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vendredi, 25 mai 2007

Tao

ee0489967abf32d14b260c0b1ff4d0b4.jpg « La tradition occidentale privilégie la parole, liée au corps, à la respiration, et s'efforce de reléguer l'écrit au rang de reflet inerte. Le  petit enfant français apprend "à lire et à écrire", à lire puis à écrire ; en Chine, le caractère est écrit, tracé avant d'être lu. Tracer le caractère est un acte qui engage tout le corps, tout le souffle de façon consciente. C'est pour cette raison que copier une belle calligraphie n'est pas cette pâle corvée que le mot évoque pour nous. Copier pour nous est quelque chose de triste, on pense aux copies que l'on a  faites jadis étant petit. Pour un chinois, copier c'est entrer dans le mouvement du corps de l'auteur, c'est retrouver le rythme de la graphie de l'auteur, et cette communication physique est aussi immédiate que celle que vous trouvez à travers la tessiture d'une voix. C'est  peut‑être une des raisons du pouvoir social de l'écriture en Chine. »

V. ALLETON : intervention, dans La Sociologie de l'art et de sa vocation interdisciplinaire Médiations  Ed. Denoël, 1976

Tao, par Shi Bo

01:37 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Tao, Chine, calligraphie, écriture

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