mardi, 11 novembre 2025
Des gestes plus décidés que d'habitude
"Presque aussitôt, les cinémas du quartier ont déversé dans la rue un flot de spectateurs. Parmi eux, les jeunes gens avaient des gestes plus décidés que d'habitude et j'ai pensé qu'ils avaient vu un film d'aventures."
Albert Camus, L'étranger
Giacometti
10:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus, giacometti
lundi, 03 novembre 2025
La marche
« Antonio regardait la carrure de Matelot qui marchait devant lui. Il marchait avec un effort de ses reins, plus par le milieu de son corps que par ses jambes. C’était bien un homme de la forêt ; tous les hommes de la forêt marchent comme ça. C’est la forêt qui apprend cette habitude. » : Jean Giono, Le Chant du monde.
« Les Giacometti existent dans une autre dimension, une dimension cinglante, acérée comme leurs courbes, et pourtant calme, très calme. Ce sont des corps débarrassés de leurs encombrements, qui évoluent loin des humains, dans une région transparente où le sang n’existe pas. Où le temps ne calcule pas. » : Yannick Haenel, Cercle.
10:45 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean giono, giacometti
vendredi, 21 avril 2023
Alberto Giacometti photographié par Arnold Newman dans son atelier, mai 1954

21:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : giacometti, arnold newman
mardi, 07 novembre 2017
Doisneau Rue Hippolyte Maindron Giacometti Paris 1958

20:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : giacometti, robert doisneau
jeudi, 07 juillet 2016
The Muse...
The Muse... Annette and Alberto Giacometti By Sabine Weiss
16:25 Publié dans Photo, Sculpture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : giacometti, sabine weiss
jeudi, 22 octobre 2009
Que veut une femme ?
Pénélope tarde à reconnaître Ulysse, elle ne le reconnaît que dans la façon dont il lui décrit son lit. Cela me permet de dire de Pénélope, retrouvant après vingt ans son Ulysse sur lequel elle a beaucoup pleuré, qu’elle couche à ce moment là davantage avec un lit qu’avec un homme. Il faudrait que tous les maris de la terre, pour autant qu’ils ont noué ce lien toujours teint de sacralité avec une femme, sachent qu’au bout du compte, elles couchent plutôt avec un lit qu’avec un homme.
Pourquoi ? Que veut une femme ? se demandait beaucoup Freud. Homère ; sans effort, nous montre la solution : ce qu’elle veut, en tant qu’elle n’est pas contaminée de divin, c’est un lien, c’est même un lien absolu.
Philippe Sollers, Guerres Secrètes
00:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : philippe sollers, giacometti
mercredi, 09 septembre 2009
Un extrait des Radis bleus
Si souvent le vacarme nous réclame et nous comble que, loin de lutter, nous nous abandonnons alors à son absurde accablement. Nous voici en plein charivari, brisant de la vaisselle épaisse contre les murs, remuant la langue en tous sens dans le vide, ivres de vociférations et de cris, aussi éloignés de la mer que la fenêtre aveuglée.
Et cependant, agité d’un infime frisson de lumière, sous nos yeux légèrement tremble l’essentiel. C’est un oiseau qui s’envole dans le jour, la main immense de Giacometti, un morceau d’ombre seulement qui parfois bouge …
Toutes ces choses de rien, mises bout à bout, lentement bâtissent le monde réel ; nos gesticulations insensées sans cesse l’effacent au profit de sa grimace.
Les Radis bleus, Pierre Autin-Grenier, Sainte-Alice, Vendredi 16 décembre
Editions Folio
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