mercredi, 31 août 2005
Il n'y a pas que Houellebecq...
A tricher sur son âge... Scoop à découvrir sur le blog de Jean-Jacques Nuel... L'autre monument des Lettres françaises, Pierre Autin-Grenier aussi... Depuis les rumeurs les plus folles courent... Certains observateurs audacieux auraient même cru reconnaître l'écrivain dans la célèbre Bacchanale du Titien (visible ici en date du 30 août), dans le personnage allongé sur la partie droite de la toile, manifestement dans un état d'ébriété avancé, ce qui ne laisse pas de nous surprendre quand on connaît la sobriété légendaire de notre ami...
11:51 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (5)
Le bonheur
" Jusqu’à présent, l’on a décrit le malheur, pour inspirer la terreur, la pitié. Je décrirai le bonheur pour inspirer leurs contraires ".
Lautréamont, Poésies.
09:50 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
La tempête
"Laissez passer les touristes, restez simplement là, devant ce tableau, oubliez tout. Il a lieu maintenant, pour vous, pour vous seul. Il vous parle du temps par-dessus le temps, comme Venise le fait constamment. C’est sa vocation, sa grandeur, son calme. |
Ce tableau est une étoile, un aimant. Je le vois d’ici, à Paris, par-delà le bruit et la fureur de l’histoire. Il fait le vide, il est évident. Il est d’un temps nouveau: le plus-que-présent permanent. J’aimerais le voler, le garder pour moi, dormir près de lui, être le seul à le voir matin et soir. Je voudrais survivre en lui, me dissoudre en lui, haute magie, alchimie. Je devine le passage secret qui l’a rendu possible"
Philippe Sollers
09:05 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)
Les inédits de Bukowski (encore)
Au sujet de la première
lecture de l'immortelle
littérature mondiale
les écoliers
referment violemmentleurs lourds
livres
et s'encourentheureux comme jamais
vers la
cour de récré
ou
encore plus
alarmant -
s'en retournent vers
leurs
horribles
foyers.
il n'est rien d'aussi
ennuyant
que
l'immortalité.
Traduction : Éric Dejaeger
UPON FIRST READING THE
IMMORTAL LITERATURE
OF THE WORLD
the school children
bang closed
their heavy
books
and run
ever so gladly
to the
yard
or
even more
alarming-
back to
their
horrible
homes.
there is nothing so
boring
as
immortality.
Charles Bukowski
War All the Time (Poems 1981-1984), Santa Rosa, Black Sparrow Press, 1996, 129.
00:00 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 30 août 2005
Exercice de développement personnel
L'un des exercices de développement personnel les plus efficaces consiste à prêter attention aux gestes que nous faisons machinalement - par exemple, respirer, cligner des yeux, remarquer les objets qui nous entourent. Ce faisant, nous permettons à notre cerveau de travailler plus librement, sans l'interférence de nos désirs. Certains problèmes qui paraissent insolubles finissent par se résoudre, certaines difficultés que nous pensions insurmontables finissent par se dissiper sans effort. Lorsque vous devez affronter une situation délicate, efforcez-vous de recourir à cette technique. Elle exige un peu de discipline, mais les résultats peuvents se révéler surprenants.
19:38 Publié dans Développement personnel | Lien permanent | Commentaires (0)
Quarante
"La vie commence à cinquante ans, c'est vrai ; à ceci près qu'elle se termine à quarante."
Michel Houellebecq, la possibilité d'une île
17:24 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (22)
Les inédits de Bukowski (suite)
il y a des choses pires que
d'être seul
mais ça prend souvent des décades
pour s'en rendre compte
et le plus souvent
quand vous y arrivez
il est trop tard
et il n'y a rien de pire
que
trop tard.Traduction : Éric Dejaeger
OH, YES
there are worse things than
being alone
but it often takes decades
to realize this
and most often
when you do
it's too late
and there's nothing worse
than
too late.
Charles Bukowski
War All the Time (Poems 1981-1984), Santa Rosa, Black Sparrow Press, 1996, 100.
13:03 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
Un inédit de Charles Bukowski
quand les femmes cesseront de
transporter des miroirs avec
elles partout où elles vont
peut-être qu'alors
elles pourront me parler
de
libération.
Traduction : Éric Dejaeger
A BEGINNING
when women stop carrying
mirrors with them
everyplace they go
maybe then
they can talk to me
about
liberation.
Charles Bukowski
War All the Time (Poems 1981-1984), Santa Rosa, Black Sparrow Press, 1996, 66.
12:21 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 29 août 2005
Une manière d’adopter l’affirmation
"A vrai dire, tout être est autre, tout être est soi-même. Cette vérité ne se voit pas à partir de l’autre, mais se comprend à partir de soi-même. Ainsi il est dit : l’autre sort de soi-même, mais soi-même dépend aussi de l’autre. On soutient la doctrine de la vie, mais en réalité la vie est aussi la mort, et la mort est aussi la vie. Le possible est aussi impossible, et l’impossible est aussi possible. Adopter l’affirmation, c’est adopter la négation ; adopter la négation, c’est adopter l’affirmation. Ainsi le saint n’adopte aucune opinion exclusive et s’illumine au Ciel. C’est là aussi, une manière d’adopter l’affirmation."
Tchouang-Tseu
23:55 Publié dans Taoisme | Lien permanent | Commentaires (0)
Sur l'île déserte
J'emporterais :
Le Yi King, Homère, la Bible, Tchouang-Tseu, La Fontaine, Pascal, La Bruyère, La Rochefoucauld, Voltaire, Novalis, Chateaubriand, Hugo, Stendhal, Baudelaire, Flaubert, Rimbaud, Lautréamont, Nietzsche, Proust, Kafka, Joyce, Giono, Valéry, Pessoa, Camus, Hemingway, Borges, Kerouac, Debord, Sollers.
Et s'il n'en restait que trois : Le Yi King, la Bible et Rimbaud
Et un seul : Rimbaud.
09:42 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (9)
dimanche, 28 août 2005
La nuit
Notre époque est comparable au II ou III ème siècle après JC. Cinq siècles de merveilles athéniennes puis la nuit. Cinq siècles de splendeurs italo-françaises puis brouillard et brouillage hyper-techniques...
10:57 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (18)
Quelque chose de grand
"Le monde reste toujours le même, et ce qu'il ne supporte pas, c'est d'être contemporain de quelque chose de grand"
Kierkegaard
09:41 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (5)
samedi, 27 août 2005
On finit tous par mourir d’amour
"J’ai compris que j’allais aimer Esther, que j’allais l’aimer avec violence, sans précaution ni espoir de retour. J’ai compris que cette histoire serait si forte qu’elle pourrait me tuer, qu’elle allait même probablement me tuer dès qu’Esther cesserait de m’aimer parce que quand même il y a certaines limites, chacun d’entre nous a beau avoir une certaine capacité de résistance on finit tous par mourir d’amour, ou plutôt d’absence d’amour, c’est au bout du compte inéluctablement mortel. "
17:33 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (23)
mercredi, 24 août 2005
Brautigan's inédit
LA MAISON DES PETITS VIEUX
La seule chose
que vous puissiez faire
pour regagner
un peu de dignité humaine
après avoir chié
au lit comme un bébé,
est de prétendre que
vous êtes Hannibal
en train de franchir les Alpes.
THE OLD FOLK'S HOME
The only thing
that you can do
to gain back
some human dignity
after you crap
in bed like a baby,
is to pretend that
you are Hannibal
crossing the Alps.
Richard Brautigan
Extrait inédit en français de The Octopus Frontier
Traduction : Éric Dejaeger
10:12 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 22 août 2005
La vague
De Gustave Courbet, Cézanne dira : "Son grand apport, c’est l’entrée lyrique de la nature, de l’odeur des feuilles mouillées, des parois moussues de la forêt, dans la peinture du dix-neuvième siècle, le murmure des pluies, l’ombre des bois, la marche du soleil sous les arbres. La mer"
21:45 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2)
La chose à faire
La grande chose, c'est de durer, de faire son travail, de voir, d'entendre, d'apprendre et de comprendre; et écrire lorsqu'on sait quelque chose, et non avant; ni trop longtemps après. Laissez faire ceux qui veulent sauver le monde si vous, vous pouvez arriver à le voir clairement et dans son ensemble. Alors chaque détail que vous exprimerez représentera le tout, si vous l'avez exprimé en vérité. La chose à faire, c'est de travailler et d'apprendre à exprimer."
Hemingway
17:00 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 20 août 2005
Du haut des Pyramides
Le soleil se levant en face de moi, toute la vallée du Nil, baignée dans le brouillard, semblait une mer blanche immobile, et le désert, derrière avec ses monticules de sable, comme un autre Océan d'un violet sombre, dont chaque vague eût été pétrifiée. Cependant, le soleil montait derrière la chaîne arabique, le brouillard se déchirait en grandes gazes légères, les prairies coupées de canaux étaient comme des tapis verts arabesqués de galon.
Gustave Flaubert
13:10 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
Les inédits de Brautigan (le retour)
LA FRONTIÈRE PIEUVRE
1
Un palais de plaisir
sur la frontière pieuvre.
Peut-être est-ce
la réponse.
Une prostituée à huit bras
dans la cabine
d'un bateau coulé,
les murs couverts d'images
de pieuvres obscènes.
Elle me fait signe.
Passion et gin.
Pourquoi pas ?
2
Une exploitation agricole
sur la frontière pieuvre.
Peut-être est-ce
la réponse.
Une bande de poulets
devant une cabine
au fond
de l'océan.
Ils ont l'air contents
de gratter dans le sable
à la recherche d'huîtres.
THE OCTOPUS FRONTIER
1
A pleasure palace
on the octopus frontier.
Perhaps that's
the answer.
An eight-armed whore
in the cabin
of a sunken ship,
the walls covered
with obscene octopus pictures.
She beckons to me.
Passion and gin.
Why not?
A homestead
on the octopus frontier.
Perhaps that's
the answer.
A flock of chickens
in front of a cabin
at the bottom
of the ocean.
They seem contented
scratching in the sand
for oysters
Richard Brautigan, extrait de The Octopus Frontier, Carp Press, 1960. Inédit en français. Traduction : Éric Dejaeger
10:24 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 15 août 2005
Les penseurs
« La plupart des penseurs écrivent mal parce qu’ils ne nous communiquent pas seulement leurs pensées, mais aussi le penser de leurs pensées » Nietzsche. Humain trop humain.
11:03 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (0)
Funambule
« Se mettre toujours dans des situations où il ne soit pas permis d’avoir de fausses vertus, mais où, comme le funambule sur sa corde, on ne puisse que tomber ou tenir – ou s’en sortir… » Nietzsche, le crépuscule des idoles
10:17 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (0)