mercredi, 22 mars 2006
Quelques haïkus
Fin septembre déjà
pas de poème cette année
les dalhias en fleur.
Très vite fané
le bouquet de mimosa
Son ombre reste belle.
Petit cercle de pierres
Ils se chauffent sous les étoiles
les vieux ancêtres.
Ecrire en marchant
Oui, mais c'est embêtant
d'être à la traîne.
Tous accourent autour
du téléphone comme d'une mare
où plonge une grenouille.
C'était dimanche soir
sur l'huile du fleuve posée
des mouettes quasi mortes.
Deux oiseaux qui jouent
dans les arbres, les arbres,
printemps tout proche.
Fleurs du cerisier
Elles explosent comme du pop-corn
dans mes yeux gris vert.
Grand nettoyage
Ca sent le lilas, dit-elle
C'est l'Ajax liquide.
Ah non ! ce n'est pas
en écrasant une mouche
qu'on fait du vide.
La caissière blonde
cric cric cric cric cric cric cricAu revoir. Merci.
A chaque pas, chaque pas
un petit serpent glisse
sous mes semelles.
Deux papillons blancs
se jettent sauvag'ment sur moi
assis au jardin.
Tu ne les vois pas
mais eux te regardent passer
les vieux platanes.
Oui, elle l'a jeté
cet asparagus que je
détestais, ah oui.
Comme un grand arbre
une femme debout dans la rue
Le vent s'est levé.
Quelle chaleur hier !
Aujourd'hui, il pleut et les
oiseaux volent encore.
Ces feuilles mortes au sol,
ça me rassure de les voir
depuis l'enfance.
Rien ne peut m'atteindre
aujourd'hui, clochard, misère,
rien, non, non, rien, rien.
Jean Antonini, 2000-2002
19:32 Publié dans Haïku | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Caca ce matin
Remarque de mon épouse
Traces de freinage
Le haïku, c'est toute une culture. Mais rien de plus facile pour le francophone, croit-il : c'est du 5/7/5. Mais il faut au minimum s'y tenir , à cette métrique ! Sans quoi, ce n'est déjà pas un haïku ! Les grands maîtres décédés il y a bien longtemps vous le feront lire et peut-être comprendre, si vous vous intéressez au véritable genre.
Écrit par : Éric Dejaeger | mercredi, 22 mars 2006
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