vendredi, 10 mars 2006
Chef d'oeuvre en péril
09:06 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (15)
Tissu
Texte veut dire Tissu [...] nous accentuons maintenant, dans le tissu, l’idée générative que le texte se fait, se travaille à travers un entrelacs perpétuel ; perdu dans ce tissu - cette texture - le sujet s’y défait, telle une araignée qui se dissoudrait elle-même dans les sécrétions constructives de sa toile
Roland Barthes, Le plaisir du texte
03:45 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (5)
L'homme à la guitare
Du 15 au 18 mars à 19 heures
L'homme à la guitare, de Jon Fosse,
traduction de Terje Sinding
Lecture-spectacle.
Avec Marc Pastor, mise en espace : Béla Czuppon
Vous le connaissez.
Vous l’avez déjà croisé dans la rue,
mais l’avez vous vu ?
Il sera là devant vous.
Avec sa guitare.
Il a une histoire dont vous ne connaîtrez que des bribes.
Il va disparaître.
La langue de Jon Fosse, auteur norvégien contemporain, ouvre dans le quotidien des espaces poétiques.
Entrée : 5 €
La Baignoire, 7 rue Brueys, 34000 Montpellier
06 14 47 06 99
02:36 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 09 mars 2006
Nova langue
Voici un joli texte sur le langage pris sur le blog de Lydia, la quelle cite Claude Simon qui cite lui-même Novalis, merci à tous...
Claude Simon conclut sa série d'entretiens, par la lecture de ce fragment :
"Il y a quelque chose de drôle, à vrai dire, dans le fait de parler et d'écrire ; une juste conversation est un pur jeu de mots. L'erreur risible et toujours étonnante, c'est que les gens s'imaginent et croient parler en fonction des choses. Mais le propre du langage, à savoir qu'il est tout uniment occupé que de soi-même, tous l'ignorent. C'est pourquoi le langage est un si merveilleux et fécond mystère : que quelqu'un parle tout simplement pour parler, c'est justement alors qu'il exprime les plus originales et les plus magnifiques vérités. Mais qu'il veuille parler de quelque chose de précis, voilà alors le langage et son jeu qui lui font dire les pires absurdités, et les plus ridicules. C'est bien aussi ce qui nourrit la haine que tant de gens sérieux ont du langage. Ils remarquent sa pétulante espièglerie ; mais ce qu'ils ne remarquent pas, c'est que le bavardage négligé est justement le côté infiniment sérieux de la langue. Si seulement on pouvait faire comprendre aux gens qu'il en va, du langage, comme des formules mathématiques : elles constituent un monde en soi, pour elles seules ; elles jouent entre elles exclusivement, n'expriment rien si ce n'est leur propre nature merveilleuse, ce qui justement fait qu'elles sont si expressives, que justement en elles se reflète le jeu étrange des rapports entre les choses. Membres de la nature, c'est par leur liberté qu'elles sont, et c'est seulement par leurs libres mouvements que s'exprime l'âme du monde, en en faisant tout ensemble une mesure délicate et le plan architecturale des choses. De même en va-t-il également du langage : seul celui qui a le sentiment profond de la langue, qui la sent dans son application, son délié, son rythme, son esprit musical; - seul celui qui l'entend dans sa nature intérieure et saisit en soi son mouvement intime et subtil pour, d'après lui, commander à sa plume ou à sa langue et les laisser aller : oui, celui-là seul est prophète. Tandis que celui qui en possède bien la science savante, mais manque par contre et de l'oreille et du sentiment requis pour écrire des vérités comme celles-ci, la langue se moquera de lui et il sera la risée des hommes tout comme Cassandre pour les Troyens (...)"
Monologue - Novalis (1798)
12:20 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0)
Voyagez en Asie !
10:25 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (1)
Y a d'la Rumba dans l'air
09:43 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 mars 2006
"Non, il n'est pas fou. Juste maniaco-dépressif."
"La France a envie qu'on la prenne. Ça la démange dans le bassin. Celui qui l'emportera à la prochaine élection, ce ne sera pas un permanent de la politique, mais un saisonnier, un chenapan, un maraudeur."
A lire ici (et c'est édifiant) les bonnes feuilles d'un livre à paraître...
17:45 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5)
Démocratie new look
On légifère puis on discute après !
La suite du mouvement dépendra, dans une très large mesure, de ce qui se passera dans les universités. Le 7 mars, étudiants et lycéens n'ont représenté qu'un tiers, au mieux la moitié des cortèges. Ou bien les facultés embrayent et suivent l'appel à la grève générale de l'UNEF, alors que seulement un quart l'ont précédé, et le bras de fer se durcit. Ou bien la grogne des étudiants ne se généralise pas et les syndicats auront alors du mal à maintenir, seuls et par solidarité, la contestation sociale.
13:42 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Instant où les Ventres Grondèrent
11:51 Publié dans Sauce piquante | Lien permanent | Commentaires (0)
Les voyages que je ne ferai jamais
09:30 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (9)
Journée internationale des femmes
Photo : Christine Vergnes, Zanzibar, 2005
00:05 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (5)
mardi, 07 mars 2006
L'homme pressé
13:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)
Fête du livre de Bron
VINGTIÈME
FÊTE DU LIVRE DE BRON
10 — 12 Mars 2006
Hippodrome de Parilly
Contact : http://fetedulivredebron.com
Avec entre autres : Francois Jullien, Vassilis Alexakis, Henri Alleg, François Bon,
Jean Échenoz, Éric Faye,
Christophe Honoré, Abdellatif Laâbi,
Laurent Mauvignier, Hubert Mingarelli,
Richard Morgiève, Paul Nizon, Valère Novarina,
Franck Pavloff, Michel Quint, etc…
samedi 11 mars à 16 h
Table ronde : PORTS D’ATTACHE
avec Pierre AUTIN-GRENIER,
Dominique FABRE
et Joël EGLOFF
animée par Pascal JOURDANA
Les personnages d’Autin-Grenier, Fabre et Egloff
ont en commun de représenter à eux seuls des
sommets de modestie et d’humanité. Ancrés dans
leurs bistrots ou leurs usines, ils tentent de tenir
debout ensemble, ont la dignité de ceux qui ne
veulent pas déranger, mettent en pratique le don
de soi mais consument à l’intérieur la révolte
d’une classe broyée par le capitalisme.
11:35 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 mars 2006
Un million de dollars plus une voiture
Il est urgent de former une grande chaîne d'assistance à tous les rebelles du monde arabo-musulman, modérés, incroyants, libertins, athées, apostats, indifférents, schismatiques. L'Europe, si elle veut construire un islam laïque à l'intérieur de ses frontières, devrait encourager ces voix divergentes, leur apporter ses talents, son soutien financier, moral, politique. Il n'est pas de cause plus sacrée, plus grave et qui n'engage la concorde des générations futures. Mais avec une inconscience suicidaire, notre continent s'agenouille devant les fous de Dieu et bâillonne ou ignore les libres-penseurs. Combien de temps l'esprit de pénitence étouffera-t-il chez nous l'esprit de résistance ?
A lire en entier ici : Les deux blasphèmes, par Pascal Bruckner
09:05 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 05 mars 2006
Zanzibar, 2005, suite
Photo : Christine Vergnes
21:45 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (2)
Zanzibar, 2005
Photo : Christine Vergnes
21:15 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (2)
Choc des civilisations ? Non : des philosophies, par André Glucksmann
Il est grand temps que les démocrates retrouvent leur esprit et les Etats de droit leurs principes ; il faut qu'ils rappellent solennellement et solidairement qu'il n'est pas question qu'une, deux, trois religions, quatre ou cinq idéologies décident ce que le citoyen est en droit de dire ou de penser. Il n'en va pas seulement de la liberté de la presse, mais de la permission de nommer un chat un chat et une chambre à gaz un fait abominable, abominable quelles que soient nos croyances et nos fois. Il en va du principe de toute morale : sur cette Terre, le respect dû à chaque individu commence par la mise en évidence universelle et le rejet commun des plus flagrants exemples d'inhumanité.
20:53 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
Visa pour Shangaï
Voilà un fort intéressant polar "made in China". Une partie de go plutôt avec un inspecteur principal de Shangaï (le livre date de 2002), une inspectrice américaine, le gouvernemant chinois, diverses triades, dans une affaire d'immigration clandestine vers les Etats-Unis. Sans doute en référence à une tradition chinoise où les responsables admistratifs étaient des lettrés, l'inspecteur principal Cheng est poète, spécialiste de T.S. Eliot, et la poésie se mêlera habilement à l'intrigue. L'autre intérêt de ce polar est qu'il donne une photographie sans complaisance de la Chine d'aujourd'hui ; le noeud de l'affaire se situe pendant la Révolution Culturelle qui est donc largement évoquée. Tout en étant très réaliste, et sans effets particuliers (dont souvent les auteurs de polars abusent), l'intrigue, parfaitement équilibrée est rondement menée, dans une atmosphère qui va du sordide au lyrique avec une belle aisance, respectant comme il se doit l'équilibre entre le yin et le yang : "Selon Bertrand Russel, une passion amoureuse atteint son zénith lorsque les amants ont l'impression que tout le monde est contre eux".
Qiu Xiaolong, Collection Points seuil, policiers.
20:40 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 03 mars 2006
Georges Frêche poursuivi pour injures publiques
11:45 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (7)
L'ère du réflexe
Mais Villepin ne joue pas le jeu. Il va trop vite. En désarmant les médias, il laisse crûment apparaître ce qu'ils tentent de cacher : leur inclinaison profonde à la résonance plutôt qu'au raisonnement, leur soumission aux réflexes plutôt qu'à la réflexion.
09:25 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4)