dans les années 30 en expédition pour retrouver la reine de Saba

samedi, 04 juillet 2009

L'évangile selon saint Selon

 P5244654.jpgRimbaud, qui, écrit-il, devient un " opéra fabuleux " (paroles et musique), voit son âme éternelle, et lui donne l'ordre, en la tutoyant, d' " observer son voeu, malgré la nuit seule et le jour en feu ". Un voeu qu'on a prononcé, et qu'on observe (double sens du mot) , passe au-delà de la nuit et du jour. Là, de façon peu démocratique, elle se " dégage des humains suffrages, des communs élans, elle vole selon ".
Le mot important, ici, est selon.
Selon quoi ? Le vent, les circonstances, les situations ? En tout cas, elle vole, cette âme éternelle, c'est un oiseau en langue des oiseaux, un oiseau qui connaît seul sa destination. C'est un nouvel évangile, l'évangile selon saint Selon. En bas, sur terre, plus d'espérance, d'aurore, d'apparitions, de lendemains qui chantent, rien que science, patience, " supplice sûr ", " braises de satin ", " ardeur et devoir ". En haut, le vol sur la mer mêlée de soleil, en bas, la forge infernale du temps aplati. Est-il possible de vivre à la fois et en même temps dans ces deux mondes contradictoires ? L'un d'oiseau sans contraintes, l'autre de piéton clandestin des saisons ?
 
 
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Philippe Sollers
Les voyageurs du temps
Il s’exprime dans des discours extravagants, dans des paroles inédites, dans des expressions sans queue ni tête, parfois trop libres, mais sans partialité, car sa doctrine ne vise pas à traduire des points de vue particuliers. Il juge le monde trop boueux pour être exprimé dans des propos sérieux. C’est pourquoi il estime que les paroles de circonstance sont prolixes, que les paroles de poids ont leur vérité, mais que seules les paroles révélatrices possèdent un pouvoir évocateur dont la portée est illimitée. Ses écrits, bien pleins de magnificence, ne choquent personne, parce qu’ils ne mutilent pas la réalité complexe. Ses propos, bien qu’inégaux renferment des merveilles et des paradoxes dignes de considération. Il possède une telle plénitude intérieure qu’il n’en peut venir à bout. En haut, il est le compagnon du créateur ; en bas il est l’ami de ceux qui ont transcendé la mort et la vie, la fin et le commencement. La source de sa doctrine est ample, ouverte, profonde et jaillissante ; sa doctrine vise à s’harmoniser avec le principe et à s’élever à lui. Et pourtant, en répondant à l’évolution du monde et en expliquant les choses, il offre une somme inexprimable de raisons qui viennent, sans rien omettre, mystérieuses, obscures et dont personne ne peut sonder le fond."

Tchouang-tseu

Les poèmes

Les poèmes appartiennent à ceux qui les aiment. (Roland Giguère)

03:33 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roland giguère

vendredi, 03 juillet 2009

Sans doute, un jour...

file000211417519.jpg"Sans doute, un jour, devant les étendues arides ou reconquises par la forêt, nul ne devinera plus ce que l'homme avait imposé d'intelligence aux formes de la terre en dressant les pierres de Florence dans le grand balancement des oliviers toscans."

André Malraux; Les Voix du silence

 

jeudi, 02 juillet 2009

Un seul est parti

CartierBresson1.jpgUne souris mélancolique me regarde pendant que je fais la vaisselle. Il y a quelques jours déjà qu'elle sort du tas de bois que j'ai monté devant la fenêtre, et qu'elle me regarde à travers la vitre. Elle a dû faire son nid entre les bûches, et lorsqu'elle entend l'eau de mon évier couler dehors, elle grimpe tout en haut du tas, et ses yeux gris m'évoquent la mélancolie.

A lire ici la suite de cette nouvelle de Hubert Mingarelli :

http://www.telerama.fr/livre/la-mer-la-baie-de-somme-une-...

Photo de Henri Cartier-Bresson

mercredi, 01 juillet 2009

La gloria di colui che tutto move

Watteau_cythere.jpgLa gloire de celui qui meut toutes choses
pénètre l'univers, et resplendit
davantage en un point, et moins ailleurs.
Dans le ciel qui prend le plus de sa lumière
je fus, et vis des choses que ne sait ni ne peut
redire qui descend de là - haut ;
car en s'approchant de son désir
notre intellect va si profond
que la mémoire ne peut l'y suivre.
Dante , La Divine Comédie, Paradiso , chant I
Jean-Antoine WATTEAU "Pélerinage à l'île de Cythère" 1717.