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jeudi, 25 janvier 2007

Carnets indiens, avec Nina Houzel (17)

medium_P8240225.jpgPour moi, la vérité dans le roman est étroitement liée au degré de conviction qu’inspire sa peinture de la réalité intérieure. Si cette réalité intérieure est convaincante, le lecteur peut accepter les arguments les plus invraisemblables. J’ai l’impression que de nos jours on a du mal à accepter que la fiction puisse prendre des libertés avec la réalité, alors que c’est dans la nature même de la fiction d’être infidèle au réel. C’est en nous racontant des histoires qui ne sont pas vraies que le roman s’approche de la vérité.

Salman Rushdie (interview à lire en entier ici)

Photo : Nina Houzel

Carnets indiens, avec Nina Houzel (16)

medium_Pondichery2_Tif_suite_021.jpgL'Inde nous apparaît aujourd'hui comme un musée de l'histoire où tous les âges de l'humanité coexistent dans un éternel présent.

Alain Daniélou

Photo : Nina Houzel

Une ordalie de couleurs

medium_le_patre.jpgQuand tout va mal, la peinture est un espace hors du reste de sa vie, presque une assurance de bonheur. Elle aime ces grandes étendues, en apparence paisibles. S’y étalent des tempêtes, des ouragans, des crimes, des larmes, un ruissellement de joie, l’univers raconté dans une ordalie de couleurs.

Raymond Alcovère, Le sourire de Cézanne, à paraître, mai 2007, éditions n&b

Peinture de Lambert Savigneux

mercredi, 24 janvier 2007

Carnets indiens, avec Nina Houzel (15)

medium_P8250334.jpgLorsque Gandhi, comme je l'ai rappelé plus haut, disait que la Terre était assez riche pour satisfaire tous les besoins mais pas l'avidité, il visait juste, avec la concision qui lui était habituelle. En dépit de notre légitime inquiétude devant la rapide augmentation de la population mondiale,il demeure vrai que la planète est capable de nourrir plusieurs milliards d'êtres humains supplémentaires, pour peu que nous apprenions à faire la différence entre nos besoins réels et nos fantasmes subliminaux. Pour citer un exemple, est-ce une bonne idée pour les paysans indiens d'abandonner les cultures vivrières pour la production des fleurs (saturées de pesticides)destinées aux marches du Moyen-Orient, d'Europe, et d'ailleurs ? C'est le marché qui détermine ce que le paysan devra planter, disent les économistes.Selon cette logique, il est normal de passer de la production de nourriture pour les populations locales à la production de fleurs pour les  monarchiesdu désert. Lorsque l'économiste Kumarappa demanda à Gandhi de suggérer des critères qui pourraient aider un économiste à faire des bons choix, ce dernier lui répondit de choisir "le dernier homme" comme référence. Le conseil de Gandhi était clair : lorsque l'on doute du résultat d'une certaine décision politique, la solution consiste à se demander si cette decision serait de nature a améliorer le sort du "dernier homme", le plus pauvre de la communauté. Le "dernier homme" est généralement oublié dans les stratégies néolibéralesqui constituent les moteurs du présent processus de mondialisation. Les réserves de compassion s'épuisent chez tout le monde surtout  lorsque l'on n'est pas soi-même le "dernier homme". Mais tout le problème est  là. Ce processus nous afffecte du premier au dernier.

Lettres du Gange, Siddharta

Photo : Nina Houzel

Carnets indiens, avec Nina Houzel (14)

medium_BIRDS_1_081.jpg"Emigrer, c'est sans nul doute perdre sa langue et son foyer, être défini par les autres, devenir invisible ou, pire, une cible; c'est exprimer de profondes transformations et déchirements spirituels. Mais le migrant n'est pas simplement transformé par son acte : il transforme également son monde. Il est peut-être vrai que le migrant devient un mutant, mais c'est d'une telle hybridation qu'émergera la nouveauté."

Salman Rushdie

Photo : Nina Houzel

(Ca y est Nina a créé son blog : ici)

mardi, 23 janvier 2007

Carnets indiens, avec Nina Houzel (13)

medium_P8250328.jpgMon corps est plus dans mon âme que mon âme n'est dans mon corps

Maître Eckhart

Photo : Nina Houzel

lundi, 22 janvier 2007

Lecture à manger et autres considérations...

La Cie les Fourmis Rousses vous propose une soirée originale!

Un voyage littéraire et gastronomique en Orient:

une « lecture à manger !»,

le vendredi 26 et samedi 27 janvier à 19 h

à la Baignoire
7, rue du Brueys à Montpellier.

Au menu : Bouvier, Pasolini, Paz, Taghore, Cheng, etc mais aussi Rasam Dal, Potage Pékinois
et Poulet Madras

Soirée pleine de surprises et de saveurs concoctée par Marielle Baus, Eric Colonge et Didier Lagana.

La jauge limitée à 40 personnes et la logistique liée au repas nécessitent une

réservation obligatoire
avant le mercredi 24 janvier


en contactant Claire, administratrice de la Compagnie Les Perles de Verres au 06 61 56 06 08.

Tarif unique pour la soirée : 15 euros .

Ps. La soirée de samedi est quasiment pleine! Réservez vite!

Voici la deuxième partie de la saison de La Baignoire.
Des textes de théâtre, un texte romanesque, de la poésie, une exposition-lecture et de la musique !
Les écritures continuent à nous interroger.
Durant ce deuxième semestre, quelques travaux nous permettront de mieux vous accueillir.
Alors, soyez curieux, passez nous voir !

Béla Czuppon


Tous les rendez-vous sont à 19 heures
Tarifs de 5 à 8 euros


Février

Du 1 au 3 : Sans Sang d'Alessandro Baricco. Lecture proposée par Fabienne Bargelli, Hélène de Bissy et Didier Mahieu

- On a beau s'efforcer de vivre une seule vie, les autres verront mille autres vies dedans et c'est pour ça qu'on arrive pas à éviter de se faire mal.
-

Mars

Du 15 au 17 : Heurts d'amour par Lili, Mouche et Mat avec Martine Buffet (voix récits), Isabelle Lafille (voix piano accordéon), et Mathieu Bourdet (voix clarinette).

Le regard cruel, ironique, tendre, naïf, désabusé, sarcastique, émerveillé, complice, apeuré,d'auteurs contemporains ­ Paul Fournel, Annie Saumont, Etgar Keret- sur la rencontre amoureuse .

Du 29 au 31 : Les Danseurs, de Pascal Nordmann. Lecture proposée par Pierre Barayre avec Hélène de Bissy, Gregory Nardella et Béla Czuppon

" Ils sont bien là, Nietzsche et Haendel, à ressasser leurs souvenirs dans cette cave... Les génies défient le temps et pourtant, pourquoi, en ce jour de 2144, va-t-on les emporter pour ce long trajet vers les Amériques?
" Les danseurs " c'est une fable philosophique, une réflexion profonde et légère à la fois sur l'art et la pensée. Un road-movie métaphysique! "

Avril

Du 17 au 21 : Minetti , de Thomas Bernhard. Mise en scène et jeu : Julien Guill

Dans un vieil hôtel d'Ostende, un drôle de monsieur prétend avoir rendez-vous avec le directeur du théâtre de Flensburg pour remonter une dernière fois sur scène dans le rôle de Lear

Du 26 au 28 : Frère, de David Léon.
Lecture proposée par Hélène de Bissy, Béla Czuppon  et

" Ce frère plonge dans la schizophrénie. Accompagné de sa soeur, il déroule à nouveau le récit de sa crise. Apparaît ainsi la figure d'une mère au langage détruit, porteuse du secret et de tous les germes de la maladie qu'explore son fils. "
David Léon est auteur et comédien. Il vit à Montpellier.

Mai

Les 4 et 5  : Toute poésie est-elle bonne à dire ?  , deux soirées animées par Michaël Glück, auteur, poète et dramaturge.

Quatre comédiens vous proposeront leur lecture de plusieurs textes de poésie contemporaine. Quel accès, quelle intimité ou quelle profération ?
Cette réflexion active sera menée en votre compagnie.

Du 24 au 26  : Des pas dans la baignoire : une île-lecture,  une création complice entre Karin Espinosa, auteure, et Amandine Meunier, plasticienne.

Chaque pas fait son histoire. De-ci. De-là. À la dérobée.
Pour aller ailleurs. Vers Nomadistan peut-être.
S'inventer une existence. Sur d'autres pas.


Le 8 juin: Fête de La Baignoire avec les artistes de la saison écoulée



dimanche, 21 janvier 2007

Actu Occi'zen

medium_Occi-GirafeCr-dec05.jpegAvec Occi’zen, le Paris-Montpellier se transforme en atelier peinture nomade !

Du 29 janvier au 04 février 2007, l’association montpelliéraine Occi’zen – enfance et art, transforme le bar de l’IDTGV en atelier peinture pour les petits et les grands.

Couleurs et créativité au programme !

Deux artistes bénévoles du réseau Occi’zen, Sandrine Javary et Aleks, vous emmènent, l’espace d’un voyage IDTGV, dans leur univers imaginatif.
Alors rejoignez nous sur l’IDTGV et, comme notre logo girafe : ayez la ‘tête dans les étoiles et les pieds sur terre pour réaliser nos rêves avec les enfants
contact : www.occizen.com

medium_Ka-Peinture4Monde.jpeg
Agir pour les enfants d’ici et d’ailleurs Occi’zen oeuvre en France, notamment à l’’hôpital (atelier peinture, soirée conte et clown, défilé de mode avec des ados…) et au Maroc (missions sur place avec dons de fournitures scolaires, vêtements… ; animations avec des artistes).

L'équipe Occi'zen et Sandrine Daudé, directrice Occi'zen- enfance et art  06 22 04 31 54

l’Embarquement pour Cythère : un tableau comme une portée musicale

medium_watteau1.jpgCrépuscule grimant les arbres et les faces,
Avec son manteau bleu, sous son masque incertain;
Poussière de baisers autour des bouches lasses...
Le vague devient tendre, et le tout près, lointain.
La mascarade, autre lointain mélancolique,
Fait le geste d'aimer plus faux, triste et charmant.
Caprice de poète - ou prudence d'amant,
L'amour ayant besoin d'être orné savamment
Voici barques, goûters, silences et musique

MARCEL PROUST, "Antoine Watteau", dans "Portraits de peintres" ("Portraits de peintres et de musiciens", Les Plaisirs et les Jours)

« L’ingénuité métaphysicienne de Novalis, la tendresse fiévreuse de Chopin, le sourire parfois tragique de Laforgue, la beauté idéaliste de Mozart, la passion pastorale de Schubert, tout cela est situé dans le pays que Watteau a extrait de la nature, et au fond duquel, avec une émotion indicible, on entend le Murmure de l’Invitation au voyage. » (Camille Mauclair)

Jetée d’étoiles dans le ciel bleu nuit

 medium_BRUXELLES_62_.3.JPGJetée d’étoiles dans le ciel bleu nuit. Il fait presque toujours doux à Montpellier. Soudain il comprend à quel point il aime cette ville. Pas de façon exclusive, mais à cause de son ouverture, de sa légèreté, cette façon de ne pas être vraiment à soi. Rien de pesant, de trop enraciné ici.

 

Raymond Alcovère : "Le sourire de Cézanne", à paraître, mai 2007, n&b éditions.

Photo : Gildas Pasquet

 

 

samedi, 20 janvier 2007

Les tableaux supportent tout

Les tableaux supportent tout. Ils attendent ton retour.

Philippe Sollers, Carnet de nuit, Folio

Comme les autres tu croiras à ce corps recomposé

Comme les autres tu croiras

à ce corps recomposé :

nouvelle perspective,

avenue de l'Europe ouverte

sur le chant infini des astres...

Et ta langue toujours

qui ne saura profaner ses propres tombes...

Bayreuth, Sarajevo, vitrines

illuminées d'amandiers en fleur,

et dans les égouts intraitables

des vérités noires pleines de récidives...

Mais tu croiras - et quelle que soit

l'heure des horloges -

en ces géographies extensibles,

ces princes couronnés de walkman,

ces palais hérissés de migraines...

Nouveaux corps et nouveaux territoires,

cela t'éblouira :

en piste et floqué d'incurables formules,

ce qui de toi effleure l'aile des albatros

tu ne le connaîtras jamais

 

Jean-Luc Aribaud, Prophéties, Le Castor Astral, 2006

 

Carnets indiens, avec Nina Houzel (12)

medium_D.jpgJe ne veux pas que ma maison soit murée de toutes parts, ni mes fenêtres bouchées, mais qu'y circule librement la brise que m'apportent les cultures de tous les pays

Gandhi 

Photo : Nina Houzel

 

vendredi, 19 janvier 2007

Carnets indiens, avec Nina Houzel (11)

medium_PC110653.jpgC'est si calmant de se représenter les choses! Ce qui est affreux c'est ce qu'on ne peut pas imaginer

Marcel Proust

Photo : Nina Houzel

Carnets indiens, avec Nina Houzel (10)

medium_Pondichery_087.jpg"Je crois qu'il faut poser le pied assez légèrement sur terre"

Jacques Chardonne

Photo : Nina Houzel

jeudi, 18 janvier 2007

Etudes littéraires : une mort annoncée ?

A lire ici et à signer une pétition sur le site de la Maison des Ecrivains

Le temps...

Le temps scintille et le songe est savoir

Paul Valéry

L'art...

medium_AVEYRON_2004_9_.JPGL'art met le moi à distance

Paul Celan

Photo : Gildas Pasquet

mercredi, 17 janvier 2007

Aveyron

medium_AVEYRON_2004_10_.jpgPhoto : Gildas Pasquet

14:18 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, photo, Aveyron, Gildas Pasquet

Carnets indiens, avec Nina Houzel (9)

medium_P5272769.jpgCe qui de toi effleure l'aile des albatros

tu ne le connaîtras jamais

Jean-Luc Aribaud

Photo : Nina Houzel