Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 10 mai 2024

Putain de moine et de Piscénois

Couverture Ces Héraultais qui ont fait l'histoire.jpgGeorges Brassens : « Ce satané Boby Lapointe, depuis qu'il a tourné le coin, à Pézenas comme à Paris, ses copains et admirateurs ont du mal à s'y habituer. En ce qui me concerne, les soirs où son amitié et sa bonhomie me manquent un peu, je fais comme si de rien n'était, j'écoute ses chansons pour qu'il continue à vivre le bougre ! Et il continue. Mon vieux Boby, putain de moine et de Piscénois, fais croire à qui tu veux que tu es mort ; avec nous les copains ça ne prend pas. »
Raymond Alcovère, Extrait de "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", Papillon Rouge éditions, 2018

lundi, 06 mai 2024

Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault

hauts lieux de l'histoire dans l'hérault, MagalasC'était à Magalas, à la Médiathèque Kalliopê, samedi 4 mai, conférence autour de mon livre "Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault"

samedi, 27 avril 2024

Article sur "Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault

les hauts-lieux de l'histoire dans l'héraultArticle sur "Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault" paru dans l'Agglo-rieuse en mars 2021, signé Jean de Laguionie.
(Conférence samedi 4 mai à 10 H à la Médiathèque Kalliopé de Magalas)
Montpelliérain pur jus Raymond Alcovère - à qui l'on doit déjà des romans et un polar - (8 ouvrages en tout) après avoir signé : "Ces Héraultais qui ont fait l'histoire" signe cette fois "Hauts Lieux de l'histoire dans L'Hérault" chez le même éditeur. Nous invitant tour à tour a emprunté le chemin du Pic Saint-Loup que bien entendu aussi le littoral héraultais. Qui ne fut pas toujours ce lieu de villégiature tel qu'on peut le pratiquer aujourd'hui. Invitation aussi à aller voir du côté de l'île singulière (Sète) et ses incontournables joutes, à visiter l'abbaye de Valmagne, ou la villa gallo-romaine de Loupian ou encore le château de Castries. Mais aussi les Arènes de Lunel, l'ancienne manufacture royale de Villeneuvette ou la grotte des demoiselles à Saint-Bauzille-de-Putois. L'intérêt du présent ouvrage c'est que plus qu'un simple guide "ordinaire", il apporte un éclairage tout particulier sur des faits finalement peu connus ou totalement ignorés. Ainsi si on commence à connaître de plus en plus l'histoire de la migration espagnole, et le douloureux épisode de la Retirada - l'histoire de l 'exode des réfugiés espagnols de la guerre civile fuyant la victoire franquiste dès février 39 - à travers le mémorial du camp de Rivesaltes dans les PO en revanche, bien moins connu est l'épisode du camp d'internement d'Agde.
L'ouvrage d'Alcovère remplit pleinement son rôle d'entretien de la mémoire en remémorant (ou en faisant découvrir) ce haut lieu (et même si réduit d'espace) qu'à été courant des années 60-70 le "Pet au diables" aux Matelles. Endroit dont les bancs de l'époque se souviennent avoir accueillis réception des augustes arrières-trains de Bel ou de Brassens -excusez du peu. Jacques Palliès avait du reste déjà consacré un livre entier à la mémoire de ce lieu et de son génial créateur Jean-Pierre Lesigne (aux éditions de l'Harmattan). On creuse aussi à travers cet ouvrage dans les sous-sol et fondation de l'actuel Rockstore -rue de Verdun à Montpellier- anciennement lieu de culte mais pas pour le dieu rock mais bien temple pour les protestants. A travers les écrits de cet érudit de Raymond on croise aussi Pantagruel envoyé en cure à Balaruc par son diable d'auteur François Rabelais. A propos de Maguelone et de son abbaye, R. A. aurait pu préciser que chaque année -hormis les années de pandémie... - s'y déroule un festival de musique ancienne depuis maintenant quelques décennies de première importance. A propos d'abbayes on part ensuite pour celle d'Aniane et celle de Saint-Guilhem-le-désert. Abbaye de Gellone ayant du reste l'honneur de la photo de couverture du livre. Jean Jaurès n'est pas oublié à travers la place portant son nom comme Jean Moulin du reste dont la célèbre photo de lui portant chapeau à été prise dans les jardins du Peyrou. Alcovère ne pouvait pas passer sous silence le clapas et ses universités dont celle la prestigieuse (connue du monde entier) de médecine particulièrement en cette année anniversaire des 800 ans. C'est sans doute en se souvenant de ce qu'avait affirmé en son temps Valéry Larbaud (1881-1957) que François Truffaut a jeté son dévolu sur la ville pour venir y tourner "L'homme qui aimait les femmes" sorti en 1977. Et même si le poète saluait surtout la "plastique" de la statue des" trois grâces". L'auteur de ces quelques 250 pages nous met également au parfum, n'hésitant pas à faire de la ville une capitale en la matière spécialement vraie entre le XI et XVIII siècle où Paris et Grasse lui seront alors préférés. Difficile de faire l'impasse sur Jacques Cœur. En revanche, le cardinal De Bonzi sentant le souffre est lui moins connu. L'ouvrage ne comporte pas de coquilles apparentes en revanche celle se situant dans la capitale héraultaise à l'angle des rues du Palais et celle de La Coquille est elle parfaitement visible page 107. L'histoire que relate l'auteur de Diane de Ganges morte empoisonnée à l'arsenic le 5 juin 1667 pourrait largement faire l'objet d'un polar en tenue d'époque.Plus loin on est invité à s'asseoir dans le fauteuil de J.B. Poquelin alias Molière à Pézenas. Si nous n'avons guère de nouvelles du Domaine Bonnier de La Mosson situé à un jet de pierres du stade de la Mosson, en revanche on peut en avoir ici. Détour obligatoire par les vignes dont le président étasunien (de 1801 à 1809) Thomas Jefferson fut un chaleureux ambassadeur (l'ayant été lui-même pour son pays entre 1785 et le début des hostilités révolutionnaires). Impossible aussi dans pareil ouvrage historique de faire l'impasse sur la grande révolte et l'incroyable mobilisation de 1907. 600 000 manifestants (et alors que le pays ne comptait alors que quelque 41 M d'habitants. Avène que pourra et surtout pour ceux goûté aux eaux "miraculeuses" de ses bains. Retour aussi dans ce récit sur la découverte en ce début de siècle et au large de la paisible Palavas du trésor de la "Jeanne-Elisabeth" reposant depuis quelques 250 ans dans le fond marin. Le coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte n'aura pas été sans conséquence sur la révolte dans les hauts cantons au mitan du XIXème siècle avec forte répression du pouvoir national en guise de réponse. L'ouvrage se poursuit avec flottant dans l'air une odeur de café en provenance directe des usines Jacques Vabre installé à Lavérune. Qui sait que les marques "Carte Noire" ou "Café Grand-Mère" sortent de là ?! Raymond Alcovère revient aussi sur un fameux loupé, celui, concernant le célébrissime peintre Pierre Soulages toujours habitant avec Colette son épouse les hauteurs du Mont St Clair. Lequel Soulages aurait bien aimé que sa ville d'adoption abrite aussi un musée portant son nom. Mais c'est finalement la ville natale du chantre de l'outrenoir Rodez qui concrétisera la chose. Ce dont elle se félicite depuis chaque jour durant. C'est par un salut à Agnès Varda celle-là même qui immortalisera la "Pointe Courte" sétoise sur pellicule et par aussi, un salut à l'éphèbe agathois que se referme le livre dont la lecture se révèlera un salutaire bain rafraîchissant d'utile savoir.
Jean de Laguionie

lundi, 15 février 2021

Paul Valéry : il avait tué la marionnette

Couverture Ces Héraultais qui ont fait l'histoire.jpgPaul Valéry s'excusait : « Je vous reçois un peu débraillé. C'est que j'étais en train de réfléchir. » Tous les jours, pendant près de cinquante ans, de 4 heures à 7 heures du matin, il écrit ses Cahiers, que Roger Nimier appelle « le grand travail matinal de toute sa vie ». Selon Paul Claudel, il n'était pas un « pur intellectuel » mais « avant tout un voluptueux ». Alors qu'en est-il de ce personnage complexe, un des plus grands esprits de son temps ?

« Je suis né dans un de ces endroits où j'aurais aimé naître. » Paul Valéry ne tarit pas d'éloges sur Sète, l'île singulière où il voit le jour le 30 octobre 1871. La mer, près de laquelle il est né, le hantera toute sa vie : « Il n'est pas de spectacle pour moi qui vaille ce que l'on voit d'une terrasse ou d'un balcon bien placé au-dessus d'un port. » Il rêvera d'être marin, et toute sa vie, adorera nager.

Son père, d'origine corse, est vérificateur principal des douanes, et sa mère, génoise, fille du consul d'Italie. Il entame ses études chez les Dominicains, les poursuit au lycée de Montpellier puis s’inscrit à la faculté de Droit en 1889. Passionné par les mathématiques et la musique, il écrit aussi de la poésie ; ses premiers poèmes sont publiés dans la Revue maritime de Marseille.

Il devient l'ami de Pierre Louÿs, futur auteur de La Femme et le Pantin, qui lui fait connaître André Gide ; tous les trois se promènent à Palavas et au Jardin des Plantes de Montpellier, où on peut lire encore les mots du poète : « Nous irons doucement par les ruelles fort pierreuses et tortueuses de cette vieille ville à cet antique jardin où tous les gens à pensées, à soucis et à monologues descendent vers le soir. » 

C’est alors qu’il va connaître sa fameuse Nuit de Gênes, du 4 au 5 octobre 1892 : une nuit d’orages et d’insomnie qui le bouleverse et dont il sort résolu à « répudier les idoles de la littérature, de l’amour et de l’imprécision. » Désormais, il se consacrera essentiellement à « la vie de l'esprit ».paul valéry,ces héraultais qui ont fait l'histoire

En 1894, il s’installe à Paris où il travaille comme rédacteur au Ministère de la Guerre. Mais c’est à Montpellier, au 9 rue de la Vieille intendance, « dans une chambre où Auguste Comte a passé ses premières années » qu’il écrit Monsieur Teste. Pour Borges, ce personnage est «peut-être la plus extraordinaire invention des lettres contemporaines.» Même s’il l’a souvent nié, Valéry n'a jamais pu se défendre d'avoir peint un autoportrait. Sa créature, en effet, l'a accompagné toute sa vie.

En 1900, il  épouse Jeannine Gobillard, nièce de Berthe Morisot. Trois enfants naissent, qui le montrent bon père et bon époux. Autre changement, il trouve un emploi de secrétaire particulier auprès du publiciste Édouard Lebey, directeur de l’agence Havas où il restera plus de vingt ans. Il semble s'être éloigné de la littérature mais a déjà commencé la rédaction de ces Cahiers qui ne seront publiés qu’après sa mort. Il y consigne quotidiennement l’évolution de sa conscience et de ses rapports au temps, au rêve et au langage.

Depuis toujours admirateur de Mallarmé, Paul Valéry devient un des fidèles des  « mardis » du poète. Lui-même revient à la poésie seulement en 1917, sous l’influence d’André Gide notamment, avec la publication de La Jeune Parque, dont le succès est immédiat ; suivront ses autres grands poèmes (Le Cimetière marin, en 1920) ou recueils poétiques (Charmes, en 1922).

Ces années coïncident avec ce que Cocteau appellera une première « grêlée d'honneurs ».  Il multiplie les conférences, voyages officiels et communications de toute sorte ; en 1924, il remplace Anatole France à la présidence du Pen Club français, puis lui succède à l’Académie française où il est élu le 19 novembre 1925.

Ses centres d’intérêt sont multiples ; l'art sous toutes ses formes, en particulier la peinture et la danse, mais aussi la science exercent sur lui une véritable fascination. Il fréquente assidûment les grands savants de son temps, visite leurs laboratoires, se tient informé des recherches de pointe dans toutes les disciplines. Avec toujours cet objectif : mieux connaître le fonctionnement de l'esprit humain, parvenir à analyser les opérations mentales qui sont à l'origine de la création littéraire, artistique et scientifique.

Le Journal de Gide est amusant, on y trouve ce genre de notations : « Après-midi avec P.V. Longue conversation qui me laisse fourbu. » « Paul m’invite à dîner. Rentré très tard, épuisé. » « Plaisir intense de revoir V., entre deux trains. Mais je repars brisé, la tête en feu. »

Cet homme en apparence froid et réservé qui a écrit « nos plus importantes pensées sont celles qui contredisent nos sentiments. » vit une folle histoire d’amour avec Jeanne Loviton, dite Jean Voilier : entreprenante et libre, elle est aussi une grande séductrice. Dominique Bona  décrit ainsi Valéry : « Fragile, anxieux, désespéré et sombre, tout entier dépendant de celle qu'il appelle « Mon terrible toi, mon amour », l'auteur des innombrables Cahiers, exercices d'intelligence, archétypes de l'esprit de raison, de volonté et de maîtrise, avait donc un cœur et il suffit de lire les extraits des quelque mille lettres que Valéry a écrites à Jean Voilier pour comprendre que ce cœur battait. Encore plus fort que pour Catherine Pozzi, son précédent amour, car sa passion pour Jean Voilier est aussi la dernière. « Tu sais bien que tu étais entre la mort et moi. Mais hélas il paraît que j'étais entre la vie et toi. »

Avec Valéry - sa poésie en témoigne - le cérébral ne s'éloigne jamais de la matière, du corps, du cœur, ils s'accordent. Toute sa vie, il s'attachera à l'intention qui le gouverne : tous les jours créer, se créer, s'arracher au nombre, aux fluctuations de la mode. Pour lui, l'art modifie la perception du monde et contribue à la création de soi, comme la lecture des grands livres. Il s'invente sans cesse, faisant de l'écriture l'instrument principal pour atteindre une grande liberté intérieure. Et il adorait les pirouettes, les pieds-de-nez comme : « Un homme sérieux a peu d'idées. Un homme à idées n'est jamais sérieux. » Ou encore : « Je suis aussi sociable en surface, et facile en relation, que séparatiste en profondeur. »paul valéry,ces héraultais qui ont fait l'histoire

Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, Paul Valéry s’oppose vivement à la proposition d’Abel Bonnard qui voulait que l’Académie adresse ses félicitations au maréchal Pétain pour sa rencontre avec Hitler à Montoire. Directeur de l’Académie en 1941, il prononce l’éloge funèbre de Bergson et son discours est salué par tous comme un acte de courage et de résistance. Refusant de collaborer, Paul Valéry perd sous l’Occupation son poste d’administrateur du centre universitaire de Nice. Il meurt le 20 juillet 1945, la semaine même où s’ouvre, dans la France libérée, le procès Pétain. Après des funérailles nationales, il est inhumé à Sète, au cimetière marin. Il avait écrit : « La mort enlève tout sérieux à la vie. »

Le 30 mai 1945, il consignait ses dernières impressions: « Je ne vois rien à présent qui demande un lendemain. Ce qui me reste à vivre ne peut être désormais que du temps perdu. Après tout, j'ai fait ce que j'ai pu. Je connais assez bien mon esprit. (...) Je connais my heart aussi. » La vie de Monsieur Teste se terminait sur le mot cœur.

Fruttero et Lucentini, dans La Prédominance du crétin, lui consacrent un superbe texte qui clôt le recueil : « Monsieur Teste n’est pas un symbole commode, un héros triomphant que l’on peut suivre en rangs, en entonnant des slogans. En un certain sens, il a toujours été vaincu. Mais à intervalles assez longs, quand les trottoirs hurlants se sont momentanément vidés, on peut toujours, si on le désire, entendre son pas nocturne, régulier, imperturbablement solitaire. »

Raymond Alcovère, : un des  50 portraits de "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", éditions Papillon Rouge,  2018

mardi, 29 septembre 2020

Soirée littéraire et musicale Boby Lapointe et Georges Brassens vendredi 2 octobre au Crès dans l'Hérault

bd_affiche_soiree_litteraire.jpgEn attendant la sortie de mon prochain livre : "Les Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault" le 16 octobre...

La Bibliothèque Municipale du Crès dans l'Hérault organise vendredi 2 octobre, une soirée littéraire et musicale dès 18h30 en présence de l’écrivain Raymond Alcovère et de l’accordéoniste Caroline Fedi.

Pour l’occasion, l’auteur montpelliérain présentera et dédicacera son livre « Ces Héraultais qui ont fait l’Histoire ». Publié en 2018, il met en lumière des personnalités héraultaises, connues - parfois oubliées, dont la réputation a largement dépassé les limites de la région. Artistes, politiques, savants…

Caroline Fedi revisite de manière punchy le répertoire de la chanson française. Vous découvrirez notamment ce soir-là les textes de Bobby Lapointe et de Georges Brassens !

Entrée libre mais réservation indispensable au 04 67 70 83 42
Bibliothèque Municipale 19 avenue des Cévennes 34920 Le Crès

Afin de respecter au mieux les mesures sanitaires de sécurité, la soirée se déroulera dans la grande salle du Nouvel Essor (entrée côté bibliothèque)

 
 

dimanche, 13 septembre 2020

Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire à Saint-Mathieu-de-Tréviers

Couverture Ces Héraultais qui ont fait l'histoire.jpgJe présenterai "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", samedi 19 septembre à 10h30 à la médiathèque de Saint-Mathieu-de-Tréviers.
Entrée libre, sur inscription :
04 67 84 40 96
Médiathèque municipale Jean Arnal
330 avenue des Coteaux de Montferrand
equipe.mediatheque@villesmdt.fr
Au plaisir de vous y retrouver

samedi, 16 mai 2020

Paul Valéry, « il avait tué la marionnette »

paul valéry,ces héraultais qui ont fait l'histoirePaul Valéry s'excusait : « Je vous reçois un peu débraillé. C'est que j'étais en train de réfléchir. » Tous les jours, pendant près de cinquante ans, de 4 heures à 7 heures du matin, il écrit ses Cahiers, que Roger Nimier appelle « le grand travail matinal de toute sa vie ». Selon Paul Claudel, il n'était pas un « pur intellectuel » mais « avant tout un voluptueux ». Alors qu'en est-il de ce personnage complexe, un des plus grands esprits de son temps ?

« Je suis né dans un de ces endroits où j'aurais aimé naître. » Paul Valéry ne tarit pas d'éloges sur Sète, l'île singulière où il voit le jour le 30 octobre 1871. La mer, près de laquelle il est né, le hantera toute sa vie : « Il n'est pas de spectacle pour moi qui vaille ce que l'on voit d'une terrasse ou d'un balcon bien placé au-dessus d'un port. » Il rêvera d'être marin, et toute sa vie, adorera nager.

Son père, d'origine corse, est vérificateur principal des douanes, et sa mère, génoise, fille du consul d'Italie. Il entame ses études chez les Dominicains, les poursuit au lycée de Montpellier puis s’inscrit à la faculté de Droit en 1889. Passionné par les mathématiques et la musique, il écrit aussi de la poésie ; ses premiers poèmes sont publiés dans la Revue maritime de Marseille.

Il devient l'ami de Pierre Louÿs, futur auteur de La Femme et le Pantin, qui lui fait connaître André Gide ; tous les trois se promènent à Palavas et au Jardin des Plantes de Montpellier, où on peut lire encore les mots du poète : « Nous irons doucement par les ruelles fort pierreuses et tortueuses de cette vieille ville à cet antique jardin où tous les gens à pensées, à soucis et à monologues descendent vers le soir. » 

C’est alors qu’il va connaître sa fameuse Nuit de Gênes, du 4 au 5 octobre 1892 : une nuit d’orages et d’insomnie qui le bouleverse et dont il sort résolu à « répudier les idoles de la littérature, de l’amour et de l’imprécision. » Désormais, il se consacrera essentiellement à « la vie de l'esprit ».paul valéry,ces héraultais qui ont fait l'histoire

En 1894, il s’installe à Paris où il travaille comme rédacteur au Ministère de la Guerre. Mais c’est à Montpellier, au 9 rue de la Vieille intendance, « dans une chambre où Auguste Comte a passé ses premières années » qu’il écrit Monsieur Teste. Pour Borges, ce personnage est «peut-être la plus extraordinaire invention des lettres contemporaines.» Même s’il l’a souvent nié, Valéry n'a jamais pu se défendre d'avoir peint un autoportrait. Sa créature, en effet, l'a accompagné toute sa vie.

En 1900, il  épouse Jeannine Gobillard, nièce de Berthe Morisot. Trois enfants naissent, qui le montrent bon père et bon époux. Autre changement, il trouve un emploi de secrétaire particulier auprès du publiciste Édouard Lebey, directeur de l’agence Havas où il restera plus de vingt ans. Il semble s'être éloigné de la littérature mais a déjà commencé la rédaction de ces Cahiers qui ne seront publiés qu’après sa mort. Il y consigne quotidiennement l’évolution de sa conscience et de ses rapports au temps, au rêve et au langage.

Depuis toujours admirateur de Mallarmé, Paul Valéry devient un des fidèles des  « mardis » du poète. Lui-même revient à la poésie seulement en 1917, sous l’influence d’André Gide notamment, avec la publication de La Jeune Parque, dont le succès est immédiat ; suivront ses autres grands poèmes (Le Cimetière marin, en 1920) ou recueils poétiques (Charmes, en 1922).

Ces années coïncident avec ce que Cocteau appellera une première « grêlée d'honneurs ».  Il multiplie les conférences, voyages officiels et communications de toute sorte ; en 1924, il remplace Anatole France à la présidence du Pen Club français, puis lui succède à l’Académie française où il est élu le 19 novembre 1925.

Ses centres d’intérêt sont multiples ; l'art sous toutes ses formes, en particulier la peinture et la danse, mais aussi la science exercent sur lui une véritable fascination. Il fréquente assidûment les grands savants de son temps, visite leurs laboratoires, se tient informé des recherches de pointe dans toutes les disciplines. Avec toujours cet objectif : mieux connaître le fonctionnement de l'esprit humain, parvenir à analyser les opérations mentales qui sont à l'origine de la création littéraire, artistique et scientifique.

Le Journal de Gide est amusant, on y trouve ce genre de notations : « Après-midi avec P.V. Longue conversation qui me laisse fourbu. » « Paul m’invite à dîner. Rentré très tard, épuisé. » « Plaisir intense de revoir V., entre deux trains. Mais je repars brisé, la tête en feu. »

Cet homme en apparence froid et réservé qui a écrit « nos plus importantes pensées sont celles qui contredisent nos sentiments. » vit une folle histoire d’amour avec Jeanne Loviton, dite Jean Voilier : entreprenante et libre, elle est aussi une grande séductrice. Dominique Bona  décrit ainsi Valéry : « Fragile, anxieux, désespéré et sombre, tout entier dépendant de celle qu'il appelle « Mon terrible toi, mon amour », l'auteur des innombrables Cahiers, exercices d'intelligence, archétypes de l'esprit de raison, de volonté et de maîtrise, avait donc un cœur et il suffit de lire les extraits des quelque mille lettres que Valéry a écrites à Jean Voilier pour comprendre que ce cœur battait. Encore plus fort que pour Catherine Pozzi, son précédent amour, car sa passion pour Jean Voilier est aussi la dernière. « Tu sais bien que tu étais entre la mort et moi. Mais hélas il paraît que j'étais entre la vie et toi. »

Avec Valéry - sa poésie en témoigne - le cérébral ne s'éloigne jamais de la matière, du corps, du cœur, ils s'accordent. Toute sa vie, il s'attachera à l'intention qui le gouverne : tous les jours créer, se créer, s'arracher au nombre, aux fluctuations de la mode. Pour lui, l'art modifie la perception du monde et contribue à la création de soi, comme la lecture des grands livres. Il s'invente sans cesse, faisant de l'écriture l'instrument principal pour atteindre une grande liberté intérieure. Et il adorait les pirouettes, les pieds-de-nez comme : « Un homme sérieux a peu d'idées. Un homme à idées n'est jamais sérieux. » Ou encore : « Je suis aussi sociable en surface, et facile en relation, que séparatiste en profondeur. »paul valéry,ces héraultais qui ont fait l'histoire

Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, Paul Valéry s’oppose vivement à la proposition d’Abel Bonnard qui voulait que l’Académie adresse ses félicitations au maréchal Pétain pour sa rencontre avec Hitler à Montoire. Directeur de l’Académie en 1941, il prononce l’éloge funèbre de Bergson et son discours est salué par tous comme un acte de courage et de résistance. Refusant de collaborer, Paul Valéry perd sous l’Occupation son poste d’administrateur du centre universitaire de Nice. Il meurt le 20 juillet 1945, la semaine même où s’ouvre, dans la France libérée, le procès Pétain. Après des funérailles nationales, il est inhumé à Sète, au cimetière marin. Il avait écrit : « La mort enlève tout sérieux à la vie. »

Le 30 mai 1945, il consignait ses dernières impressions: « Je ne vois rien à présent qui demande un lendemain. Ce qui me reste à vivre ne peut être désormais que du temps perdu. Après tout, j'ai fait ce que j'ai pu. Je connais assez bien mon esprit. (...) Je connais my heart aussi. » La vie de Monsieur Teste se terminait sur le mot cœur.

Fruttero et Lucentini, dans La Prédominance du crétin, lui consacrent un superbe texte qui clôt le recueil : « Monsieur Teste n’est pas un symbole commode, un héros triomphant que l’on peut suivre en rangs, en entonnant des slogans. En un certain sens, il a toujours été vaincu. Mais à intervalles assez longs, quand les trottoirs hurlants se sont momentanément vidés, on peut toujours, si on le désire, entendre son pas nocturne, régulier, imperturbablement solitaire. »

Raymond Alcovère, : un des  50 portraits de "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", éditions Papillon Rouge,  2018

lundi, 16 décembre 2019

50 Récits de vies étonnantes et hors du commun

ces héraultais qui ont fait l'histoire50 Récits de vies étonnantes et hors du commun :

Marie de Montpellier qui par son courage et sa ténacité a façonné le destin de sa ville
Alexandre Grothendiek, le plus grand mathématicien du 20 è siècle
Emmanuel Laurens et son rêve fou de villa Art Nouveau, à Agde,


Mais aussi Jean Vilar, Arnaud de Villeneuve, Germaine Richier, Georges Brassens, Albert Dubout, Cambacérès, Josette Clotis, Boby Lapointe, Frédéric Bazille, Léo Malet, Manitas de Plata, Michel Galabru, Jeanne Galzy, Pierre-Paul Riquet, Jean Balladur, Louis Feuillade, Jean Moulin, Georges Frêche, La Begum et tant d'autres revivent dans ce livre.


Dans toutes les bonne librairies...

lundi, 09 septembre 2019

Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire

Couverture Ces Héraultais qui ont fait l'histoire.jpg

 

Je présenterai "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", ce jeudi 12 septembre, à 18 H, au club cartophile de Juvignac, salle JL Herrault rue de la plaine. Entrée libre

mardi, 18 juin 2019

Présentation de Ces Héraultais qui ont fait l’Histoire à Pierres Vives, jeudi 27 juin, à 18 h 30

103j39_j_moulin_bureau.jpgDans le cadre des Goûters de l’histoire

à Pierres Vives à Montpellier

907 avenue du professeur Blayac

jeudi 27 juin 2019 à 18h30


Rencontre avec Raymond Alcovère, romancier, qui vient de publier Ces Héraultais qui ont fait l’Histoire,

éditions Le Papillon Rouge, 2018

crédit photo : Jean Moulin dans son bureau. ADH, 103 J 39

 

 

lundi, 20 mai 2019

Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire à la radio

Lapointe.jpgA écouter ici en podcast, une interview à propos de Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire, sur RCF, par Claude Gavache

 

mardi, 14 mai 2019

Comédie du livre 2019

comédie du livre, ces héraultais qui ont fait l'histoireSamedi 18 mai, de 15 h à 17 h, vous pourrez me retrouver à la Comédie du livre, sur le stand des éditions Papillon Rouge (stand des éditeurs régionaux) pour Ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire.
https://www.lokko.fr/…/05/04/jean-moulin-le-mythe-resista... :

Par ailleurs, je participe avec 6 autres auteurs dimanche 19 mai, toujours à la Comédie du livre, de 11h 30 à 13 h à une lecture musicale sur le thème de la Suisse, à l'auditorium du Musée Fabre, entrée libre :

http://www.occitanielivre.fr/actualites/auteurs-en-lecture-en-partance-pour-la-suisse

samedi, 11 mai 2019

Auteurs en lecture en partance pour la Suisse...

suisse.jpgDimanche 19 mai, de 11 h 30 à 12 h 30, je participe à Auteurs en lecture en partance pour la Suisse, avec 6 autres auteurs venant d'horizons différents et un musicien pour une lecture à plusieurs voix autour de la Suisse, pays invité cette année de la Comédie du livre.

Par ailleurs, samedi 18 mai, de 15 h à 17 H, je serai en dédicace sur le stand des éditions Papillon Rouge (stand des éditeurs régionaux) pour Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire

samedi, 04 mai 2019

"Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire" à Murviel-lès-Béziers

Jean Moulin2.jpgJe présenterai jeudi 9 mai à 18 H, mon livre "Ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire" à la médiathèque municipale de Murviel-lès-Béziers.

Seront abordés, entre autres, les biterrois Jean Moulin et Paul Riquet mais aussi l'agathois Emmanuel Laurens, créateur de l'époustouflante villa, chef d’œuvre de l'Art Nouveau, qui porte son nom, à Agde.


Vous pouvez lire ici en intégralité le texte sur Jean Moulin

Médiathèque municipale de Murviel-lès-Béziers, rue de l'Abeouradou, 04 67 62 16 49, entrée libre.
http://www.papillon-rouge.com/

mardi, 30 avril 2019

Héros de la Résistance

jean moulin, ces héraultais qui ont fait l'histoireJean Moulin était un jeune homme plutôt insouciant, plein d’humour et attiré par les arts. Ses qualités intellectuelles, la rigueur qu’il emploiera à les développer, son courage et les événements historiques vont faire de lui un héros hors du commun.
Sa vie commence paisiblement : Il naît le 20 juin 1899 à Béziers. Son père, qui comptera beaucoup pour lui, est professeur d'histoire, républicain, franc-maçon, président de la section locale de la Ligue des droits de l'homme et conseiller radical-socialiste de l'Hérault.
Jean est un enfant rêveur, assez taquin et doué pour le dessin : il caricature ses enseignants et fait l'admiration des ses camarades. « Intelligent, fera un excellent élève quand il se décidera à travailler » écrivent ses professeurs. Il s'inscrit à la faculté de droit de Montpellier. Mais la famille n'est pas riche, il doit travailler pour payer ses études ; grâce aux relations de son père, il entre comme attaché au cabinet du préfet de l'Hérault, en septembre 1917. (...)
En 1940, c'est l'Exode. Préfet de l’Eure-et-Loir, il fait tout son possible pour protéger les populations qui déferlent dans son département. Le 17 juin, il est arrêté par les allemands qui le somment de signer un document accusant à tort les troupes sénégalaises de l'armée française de massacres de femmes et enfants. Il refuse, les allemands le passent à tabac. Enfermé, craignant de finir par céder sous les coups de ses bourreaux, il se tranche la gorge avec des morceaux de verre. Découvert à l'aube baignant dans son sang, il est sauvé de justesse et gardera une cicatrice qu'il cachera sous un foulard. Il retrouve son poste, mais pas pour longtemps. Le gouvernement de Vichy le révoque le 2 novembre.
Rien ne le retient plus maintenant. Décidé à entrer pour de bon dans la clandestinité, il quitte Chartres le 15 novembre. « Fort de la certitude que les patriotes français doivent s'unir et obtenir une aide extérieure pour mener à bien leur combat », il estime que ses compétences trouveront leur utilisation dans le rôle d'agent de liaison entre la France captive et la France libre. Il s'installe d'abord dans la maison familiale de Saint-Andiol puis à Marseille. De là, il se déplace dans plusieurs villes du Midi, multipliant les contacts, rencontrant les mouvements de résistance de la Zone libre, parmi lesquels Henri Frenay, fondateur d'un des mouvements les plus structurés, le Mouvement de Libération nationale. Et tout cela avec l'aide d’Antoinette Sachs, entrée elle aussi dans l'action clandestine.
Raymond Alcovère, Extraits de Jean Moulin, héros de la résistance, dans
Ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire, Papillon Rouge éditions.

dimanche, 31 mars 2019

"Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire" à Sète

SèteL'île singulière occupe une place de choix dans "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire" avec Georges Brassens, Jean Vilar, Paul Valéry mais aussi Barthélemy de Lesseps, Roger Thérond, la Bégum et Manitas de Plata. Rendez-vous pour en parler mardi 9 avril à la Médiathèque François Mitterrand, boulevard Danielle Casanova à Sète,

04 67 46 05 06, entrée libre

vendredi, 15 mars 2019

Vendredi 22 mars, à 19 h 30, à la librairie Géosphere, 20 rue Jacques Coeur, à Montpellier

Couverture Ces Héraultais qui ont fait l'histoire.jpgPrésentation de "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire"

Vendredi 22 mars, à 19 h 30, à la librairie Géosphere,

20 rue Jacques Coeur, à Montpellier

librairiegeosphere@gmail.com

04 99 06 86 29

mercredi, 27 février 2019

"Josette Clotis, le grand amour secret de Malraux"

Josette Clotis, ces héraultais qui ont fait l'histoire« Josette Clotis avait une passion, la littérature. Elle aimait la vie, elle aimait bouger, voyager. Il fallait qu'elle se réveille une valise à la main. Elle possédait l'art de faire vivre l'irréel, de le rendre réel. Et puis un jour elle a rencontré Malraux. Elle a tout de suite aimé le prestigieux homme de lettres. Ses récits d'aventure l'éblouirent... Elle le suivra partout. »
Josette Clotis naît le 8 avril 1910 à Montpellier, d’un père catalan et d’une mère aveyronnaise. Elle est adolescente quand son père, inspecteur des impôts, est muté dans le Loiret. La famille quitte à regret le Midi où elle revient régulièrement en vacances. Attirée par la littérature, elle écrit des poèmes, des chroniques, publiés sous le pseudonyme de Tip Toe (sur la pointe des pieds). Elle déborde d’énergie, de désirs : « À vingt ans, je voudrais avoir dansé à la salle Pleyel, fait du cinéma, joué la comédie à la Comédie-Française, publié un livre miraculeux, m'être mariée, avoir eu un fils et avoir donné mon nom à une rose. »
Les portes s’ouvrent : à 22 ans, son premier roman, Le Temps vert, est publié. Gaston Gallimard, tombé sous le charme, signe même un contrat pour 10 romans et lui trouve une place de journaliste à l’hebdomadaire Marianne, que la NRF vient de fonder. Elle rayonne. Les journalistes la décrivent ainsi : « le sein haut, la cuisse longue, le pied mince, le cou délié tenant une tête ronde, au profil de camé, sous des cascades de cheveux clairs ». Spontanée, vive, drôle, elle devient la coqueluche du Tout Paris.
C’est dans les couloirs de Gallimard qu’elle croise André Malraux, de neuf ans son aîné. Il vient de publier La Condition humaine, futur prix Goncourt. La fascination est réciproque. Il l’invite, se voient de plus en plus souvent. Elle confie à son journal intime : « Et si toi, je t’aimais pour la vie, sans aucune pensée d'infidélité ? » C’est le coup de foudre ; en décembre 1933, ils deviennent amants. Son deuxième roman, Une mesure pour rien, paraît en 1934...
Extrait de "Josette Clotis, le grand amour secret de Malraux", dans "ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire". Raymond Alcovère, Papillon Rouge éditeur
http://www.papillon-rouge.com/

Photo : Josette Clotis et Madeleine Malraux

samedi, 09 février 2019

Dans Montpellier votre ville, février 2019

ces héraultais qui ont fait l'histoire, Montpellier votre villePage 41-Montpellier(1).pdf

jeudi, 31 janvier 2019

Rencontre dédicace autour de Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire

Invit Castelnau 1.jpgMardi 12 février, à 19 H 30, à Castelnau-le-Lez,

salle VIP du Palais des Sports, 544 avenue de la Monnaie


Rencontre animée par René Lochon

dans le cadre des rencontres Média Cast

Cycle histoire régionale

 

Entrée libre

Renseignements : 06 12 72 38 88