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jeudi, 31 mai 2007

"Terre des livres" vous propose

 Jeudi 31 mai, à partir de 19 h
Espace public, espace intime :
quelles réponses contre l'invasion de la publicité ?


Conférence-débat organisée par le Collectif des Déboulonneurs, avec :

Bernard LAMIZET, linguiste, qui traitera de la place de la publicité dans
l'espace public et commentera des publicités.

Christine DETREZ, sociologue, qui décrira comment la publicité expose le
corps de la femme et participe à imposer une norme sociale.

Vous êtes bienvenus dès 18H30 pour un apéro discussion ! - Entrée libre
***
Jeudi 7 juin, à partir de 19 h,
les membres du "COLLECTIF 4 bis" de Lyon 2
présenteront leur ouvrage :

Le CPE est mort... Pas la précarité !
Retour sur le printemps étudiant 2006
,
Editions Syllepses, mai 2007.

« A la suite de la mobilisation menée contre le CPE et la LEC au printemps 2006, un petit collectif d'étudiant-e-s à l'Université Lyon 2, en licence de science politique, se constitue en atelier d'écriture. Ils décident d'analyser leur propre mouvement en s'appuyant sur les outils de la sociologie politique, sur une démarche d'enquête, et de revenir sur les principales dimensions de celui-ci : la démocratie dans les AG, la légitimité des actions menées et du blocage, le sens du refus d'une précarisation généralisée au sein de leur génération. Ce livre est à la fois un document original, un témoignage sur les quatre semaines de lutte à Lyon 2 et une analyse collective de la portée politique de la mobilisation. Réalisé dans un cadre original (une écriture à vingt mains), ce livre constitue une prise de parole étudiante pour dire les enjeux des combats à mener contre les réformes libérales du monde du travail et de l'université. »

***

 Mercredi 13 juin à 19h
"A la découverte de René BAUMER, résistant, déporté, peintre, et écrivain"
Résistant arrêté en 1944 à Vaulx en Velin, déporté avec son père et sa mère (qui ne
reviendront pas), René Baumer a participé aux marches de la mort. Peintre, sculpteur et écrivain, il décède en 1982 et est enterré dans le petit cimetière de l'église de Vaulx village, dont il avait peint l'église avant son arrestation.
Rencontre animée par Daniel Contamin,

précédée d'un montage informatique sur l'oeuvre de René Baumer
Soirée organisée par l'AFMD du Rhône
(Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation)
***

Jeudi 14 juin, 19 h 30
la librairie sera présente
à L'espace Pandora, 7 place de la Paix, Vénissieux
"René Char - je suis vivant..."
Hommage à René Char à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance.

ENTREE LIBRE sur réservation au 04 72 50 14 78

***
Du mardi au samedi : 10 h 19 h
Fermeture hebdomadaire les dimanche & lundi

Visitez le site de la librairie : http://terre.des.livres.free.fr

TERRE DES LIVRES, librairie - 86, rue de Marseille 69007 Lyon * 04 78 72 84 22
Tram
1 & 2, arrêts Centre Berthelot
& Rue de l’Université - terre.des.livres@free.fr 

Liseuses

08222a6e907358f069eee447ce62235b.jpgEh oui, elles aussi, elles prennent le temps, elles lisent.
Enfants, jeunes filles, femmes, vieille femme : il n’y a pas d’âge pour cela.
Elles lisent à table, à la campagne, à la plage, n’importe où. En silence.
Attentives, rêveuses, dormeuses, mystérieuses, détendues.
Les grands peintres - Van der Weyden, Tintoret et leur Sainte (Marie-Madeleine), Rembrandt, Vermeer, Fragonard, Manet, Renoir, Monet, Matisse, Picasso bien sûr (magnifiques tableaux de Marie-Thérèse Walter peints en janvier 1932), et tant d’autres - l’ont toujours su.

Lire ici

08:05 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : liseuses, peinture

Struggle for time

f52da5082f07537df948a58a91d8bc24.jpg"Je réponds simplement "oui, oui, non, non", un peu oui, un peu non, ça l'occupe, il y a longtemps que j'ai renoncé à expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit, à justifier mon grain de folie, mon struggle for time. Jamais assez de temps pour sentir le temps. Un quart d'heure est un pays. Une demi-heure un continent parcourable."

Philippe Sollers, Le Lys d'or

Tableau de Frédérique Azaïs

 

mercredi, 30 mai 2007

La Comédie du livre

d6c4694b958da94e034155ccecc8f430.jpgLa Comédie du Livre à Montpellier, c'est ce week-end :  1, 2 et 3 juin. Je serai au stand de la librairie Sauramps, place de la Comédie, pour Le Sourire de Cézanne, éditions n & b.

Lire ici l'avis de J.L.K.

Autre présentation : 1907-2007, nouvelles de la révolte, Cap Béar éditions. le 2 juin à 18 H 30, salle Pétrarque, apéritif-lecture avec plusieurs auteurs du recueil, voir ici

mardi, 29 mai 2007

Chroniques d'une élection (71)

c02f0cf65a428f95601a83e3cb62dac4.jpgIl faut que je l’avoue : depuis quelques mois, angoissé par l’importance de l’élection présidentielle française, je me suis mis à faire tourner les tables, à la recherche d’un contact direct avec Victor Hugo, lequel, on le sait, s’est beaucoup livré, en son temps, à cette divination de l’ombre. Je me disais, non sans raison, que les écrivains restent sourdement solidaires à travers la légende des siècles. Hugo es-tu là ?

C’est moi. Mon guéridon est léger, il craque bien, mes partenaires féminines sont magnétiques, mais l’au-delà des ondes est très encombré. Tout de même, Hugo a fini par se manifester, et j’ai transcrit ses réponses, dictées par petits coups secs, et parfois en alexandrins.

Il a commencé par voter Ségo, Hugo, peut-être à cause de la rime, mais surtout parce qu’il avait été flatté qu’elle cite Les contemplations comme une de ses lectures préférées. Hugo trouvait Ségo belle, émouvante, énergique, lyrique, une vraie figure de la République en marche, et son cri de meeting, « Dressez-vous vers la lumière ! », avait galvanisé son spectre. Pour Hugo, qui ne s’est jamais embarrassé de programmes détaillés et vaseux, Ségo, à ce moment-là, incarnait le rêve. Inutile de dire que les socialistes, dans leur ensemble, lui paraissaient des notables plats, surtout les éléphants, à propos desquels il se montrait implacable. Oui, la France méritait une Présidente, oui, une lumière d’amour brillait sur son front.

Dans les jours qui ont précédé l’élection, j’ai senti Hugo plus réticent. Dans les ondes aussi, il y a des sondages. Malgré mes demandes pressantes, Hugo se dérobait et, parfois, refusait carrément de répondre. Des coups faibles, confus. Impossible de lui tirer un commentaire sur Bayrou, par exemple, là, silence de mort. Sur Sarko, une étrange réserve. Une fois, cependant, à propos de Ségo : "Waterloo, Waterloo, sombre plaine." Grand silence, ensuite, le soir de l’élection triomphale de Sarko, rien sur le Fouquet’s, la Concorde, le yacht Paloma au large de Malte. Et puis, récemment, ce simple et beau distique, frappé de façon particulièrement nette : "La France était très moisie,/Elle méritait Sarkozy." Un châtiment, donc ? L’annonce d’une résurrection possible ? Là-dessus, motus, no comment. Hugo ne répond plus, et je dois dire que je suis épuisé par cette traversée des mondes.

Philippe Sollers
Le Journal Du Dimanche, dimanche 27 mai 2007
Lire ici

Roy Lichtenstein

Comme nous par nos regards et par nos paroles

339e0bed5be2933e8a0b131620b88869.jpg"Les objets se pénétrent entre eux... Ils ne cessent pas de vivre, comprenez-vous... Ils se répandent insensiblement autour d'eux par d'intimes reflets, comme nous par nos regards et par nos paroles."

Paul Cézanne

00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art, peinture, Cézanne

lundi, 28 mai 2007

On entre dans le vrai théâtre des soirs

595a49c2bc9f510a7bbccae51c95fd47.jpg« Comme toujours, ici, vers le dix juin, la cause est entendue, le ciel tourne, l’horizon a sa brume permanente et chaude, on entre dans le vrai théâtre des soirs. Il y a des orages mais ils sont retenus, comprimés, cernés par la force. On marche et on dort autrement, les yeux sont d’autres yeux, la respiration s’enfonce, les bruits trouvent leur profondeur nette. Cette petite planète par plaques, a son intérêt. »

Philippe Sollers, La fête à Venise, (début du texte)

Bona Mangangu, Huile sur toile

Pour le maître parfait...

0660321db5edc27d7d5b54b71220fd79.jpgPour le maître parfait

Ciel et terre ne durent qu'un matin

Les dix mille temps, un seul instant.

Soleil et lune sont ses fenêtres,

Les huit déserts forment sa cour.

Ses pas ne laissent nulle trace,

Nulle part il ne demeure.

Plafond du ciel, tapis de la terre,

Il suit son bon plaisir.

Son repos : saisir la coupe.

Son mouvement : vider la cruche.

Le vin est son seul travail ;

Il ne sait rien d'autre.

 

Lieou Ling, 221-300

 

dimanche, 27 mai 2007

Je vous aime alors ?

8a2f268c2a2d330f537d56406e8e0097.jpg"La différence entre je vous aime et je ne vous aime pas est bien mince, n'est-ce pas ? Peut-être qu'elle n'existe même pas !" "je vous aime alors ?" "oui"

Titien, l'amour profane et l'amour sacré

samedi, 26 mai 2007

Les quatre...

80012c81b0208b4b6e100fd500617254.jpgRebondissant sur le blog de Dominique Autié, voici ma réponse (un peu rapide) au jeu des quatre, aux suivants...

Les quatre livres de mon enfance (avant 15 ans)

Tintin ; albums lus et relus, notamment les premiers en ma possession, car les autres ont mis du temps avant d’arriver jusqu’à moi : L’étoile mystérieuse, Le Trésor de Rackham le rouge…

 Jules Verne ; c’est avec lui que j’ai commencé à vraiment lire, et à voyager… Mes préférés : L’Ile mystérieuse, Le Tour du monde en 80 jours, le Chancellor ; La mer, la mer toujours recommencée…

L’Encyclopédie « Tout l’univers », et les atlas en tous genres…

L’Adieu aux armes de Ernest Hemingway : le livre qui m’a rendu antimilitariste, et je n’ai plus quitté Hem depuis.

Les quatre livres que j'emporterais sur une île déserte

La Bible, le roman des romans, là tout est dit, depuis le début jusqu’à la fin, pourquoi aller plus loin ?

Les Poésies de Rimbaud ; ma préférence va aux Illuminations, le joyau absolu,  peut-être le livre que j’emporterai s’il n’en fallait qu’un, mais tout Rimbaud, mince en poids, est infini dans sa perspective…

Le Yi-King, autrement dit la philosophie en action ; il concentre pour moi tout l’esprit de la Chine, mais avec un peu plus de place, j’y ajouterais volontiers L’art de la guerre, les 36 stratagèmes et Tchouang-Tseu…

A la Recherche du temps perdu : C’est le Grand Œuvre bien sûr, le chef d’œuvre absolu, la source inépuisable, sans doute mon plus grand choc de lecture, quand un peu avant la fin, on perçoit d’un coup toute la logique de l’ensemble, sa force, sa pertinence, son évidence…

Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore

Baudelaire, toujours recommencé, et jamais épuisé…

Nietzsche : s’il fallait choisir un philosophe, ça serait lui. En le lisant j’ai toujours l’impression que lui a vraiment pensé. Et quel style !  Et pour l’éternel retour…

 Flaubert : Sa Correspondance, le début de Salammbô, Les Trois contes et la Bovary en entier…

Jack Kerouac, le grand choc de mes dix-huit ans, là, tout d’un coup, se dévoilait une autre façon de vivre, et d’écrire…


 Les quatre auteurs que je ne relirai plus jamais

Plus jamais ? Non, je n’ai pas de cette sorte de ressentiment, je ne lis que par plaisir, et puis demain est incertain par définition…

Les quatre premiers livres de ma pile à lire

Les Mémoires de Saint-Simon, le grand style, une vraie leçon d’écriture, la meilleure antidote à la mauvaise littérature…

Un des livres de Philippe Sollers ; le seul auteur contemporain que je relis régulièrement, là je ne sais pas lequel je vais reprendre, mais il s’en trouvera forcément un adapté au moment…

L’Histoire de ma vie, de Casanova, toujours en lecture, un des livres les plus vivants et les plus profonds que je connaisse…

Les livres de mes amis ; j’adore lire les livres de mes amis…


Les derniers mots d'un de mes livres préférés

"En traçant ces derniers mots, ce 16 novembre 1841, ma fenêtre, qui donne à l'ouest sur les jardins des Missions étrangères, est ouverte : il est six heures du matin ; j'aperçois la lune pâle et élargie ; elle s'abaisse sur la flèche des Invalides à peine révélée par le premier rayon doré de l'Orient : on dirait que l'ancien monde finit, et que le nouveau commence. Je vois les reflets d'une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. Il ne me reste qu'à m'asseoir au bord de ma fosse ; après quoi je descendrai hardiment, le crucifix à la main, dans l’éternité. » Mémoires d’Outre-tombe, Chateaubriand


Quatre lecteurs dont j'aimerais connaître les quatre livres qui…

Pas quatre là, tous ceux qui en ont envie me paraît plus intéressant…

Picasso, Portrait de Dora Maar

 

La rose est sans pourquoi

0af756444bc3730f4b8a77ccfabe6dc1.jpgPourquoi une histoire ? La rose est sans pourquoi. Le vent s’est calmé. L’air ici à Montpellier est doux comme le printemps, perpétuel. Là, tout près, la Méditerranée, celle d’Homère, des débuts. Je la sens qui frémit, les vagues frissonnent, caressent le sable, ces millions de grains, ces coquillages qui lentement s’amenuisent, se dispersent, reviennent.

Extrait de "Solaire", Raymond Alcovère, roman en cours d'écriture

Triptyque de Jean-Louis Bec

vendredi, 25 mai 2007

Donnons-nous du bon Temps...

aee6e0a539b9896b48c8215396d80dae.jpgUne info en provenance du Matricule des Anges :
Chers anges,

Depuis quelques mois, il ne se passe pas une semaine sans que nous apprenions la disparition d’une revue de création littéraire ou celle d’un éditeur. Les systèmes de diffusion et de distribution, la concentration aux mains des mêmes industries de la chaîne du livre, l’incurie des médias concernant la création condamnent beaucoup à cesser leur production. S’il ne s’agit pas de faire le procès des uns ou des autres, il est devenu nécessaire, nous semble-t-il, d’opposer un refus à cet état de fait. Aujourd’hui, nous vous faisons donc parvenir un appel lancé par les éditions Le Temps qu’il fait dont nous avons souvent souligné l’excellence. Pourquoi faire suivre cet appel et non ceux lancés précédemment par d’autres éditeurs ? Parce que Le Temps qu’il fait est aussi un symbole : celui de l’indépendance, celui du soin apporté à la qualité des livres, de leur impression, de leur réalisation.

Soyons clairs : il ne s’agit pas tant de venir en aide au Temps qu’il fait en achetant leurs ouvrages que dire, par nos actes, combien nous répugne aujourd’hui la disparition de tout un pan de l’édition de création.
Alors, levons-nous plus tôt que tôt, faisons joyeusement nos heures supplémentaires pour gagner plus d’argent. Et offrons ces livres qui peu ou prou ont changé nos vies, nous ont aidé à y trouver du sens.

Bonnes lectures
Photo : Gildas Pasquet, à Londres

Tao

ee0489967abf32d14b260c0b1ff4d0b4.jpg « La tradition occidentale privilégie la parole, liée au corps, à la respiration, et s'efforce de reléguer l'écrit au rang de reflet inerte. Le  petit enfant français apprend "à lire et à écrire", à lire puis à écrire ; en Chine, le caractère est écrit, tracé avant d'être lu. Tracer le caractère est un acte qui engage tout le corps, tout le souffle de façon consciente. C'est pour cette raison que copier une belle calligraphie n'est pas cette pâle corvée que le mot évoque pour nous. Copier pour nous est quelque chose de triste, on pense aux copies que l'on a  faites jadis étant petit. Pour un chinois, copier c'est entrer dans le mouvement du corps de l'auteur, c'est retrouver le rythme de la graphie de l'auteur, et cette communication physique est aussi immédiate que celle que vous trouvez à travers la tessiture d'une voix. C'est  peut‑être une des raisons du pouvoir social de l'écriture en Chine. »

V. ALLETON : intervention, dans La Sociologie de l'art et de sa vocation interdisciplinaire Médiations  Ed. Denoël, 1976

Tao, par Shi Bo

01:37 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Tao, Chine, calligraphie, écriture

jeudi, 24 mai 2007

C'est que je me regarde diversement

« Si je parle diversement de moi, c'est que je me regarde diversement. Toutes les contrariétés s'y trouvent selon quelque tour, et en quelque façon : honteux, insolent, chaste, luxurieux, bavard, taciturne, laborieux, délicat , ingénieux , hébété , chagrin, débonnaire , menteur , véritable , savant, ignorant et libéral , et avare et prodigue. »

Montaigne

(Nouvelle édition des Essais dans la Pléiade, lire ici l'article de Philippe Sollers dans le Nouvel Obs)

Celle des grands peintres

Aujourd’hui, tout me bouleverse, me dépasse, me bouscule et se disjoint. Mais sans que j’en trouve le sens. Car peut-être il n’y en a pas. Grand silence. Plus rien ni personne ne répond. Une ombre me suit, me précède dans mes gestes, mes pensées. Je suis rattrapé, envahi, désordonné. Ton visage est un soleil, une lutte, tes yeux sont là, ils me poursuivent, au fond de ton regard cette clarté sans égale, celle des grands peintres, un sourire glissant et lumineux… Derrière cette étincelle, la surprise, pourquoi cela arrive-t-il maintenant alors que…

L'harmonie chez Poussin

1ed3ceaa1d5b7957aa98cf3342145ee1.jpgVoir c’est capter l’esprit du monde, le sensible. Peindre, saisir du regard l’ensemble, le devenir. Ce sera la vibration chez Cézanne, l’amour ingénu chez Chagall, la sensualité, sa finesse chez Titien, la compassion chez Greco, l’harmonie chez Poussin. Regard qui perce l’univers, trouve le lien, le point nodal. Rembrandt l’ombre, Caravage la rage, Fragonard la volupté. Cézanne la plénitude.

(Extrait de  "Le Sourire de Cézanne")

Raymond Alcovère, n & b éditions, 2007

Nicolas Poussin : "Le onzième Travaux d'Hercule"

mercredi, 23 mai 2007

Le baiser du dragon

Nouvelle série... américaine ? Lire ici

Dans la campagne aixoise

6c6dc844d541313fdba9ae2d28d965d6.jpgDans la campagne aixoise, ce début janvier a les couleurs d’un automne tardif. Ocelles claires des chênes verts, fauve des feuilles caduques, dans les arbres touches mélangées de jaune, ocre, vermillon, rouille, reflets ombrés, aspect frêle des feuilles sur le point de chuter, translucides et légères, puis s’effondrant en poussière. Partout la végétation, en flot inépuisable, dégorge de gigantesques vasques sur les collines, les combes et les ravines. Bientôt les arbres dessineront des pinceaux, dressant leurs nervures dans le gris du ciel. Au milieu, clairsemés, les oliviers. Lumineux et purs comme des incendies, les seuls à irradier de l’éclat quand l’horizon se couvre de gris, décharnés, noueux, rivés à la terre. Le vent se mêle aux forêts dans des vapeurs blanchâtres, traînées de gaze qui couronnent la Sainte-Victoire. Miracle, en cette saison les journées sont courtes, rares les promeneurs, lumière d’or étalée, formes étagées en volumes.

Extrait de "Le Sourire de Cézanne", roman, Raymond Alcovère, n & b éditions, mai 2007

Cézanne, La Montagne Sainte-Victoire vue des Lauves

mardi, 22 mai 2007

Par l’expérience

f54561e83d3a1451dc91e20cb9070770.jpg"L’homme est un animal qui ne peut être endoctriné que par l’expérience. Cette loi fait que le monde existera toujours dans le désordre et dans l’ignorance car les doctes n’en forment tout au plus que la centième partie"

Casanova

Voir cet article

Sa conscience

f82ca8ca0ef9102b201396553f2ac0dd.jpgLe paysage se pense en moi et je suis sa conscience

Cézanne

(Autoportrait, Musée d'Orsay)

02:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, peinture, Cézanne