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jeudi, 23 mars 2006

Les Muets de Trécorbier

Voici un thriller "à la française", j'allais dire "à la bretonne", puisque l'action se passe dans une petite île bretonne battue par les vents, et agitée par les passions humaines. On a un peu l'impression d'être dans un roman de Simenon d'ailleurs, et ses fameuses "atmosphères". A la française donc, car si le sang y coule peu, l'action se passe surtout dans les têtes, les états d'âme. Tout s'y déroule en demi-teintes, en non-dits. C'est la grande habileté de ce roman de nous faire toujours douter, hésiter, osciller entre le vrai et le faux, la folie et le bon sens ; deux versions d'une même histoire se croisent... Deux soeurs aussi qui vont aller l'une vers l'autre, à la recherche du passé. Après "L'ombre des tableaux" qui évoquait le peintre Paul Sérusier, voici un deuxième roman bien séduisant de Olivier Cousin.

Les muets de Trécorbier / Olivier Cousin. - Liv'éditions, 2005. (Liv'poche-suspense).

22:15 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0)

Allégorie de toute mon œuvre en quelque sorte

« A 6 ou 7 ans, ma tante m’a emmené faire un tour dans la campagne. Elle était un peu farceuse et un moment elle me dit : “Je me demande si on ne s’est pas perdus.” J’ai eu une trouille ! Puis honte d’avoir eu si peur. Sans doute pour surmonter cette honte, j’ai décidé, aussitôt rentré à la maison, d’écrire un livre, j’avais son titre, La Peur. Avec du bristol découpé, j’ai fait la couverture, mais je me suis arrêté là. Allégorie de toute mon œuvre en quelque sorte », résume-t-il en souriant.

Jacques Réda, flâneur à vie, à lire ici

Les pochtrons zingueurs

medium_franois-08.jpg
la librairie MILLEPAGES (Vincennes)  et l’estaminet LA GROSSE MIGNONNE
vous invitent à une soirée lectures de bistrot

Jeudi 30 mars à 20 heures
avec Pierre AUTIN-GRENIER, Franz BARTELT et Dominique FABRE
.

Prenez trois écrivains (et pas des moindres) :
Franz Bartelt, Dominique Fabre & Pierre Autin-Grenier.
Une librairie : MILLEPAGES à Vincennes, toujours sur la brèche.
& Un bistrot : La Grosse Mignonne à Montreuil, un lieu comme nous les aimons, inventif et gonflé.
Vous agitez le tout afin d'obtenir un cocktail revigorant de convivialité, de bonne bouffe, de vins gouleyants, de lectures en pagaille et de rires en cascade. Pour assister au dîner, nombre de couverts limité, il est impératif de réserver aus 01 43 28 04 15 ou sur millepages@wanadoo.fr. Site la Grosse mignonne : http://www.lagrossemignonne.com

Tableau : Pierre François, paru dans la revue L'instant du monde n° 6, thème le vin dans tous ses états.

mercredi, 22 mars 2006

Quelques haïkus

Fin septembre déjà

pas de poème cette année

les dalhias en fleur.

 

Très vite fané

le bouquet de mimosa

Son ombre reste belle.

 

Petit cercle de pierres

Ils se chauffent sous les étoiles

les vieux ancêtres.

 

Ecrire en marchant

Oui, mais c'est embêtant

d'être à la traîne.

 

Tous accourent autour

du téléphone comme d'une mare

où plonge une grenouille.

 

C'était dimanche soir

sur l'huile du fleuve posée

des mouettes quasi mortes.

 

Deux oiseaux qui jouent

dans les arbres, les arbres,

printemps tout proche.

 

Fleurs du cerisier

Elles explosent comme du pop-corn

dans mes yeux gris vert.

 

Grand nettoyage

Ca sent le lilas, dit-elle

C'est l'Ajax liquide.

 

Ah non ! ce n'est pas

en écrasant une mouche

qu'on fait du vide.

 

La caissière blonde

cric cric cric cric cric cric cric

Au revoir. Merci.

 

A chaque pas, chaque pas

un petit serpent glisse

sous mes semelles.

 

Deux papillons blancs

se jettent sauvag'ment sur moi

assis au jardin.

 

Tu ne les vois pas

mais eux te regardent passer

les vieux platanes.

 

Oui, elle l'a jeté

cet asparagus que je

détestais, ah oui.

 

Comme un grand arbre

une femme debout dans la rue

Le vent s'est levé.

 

Quelle chaleur hier !

Aujourd'hui, il pleut et les

oiseaux volent encore.

 

Ces feuilles mortes au sol,

ça me rassure de les voir

depuis l'enfance.

 

Rien ne peut m'atteindre

aujourd'hui, clochard, misère,

rien, non, non, rien, rien.

 

Jean Antonini, 2000-2002

19:32 Publié dans Haïku | Lien permanent | Commentaires (1)

«Ils font ce que les 30-40 ans n'ont pas réussi»

Erwan Lecoeur, sociologue, souligne que les jeunes bousculent, enfin, les mythes de 68.

A lire ici

13:42 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (7)

Nous allons parler de fort vilaines choses

« La politique dans une œuvre littéraire, c’est un coup de pistolet au milieu d’un concert, quelque chose de grossier et auquel pourtant il n’est pas possible de refuser son attention. Nous allons parler de fort vilaines choses »

Stendhal, La chartreuse de Parme

12:55 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Le pays de couleur chagrin

(pour Giya Kancheli)
Toute ta présence dans l'attrait de ce village sous la neige.
Il  s'agissait  de trouer  l'espace,  de  dissiper  les  ténèbres
mais l'intense mélodie, véhémente, s'effaçait,
niait le possible retour,
affirmait ses retards, ses motifs de soupir,
se répétait dans des volées de cuivre,
se déformait soudain en notes pantelantes.
Pour qui revenait au pays, tout n'était-il dés lors que contours,
approche austère et insoumise,
double travesti et dissonant ?
La plaine se révélait tantôt résignée,
tantôt revêche et inconstante.
Où étaient donc les couleurs de l'enfance ?
Celles de ta musique ne cessaient de s'altérer, de virer.
Tu l'avais dis Giya : " Le pays de couleur chagrin ".
Pourtant, tout près, le rire des enfants,
la démarche et la souplesse des femmes,
là, l'orange oblique du soleil sur les toits de neige,
plus loin les troupeaux silencieux, les hommes dans de grands gestes.
Cette fugitive et musicale avancée
d'un mirage qui bat dans la poitrine,
cette voix qui appelle entre plume et pierre,
résonnent aujourd'hui de ce que Delacroix avait su reconnaître
dans une autre " musique, tout à coup surgie de l'embuscade,
non plus comme un rapace s'élevant sous l'archet,
ni pour l'oreille où la béatitude
mais pour les muscles, pour les tempes palpitantes ".
Pierre Bouheret, texte paru dans la revue L'instant du monde n° 3, 2003

11:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3)

mardi, 21 mars 2006

Sacré Vendredi 13

medium_imageannie1.jpgCette peinture de Annie Caizergues a été réalisée en 2002 pour la revue L'instant du monde n° 1, pour répondre au texte de Pierre Autin-Grenier : "Sacré Vendredi 13" publié ensuite dans "L'éternité est inutile", Gallimard collection L'Arpenteur.

18:27 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

Mort d'une héroïne rouge

Décidément, les romans policiers de Qiu Xiaolong sont passionnants. Celui-ci est le premier des trois, mieux vaut donc ne pas faire comme moi et le lire d'abord. L'action se passe en 1990, soit un an après Tiananmen, la Chine est en train de basculer dans l'économie de marché, ce n'est que le début du basculement, beaucoup de gens fonctionnent encore sur les anciens critères. On est donc entre deux mondes, dans ce moment improbable et pourtant bien réel où les deux systèmes qui ont dominé la deuxième partie du XX ème siècle coexistent, mais où bien sûr l'un est déjà moribond et l'autre en plein développement. Et le livre, à l'image de cette société, en traduit les multiples contradictions. L'inspecteur principal Chen est (comme l'auteur) poète et traducteur de romans policiers, et on le sent parfois hésiter, se demander si sa vraie place est dans la police (où le hasard l'a amené) ou dans la littérature. Epris de morale confucéenne qui le fait résister héroïquement parfois aux tentations érotiques, il s'adapte tout de même - de manière très taoïste - aux changements en cours, n'hésitant pas à faire des compromis auprès des tenants des nouvelles mafias ou de membres influents du Parti pour faire avancer son enquête. En même temps, même si l'action est toujours bien serrée, les digressions nombreuses nous permettent de découvrir Shanghai ou Canton, la diversité de leur cuisine, de l’habitat, et toute une galerie de personnages secondaires qui reflètent le bouillonnement de cet immense pays. Ce n'est pas le moindre charme de ces trois romans d'être toujours bien équilibrés ; malgré le fil tendu de l'enquête policière, on circule agréablement grâce au talent de l'écrivain dans la société chinoise et son histoire récente, car toujours les événements actuels sont mis en perspective avec ceux des cinquante dernières années mais aussi avec les fondements de la culture chinoise. L'inspecteur principal Chen recherche le meurtrier d'une travailleuse modèle de la nation, par là il va se trouver mêler aux intrigues politiques, à la complexité des rapports de force au moment des basculements en question. Car un peu comme chez Stendhal ici, tout est politique, et "Celui qui combat les monstres, a dit Nietzsche, devrait veiller à ne pas en devenir un lui-même." C'est toute la difficulté de la mission de l'inspecteur principal Chen, et l'habileté de Qiu Xiaolong est de nous rendre compte de ce combat sans angélisme ni hypocrisie, avec une finesse toute chinoise.

L'auteur, Qiu Xiaolong est né à Shanghai ; victime de la révolution culturelle, il a été interdit d'école pendant des années sous prétexte que son père était un réactionnaire. Il parvient quand même à étudier l'anglais et à rédiger une thèse sur T.S Eliot. Auteur de plusieurs romans ("Mort d'une héroïne Rouge", "Visa pour Shanghai" et "Encre de Chine"), il vit aujourd'hui aux Etats-Unis.

Qiu Xiaolong, "Mort d'une héroïne rouge", collection Points Policier.

03:30 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 20 mars 2006

Les dessous du "Routard"

Article à lire ici

12:09 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)

Comme dans toute bonne tragédie, la fin de son règne sera terrible pour le pays

«un homme qui, comme Fouché jadis, sait créer autour du prince une "terreur factice" ou supposée de "dangers imaginaires" pour parvenir à ses fins en écartant qui bon lui semble».

Galerie de portraits à lire ici

09:07 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4)

dimanche, 19 mars 2006

Après la Bérézina, Waterloo.

En politique comme à l’armée, la retraite est une manœuvre difficile. Mais l’offensive à outrance, quand elle est mal engagée, conduit au désastre.

Article en entier ici

14:12 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4)

Tous Ségo ?

"Cette femme a un autre atout, le contact direct qu'elle établit avec ses interlocuteurs. C'est frappant, presque comme un match de boxe, elle n'esquive pas, elle affronte son vis-à-vis, elle accroche le regard, elle se situe tout de suite dans un face-à-face. En termes d'image, je crois que c'est une vraie force.»

Raymond Depardon

A lire un dossier dans l'Express

12:14 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)

Sur la question de la "Petite édition"

> Paris, le 18 mars 2006

> Chers amis éditeurs,
> Vous trouverez ci-dessous la copie du mail que j’adresse ce jour à Monsieur le Président du Syndicat national de l’Edition. Il semblerait en effet que mardi prochain le SNE va présenter des  propositions concrètes pour la petite édition, l’édition indépendante. Aucun éditeur indépendant n’a participé aux travaux et à la réflexion.  Aucune association proche de vous n’a également été conviée. Je vous remercie de relayer ce mail si possible à d’autres éditeurs, mais également à quelques relations presse que vous auriez. Bien cordialement
VINCENT GIMENO
> délégué général de l’association Circé >  
>
> Monsieur le Président,
>
> Mardi prochain vous présenterez des « propositions concrètes pour la petite édition ». L’an passé déjà, au cours d’un premier débat, il me semble que les quelques interventions d’éditeurs indépendants auraient  dû attirer votre attention sur le devoir de les associer aux travaux. Or, ni eux, ni quelques associations qui travaillent à leur côté  depuis des années n’ont été invitées à quelque réunion que ce soit, pour évoquer nos problèmes. Depuis près de deux ans, nous croisons au détour de couloirs vos représentants, en leur signalant l’existence de ces éditeurs, et leur  volonté de se joindre à la réflexion.
Vous avez donc voulu ignorer ces petits éditeurs indépendants, micro éditeurs pour vous, en leur imposant ainsi une tutelle préalable du  Syndicat national de l’Édition.Ces maisons d’édition ne vous sont pas acquises, loin de là, et depuis des années. Dans ces conditions, en tant que représentant de l’un de ces associations, Circé (qui regroupe aujourd’hui quelques cents éditeurs, mais qui bientôt va atteindre le seuil de près de 500), je ne viendrai pas ce mardi 21 écouter vos propositions, ni en retenir le moindre mot, d’autant que les échos que j’en ai eus par quelque indiscrétion me paraissent inquiétants.
Par votre attitude, vous avez ainsi renforcé une suspicion déjà latente. Bien entendu, dès ce jour, j’adresse copie de ce mail à grand nombre  de ces acteurs que vous avez jusqu’alors même empêché de participer à  cette réflexion.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération distinguée.
Vincent Gimeno délégué général de l’association Circé
>

09:56 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (2)

vendredi, 17 mars 2006

La jeunesse triomphe de tout

La faiblesse fondamentale de l'homme ne réside nullement en ceci qu'il ne peut pas être vainqueur, mais dans le fait qu'il ne peut pas exploiter la victoire. La jeunesse triomphe de tout, de l'imposture originelle, de la sournoise invention diabolique, mais personne n'est là pour saisir la victoire au vol, pour lui communiquer la vie, car alors la jeunesse est déjà passée. La vieillesse n'ose plus toucher à la victoire, et la nouvelle jeunesse, torturée par la nouvelle attaque qui va incessamment s'engager, veut sa victoire personnelle. C'est ainsi que le diable est certes constamment vaincu, mais jamais anéanti.

Kafka

Prise d'otages à l'hôtel Matignon

Qui est otage de qui ? Eléments de réponse ici

14:42 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Le point de vue de Eva Joly sur le film de Chabrol

Malheureusement, la mondialisation financière est aussi celle des réseaux et de la finance grise, jusqu'à la tête des Etats - et la France a tort de l'oublier. Restée passionnément française, j'ai été appelée par la Norvège, mon pays natal, depuis trois ans, à transmettre ce que j'ai appris. Je rencontre dans le monde entier des hommes et des femmes qui risquent leur vie pour lutter contre la délinquance financière. Nous leur apportons conseils, assistance technique et aide. Je constate tous les jours à quel point la corruption est un fléau, qui, à l'étranger, arrive partout en tête des préoccupations des citoyens. Sauf en France selon Claude Chabrol. Dommage.

A lire en entier ici

09:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)

jeudi, 16 mars 2006

Art, vérité et politique

La conférence pour le Nobel d'Harold Pinter est ici

09:27 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

Qu'est-ce qui manque?

Lire ici

08:56 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4)

mercredi, 15 mars 2006

Et toujours la Chine

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20:01 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0)