dimanche, 09 janvier 2022
Jorge Luis Borges by Ferdinando Scianna, 1984
17:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : borges, ferdinando scianna
Jim Morrison by Andrew Kent
17:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jim morrison, andrew kent
Madame Sagan
«On a parfois, comme ça, des idées sur soi, même purement "visuelles", mais irrévocables. Le reste du temps, on se laisse flotter sans se voir, on se laisse disparaître dans une traînée de bulles saumâtres et sans couleur vers les fonds les plus bas, aveugle, sourd et muet de désespoir.
Ou alors, au contraire on ressurgit superbe et triomphant dans l'œil de quelqu'un d'autre, aveuglé de ce soleil que vous êtes pour lui et qu'il invente au péril de son cœur.»
Françoise Sagan
16:36 Publié dans amour, Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : françoise sagan
vendredi, 07 janvier 2022
Cézanne, à la fin
11:33 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 janvier 2022
Maurice Bonnel “Au vieux bougnat” rue de Sèvres ,Paris 1950s
22:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maurice bonnel
Force de la nature
10:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 05 janvier 2022
Tbilisi, Georgia Photo de Giorgi Cherkezishvili
08:31 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tbilisi, georgia, giorgi cherkezishvili
lundi, 03 janvier 2022
Une obscurité de glaïeuls
Un vent de terre souffle une haleine chaude et mon cheval, rude et âpre comme le sel se cabre face à la montagne.
Enfin le vent du soir coule une giclée de citron frais sur les collines et ce fleuve immense aux reflets roses qui file grand large vers la mer – ample mouvement de ses méandres, inachevé, cours à l’apparence immobile mais forces profondes, latentes, terribles.
Une obscurité de glaïeuls.
Maintenant, point nodal de l’existence, rien ne compte ici que les âmes et leurs écoulements réciproques et cette onde qui coule et nous relie.
Fi du temps et de l’espace multipliés.
Nous sommes de cette essence limpide et, de cap en cap jusqu’à la fraîcheur placide des futaies, cet échange d’ombre et de lumière, l’obscur et l’éclat enfin mêlés.
Un aigle pur et sage tournoie sur le faîte du monde.
Sa proie s’inscrit dans son être comme une prolongation de lui-même.
De profondes vallées, dans une eau verte et noire, se détachent de la brume.
Un pic insolite dresse sa palme sur le flot des hêtres.
La forêt, noyée de pourpriers, ondule comme une flamme attisée par un souffle de forge qui inonde tout sur son passage.
Raymond Alcovère, L'aube a un goût de cerise, N&B éditions, 2010, extrait
Photo de Letter Muir
20:34 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : letter muir