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lundi, 08 septembre 2008

Les miniatures de Frédérique Azaïs-Ferri

P1010578.jpgP1010590.jpgIl y en aura mille mardi, à l'Art Café, en voici quelques unes

Place des Beaux-Arts à Montpellier, du 2 au 30 septembre 2008

Le carré décliné : "Histoires"

Vernissage mardi 9 septembre à partir de 18 H

04 67 87 54 56 / 06 87 27 62 91

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Journaliers

GYS9lBJtDvR2.jpgCertains visages sont une fête. Transparents, ils laissent passer l'âme. Opacité de la plupart. 

Toute ma vie, j'ai aspiré à vivre davantage. La vie est l'exercice du bonheur parfait, qu'il ne s'agit pas seulement de ressentir, mais de répandre, comme une sorte de rayonnement.

Marcel Jouhandeau, Journaliers, NRF n°122, février 1963

dimanche, 07 septembre 2008

Frédérique Azaïs-Ferri à l'Art-Café, vernissage ce mardi

IMG_8088.jpgPlace des Beaux-Arts à Montpellier, du 2 au 30 septembre 2008

Le carré décliné : "Histoires"

Vernissage mardi 9 septembre à partir de 18 H

04 67 87 54 56 / 06 87 27 62 91

Voir ici

Enfin dimanche !

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00:45 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dimanche

samedi, 06 septembre 2008

Le Voyageur au-dessus de la mer de nuages de Françoise Renaud, par Hervé Pijac

couverture.jpgCe roman — dont le titre judicieux est tiré de l’œuvre éponyme du peintre Caspar David Friedrich — nous invite dans une quête sensible de l’absolu au travers d’un retour, parfois douloureux, sur soi-même. Il ne s’agit pas d’une autobiographie, pourtant, comme dans toute son œuvre, Françoise Renaud dévoile quelques pans de ses racines et la maîtrise de son émotivité est l’apanage des « vrais » écrivains, toujours à la recherche d’un inaccessible…

 

Cette fois elle se glisse dans une âme masculine.

Un homme aurait tout pour être heureux s’il n’était confronté au mal de vivre à cette période charnière de l’existence où l’on s’interroge, parfois en vain, parfois découvrant le chemin. Une rencontre avec une Cévenole va le conduire doucement à la sérénité.

Cet homme pourrait être vous, ou moi. En tout cas, je me retrouve en lui, aussi dans l’hommage rendu à cette femme à la fois guide et amie, transfigurée par la maladie et d’une grande force morale.

 

Que ce livre ait été récompensé du Prix Vallée Livres 2008 n’est pas le fruit du hasard. Les Cévennes y sont omniprésentes, tant dans les caractères des personnages que par la prégnance de la pierre (Il y avait le schiste à tessiture sombre, le granite en vigie, le calcaire fissuré. (…) Le schiste avait ma préférence.) et, peut-être surtout, des paysages (Ces montagnes sauvages (…) connaissent des matins d’azur et des nuits de neige, des chuchotements d’herbe et des hurlements de vent.). Tellurisme garanti, à fleur de granite.

Françoise Renaud, bretonne et géologue, nous offre l’enchantement d’un texte superbe à l’écriture épurée et d’une grande justesse, marquée de cette sensualité des mots qui lui est chère.

Éditions GabriAndre, 2008 – 16,95 €

http://www.editions-gabriandre.com

Voir ici le site de Françoise Renaud

 

Les yeux de...

18765071_w434_h_q80.jpgNadine Labaki, réalisatrice et actrice du film "Caramel", 2007

Dictionnaire des idées reçues de Flaubert (6)

cezanne_regard.jpgPaysages de peintres : Toujours des plats d'épinards

Flaubert

Paul Cézanne. Grand Pin et Terres rouges.
1890-1895. Musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg).

vendredi, 05 septembre 2008

Dictionnaire des idées reçues de Flaubert (5)

HOSTILITES : Les hostilités sont comme les huîtres, on les ouvre. "Les hostilités sont ouvertes". Il semble qu'il n'y a plus qu'à se mettre à table.

Dictionnaire des idées reçues de Flaubert (4)

Avocats : ont le jugement faussé à force de plaider le pour et le contre.

Flaubert

Dictionnaire des idées reçues de Flaubert (3)

P8240225.jpgException : Dites qu'elle confirme la règle. Ne vous risquez pas à expliquer comment

Flaubert

Photo de Nina Houzel

jeudi, 04 septembre 2008

Dictionnaire des idées reçues de Flaubert (2)

EPINARDS : Sont le balai de l'estomac. Ne jamais rater la phrase célèbre de Prudhomme : "Je ne les aime pas, j'en suis bien aise, car si je les aimais, j'en mangerai et je ne puis pas les souffrir." (Il y en a qui trouveront cela parfaitement logique et qui ne riront pas).

Flaubert

Une pensée réconfortante

Selon les astronomes modernes, l'espace est limité. Voilà une pensée très réconfortante, particulièrement pour les gens qui ne se rappellent jamais où ils ont mis les choses.

Woody Allen

13:06 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : humour, woody allen

Plutôt Michel-Ange que les gros bouddhas peinturlurés

michelangelo.jpgLire ici dans le Journal du mois de Philippe Sollers

Michel-Ange, La Tentation d'Adam et Eve, détail, la Chapelle Sixtine

mercredi, 03 septembre 2008

Dictionnaire des idées reçues de Flaubert

Echafaud : S'arranger quand on y monte pour prononcer quelques mots éloquents avant de mourir.

Flaubert

Marché de potiers à Collias

Collias 2.jpgSur les berges du Gardon, dimanche 7 septembre 2008, avec notamment la présence d'Anne Kerzeas

Flor de luna

CarlosSantana-L1.jpgDu côté de mes amis, c’était plutôt la dispersion. On avait vécu si près les uns des autres pendant des années, dans les mêmes appartements, que par un mouvement naturel sans doute, chacun avait volé de ses propres ailes. Valentin - j’avais partagé tant d’aventures avec lui - se laissait lentement envahir par l’alcool. Pourtant il en avait du talent, pour la musique, l’amitié. Un humour, une ironie mordantes. Il ne pouvait s’empêcher de regarder l’autre côté des choses. Et presque uniquement celui-là. Ce « presque » l’avait rattaché à la vie, mais pas longtemps. Un jour, à force de tutoyer le néant, il l’avait rejoint.

Parti vivre aux Pays-Bas, à son retour il n’était plus le même. Il pouvait se passer de boire, mais s’il avait le malheur de commencer, il ne s’arrêtait qu’ivre mort. Son regard si pétillant devenait hagard, il répétait les mêmes phrases, bientôt il titubait et c’était fini. Tout le temps de mon absence, il avait demandé de mes nouvelles. Et je n’en avais donné à personne. C’était terrible de le voir ainsi, à l’occasion de ses rares passages à Montpellier.

 Il jouait divinement de la guitare. Quand j’entends Sampa pa ti, son morceau fétiche, je vois ses doigts courir sur le manche. Souvent, on finissait nos soirées au London Tavern. Fabrice, au piano, flottait au-dessus des événements, sourire fin à travers ses verres épais. On buvait, on parlait avec n’importe qui au London, tout était vrai, parce qu’on ne jugeait rien. Sauf dans les moments où l’alcool l’égarait, j’avais une complicité stupéfiante avec Valentin. Aujourd’hui, j’écoute Flor de luna et je pense à lui.

Raymond Alcovère, extrait d'un roman à paraître

Flor de luna, à écouter ici

Quant au fabuleux solo de batterie de Michael Shrieve à Woodstock, c'est là

mardi, 02 septembre 2008

La littérature

La littérature : un coup de hache dans la mer gelée qui est en nous

Kafka

Oublier...

Les hommes demanderont de plus en plus aux machines de leur faire oublier les machines 

Philippe Sollers

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07:56 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : archives, tags

Cette absurdité cohérente

2495855385_ea14e26a07.jpgPour parler carrément de métaphysique, mon attirance va donc à l’Église catholique, apostolique et romaine, dont l’histoire ténébreuse et lumineuse m’enchante. Des kilomètres d’archives souterraines, des saints dans les greniers, des diplomates dans les caves, des informateurs partout, de la charité, des hôpitaux, des mouroirs, des martyrs, un contact permanent avec la pauvreté et la misère, sans parler de l’audition impassible des impasses organiques en tout genre, et, par-dessus tout ça, une richesse et un luxe insolents, bref un Himalaya de paradoxes. Cette absurdité cohérente me plaît. En un mot : je n’aime pas qu’on veuille assassiner les papes.
(Philippe Sollers, UN VRAI ROMAN, Éditions Plon, 2007)