vendredi, 10 mai 2024
Putain de moine et de Piscénois
12:43 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges brassens, boby lapointe
lundi, 06 mai 2024
Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault
C'était à Magalas, à la Médiathèque Kalliopê, samedi 4 mai, conférence autour de mon livre "Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault"
11:44 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire, Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hauts lieux de l'histoire dans l'hérault, magalas
samedi, 27 avril 2024
Article sur "Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault
10:05 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les hauts-lieux de l'histoire dans l'hérault
lundi, 15 février 2021
Paul Valéry : il avait tué la marionnette
Paul Valéry s'excusait : « Je vous reçois un peu débraillé. C'est que j'étais en train de réfléchir. » Tous les jours, pendant près de cinquante ans, de 4 heures à 7 heures du matin, il écrit ses Cahiers, que Roger Nimier appelle « le grand travail matinal de toute sa vie ». Selon Paul Claudel, il n'était pas un « pur intellectuel » mais « avant tout un voluptueux ». Alors qu'en est-il de ce personnage complexe, un des plus grands esprits de son temps ?
« Je suis né dans un de ces endroits où j'aurais aimé naître. » Paul Valéry ne tarit pas d'éloges sur Sète, l'île singulière où il voit le jour le 30 octobre 1871. La mer, près de laquelle il est né, le hantera toute sa vie : « Il n'est pas de spectacle pour moi qui vaille ce que l'on voit d'une terrasse ou d'un balcon bien placé au-dessus d'un port. » Il rêvera d'être marin, et toute sa vie, adorera nager.
Son père, d'origine corse, est vérificateur principal des douanes, et sa mère, génoise, fille du consul d'Italie. Il entame ses études chez les Dominicains, les poursuit au lycée de Montpellier puis s’inscrit à la faculté de Droit en 1889. Passionné par les mathématiques et la musique, il écrit aussi de la poésie ; ses premiers poèmes sont publiés dans la Revue maritime de Marseille.
Il devient l'ami de Pierre Louÿs, futur auteur de La Femme et le Pantin, qui lui fait connaître André Gide ; tous les trois se promènent à Palavas et au Jardin des Plantes de Montpellier, où on peut lire encore les mots du poète : « Nous irons doucement par les ruelles fort pierreuses et tortueuses de cette vieille ville à cet antique jardin où tous les gens à pensées, à soucis et à monologues descendent vers le soir. »
C’est alors qu’il va connaître sa fameuse Nuit de Gênes, du 4 au 5 octobre 1892 : une nuit d’orages et d’insomnie qui le bouleverse et dont il sort résolu à « répudier les idoles de la littérature, de l’amour et de l’imprécision. » Désormais, il se consacrera essentiellement à « la vie de l'esprit ».
En 1894, il s’installe à Paris où il travaille comme rédacteur au Ministère de la Guerre. Mais c’est à Montpellier, au 9 rue de la Vieille intendance, « dans une chambre où Auguste Comte a passé ses premières années » qu’il écrit Monsieur Teste. Pour Borges, ce personnage est «peut-être la plus extraordinaire invention des lettres contemporaines.» Même s’il l’a souvent nié, Valéry n'a jamais pu se défendre d'avoir peint un autoportrait. Sa créature, en effet, l'a accompagné toute sa vie.
En 1900, il épouse Jeannine Gobillard, nièce de Berthe Morisot. Trois enfants naissent, qui le montrent bon père et bon époux. Autre changement, il trouve un emploi de secrétaire particulier auprès du publiciste Édouard Lebey, directeur de l’agence Havas où il restera plus de vingt ans. Il semble s'être éloigné de la littérature mais a déjà commencé la rédaction de ces Cahiers qui ne seront publiés qu’après sa mort. Il y consigne quotidiennement l’évolution de sa conscience et de ses rapports au temps, au rêve et au langage.
Depuis toujours admirateur de Mallarmé, Paul Valéry devient un des fidèles des « mardis » du poète. Lui-même revient à la poésie seulement en 1917, sous l’influence d’André Gide notamment, avec la publication de La Jeune Parque, dont le succès est immédiat ; suivront ses autres grands poèmes (Le Cimetière marin, en 1920) ou recueils poétiques (Charmes, en 1922).
Ces années coïncident avec ce que Cocteau appellera une première « grêlée d'honneurs ». Il multiplie les conférences, voyages officiels et communications de toute sorte ; en 1924, il remplace Anatole France à la présidence du Pen Club français, puis lui succède à l’Académie française où il est élu le 19 novembre 1925.
Ses centres d’intérêt sont multiples ; l'art sous toutes ses formes, en particulier la peinture et la danse, mais aussi la science exercent sur lui une véritable fascination. Il fréquente assidûment les grands savants de son temps, visite leurs laboratoires, se tient informé des recherches de pointe dans toutes les disciplines. Avec toujours cet objectif : mieux connaître le fonctionnement de l'esprit humain, parvenir à analyser les opérations mentales qui sont à l'origine de la création littéraire, artistique et scientifique.
Le Journal de Gide est amusant, on y trouve ce genre de notations : « Après-midi avec P.V. Longue conversation qui me laisse fourbu. » « Paul m’invite à dîner. Rentré très tard, épuisé. » « Plaisir intense de revoir V., entre deux trains. Mais je repars brisé, la tête en feu. »
Cet homme en apparence froid et réservé qui a écrit « nos plus importantes pensées sont celles qui contredisent nos sentiments. » vit une folle histoire d’amour avec Jeanne Loviton, dite Jean Voilier : entreprenante et libre, elle est aussi une grande séductrice. Dominique Bona décrit ainsi Valéry : « Fragile, anxieux, désespéré et sombre, tout entier dépendant de celle qu'il appelle « Mon terrible toi, mon amour », l'auteur des innombrables Cahiers, exercices d'intelligence, archétypes de l'esprit de raison, de volonté et de maîtrise, avait donc un cœur et il suffit de lire les extraits des quelque mille lettres que Valéry a écrites à Jean Voilier pour comprendre que ce cœur battait. Encore plus fort que pour Catherine Pozzi, son précédent amour, car sa passion pour Jean Voilier est aussi la dernière. « Tu sais bien que tu étais entre la mort et moi. Mais hélas il paraît que j'étais entre la vie et toi. »
Avec Valéry - sa poésie en témoigne - le cérébral ne s'éloigne jamais de la matière, du corps, du cœur, ils s'accordent. Toute sa vie, il s'attachera à l'intention qui le gouverne : tous les jours créer, se créer, s'arracher au nombre, aux fluctuations de la mode. Pour lui, l'art modifie la perception du monde et contribue à la création de soi, comme la lecture des grands livres. Il s'invente sans cesse, faisant de l'écriture l'instrument principal pour atteindre une grande liberté intérieure. Et il adorait les pirouettes, les pieds-de-nez comme : « Un homme sérieux a peu d'idées. Un homme à idées n'est jamais sérieux. » Ou encore : « Je suis aussi sociable en surface, et facile en relation, que séparatiste en profondeur. »
Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, Paul Valéry s’oppose vivement à la proposition d’Abel Bonnard qui voulait que l’Académie adresse ses félicitations au maréchal Pétain pour sa rencontre avec Hitler à Montoire. Directeur de l’Académie en 1941, il prononce l’éloge funèbre de Bergson et son discours est salué par tous comme un acte de courage et de résistance. Refusant de collaborer, Paul Valéry perd sous l’Occupation son poste d’administrateur du centre universitaire de Nice. Il meurt le 20 juillet 1945, la semaine même où s’ouvre, dans la France libérée, le procès Pétain. Après des funérailles nationales, il est inhumé à Sète, au cimetière marin. Il avait écrit : « La mort enlève tout sérieux à la vie. »
Le 30 mai 1945, il consignait ses dernières impressions: « Je ne vois rien à présent qui demande un lendemain. Ce qui me reste à vivre ne peut être désormais que du temps perdu. Après tout, j'ai fait ce que j'ai pu. Je connais assez bien mon esprit. (...) Je connais my heart aussi. » La vie de Monsieur Teste se terminait sur le mot cœur.
Fruttero et Lucentini, dans La Prédominance du crétin, lui consacrent un superbe texte qui clôt le recueil : « Monsieur Teste n’est pas un symbole commode, un héros triomphant que l’on peut suivre en rangs, en entonnant des slogans. En un certain sens, il a toujours été vaincu. Mais à intervalles assez longs, quand les trottoirs hurlants se sont momentanément vidés, on peut toujours, si on le désire, entendre son pas nocturne, régulier, imperturbablement solitaire. »
Raymond Alcovère, : un des 50 portraits de "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", éditions Papillon Rouge, 2018
10:47 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 29 septembre 2020
Soirée littéraire et musicale Boby Lapointe et Georges Brassens vendredi 2 octobre au Crès dans l'Hérault
En attendant la sortie de mon prochain livre : "Les Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault" le 16 octobre...
La Bibliothèque Municipale du Crès dans l'Hérault organise vendredi 2 octobre, une soirée littéraire et musicale dès 18h30 en présence de l’écrivain Raymond Alcovère et de l’accordéoniste Caroline Fedi.
Pour l’occasion, l’auteur montpelliérain présentera et dédicacera son livre « Ces Héraultais qui ont fait l’Histoire ». Publié en 2018, il met en lumière des personnalités héraultaises, connues - parfois oubliées, dont la réputation a largement dépassé les limites de la région. Artistes, politiques, savants…
Caroline Fedi revisite de manière punchy le répertoire de la chanson française. Vous découvrirez notamment ce soir-là les textes de Bobby Lapointe et de Georges Brassens !
Entrée libre mais réservation indispensable au 04 67 70 83 42
Bibliothèque Municipale 19 avenue des Cévennes 34920 Le Crès
Afin de respecter au mieux les mesures sanitaires de sécurité, la soirée se déroulera dans la grande salle du Nouvel Essor (entrée côté bibliothèque)
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18:19 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : boby lapointe, georges brassens
dimanche, 13 septembre 2020
Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire à Saint-Mathieu-de-Tréviers
12:20 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ces héraultais qui ont fait l'histoire
samedi, 16 mai 2020
Paul Valéry, « il avait tué la marionnette »
Paul Valéry s'excusait : « Je vous reçois un peu débraillé. C'est que j'étais en train de réfléchir. » Tous les jours, pendant près de cinquante ans, de 4 heures à 7 heures du matin, il écrit ses Cahiers, que Roger Nimier appelle « le grand travail matinal de toute sa vie ». Selon Paul Claudel, il n'était pas un « pur intellectuel » mais « avant tout un voluptueux ». Alors qu'en est-il de ce personnage complexe, un des plus grands esprits de son temps ?
« Je suis né dans un de ces endroits où j'aurais aimé naître. » Paul Valéry ne tarit pas d'éloges sur Sète, l'île singulière où il voit le jour le 30 octobre 1871. La mer, près de laquelle il est né, le hantera toute sa vie : « Il n'est pas de spectacle pour moi qui vaille ce que l'on voit d'une terrasse ou d'un balcon bien placé au-dessus d'un port. » Il rêvera d'être marin, et toute sa vie, adorera nager.
Son père, d'origine corse, est vérificateur principal des douanes, et sa mère, génoise, fille du consul d'Italie. Il entame ses études chez les Dominicains, les poursuit au lycée de Montpellier puis s’inscrit à la faculté de Droit en 1889. Passionné par les mathématiques et la musique, il écrit aussi de la poésie ; ses premiers poèmes sont publiés dans la Revue maritime de Marseille.
Il devient l'ami de Pierre Louÿs, futur auteur de La Femme et le Pantin, qui lui fait connaître André Gide ; tous les trois se promènent à Palavas et au Jardin des Plantes de Montpellier, où on peut lire encore les mots du poète : « Nous irons doucement par les ruelles fort pierreuses et tortueuses de cette vieille ville à cet antique jardin où tous les gens à pensées, à soucis et à monologues descendent vers le soir. »
C’est alors qu’il va connaître sa fameuse Nuit de Gênes, du 4 au 5 octobre 1892 : une nuit d’orages et d’insomnie qui le bouleverse et dont il sort résolu à « répudier les idoles de la littérature, de l’amour et de l’imprécision. » Désormais, il se consacrera essentiellement à « la vie de l'esprit ».
En 1894, il s’installe à Paris où il travaille comme rédacteur au Ministère de la Guerre. Mais c’est à Montpellier, au 9 rue de la Vieille intendance, « dans une chambre où Auguste Comte a passé ses premières années » qu’il écrit Monsieur Teste. Pour Borges, ce personnage est «peut-être la plus extraordinaire invention des lettres contemporaines.» Même s’il l’a souvent nié, Valéry n'a jamais pu se défendre d'avoir peint un autoportrait. Sa créature, en effet, l'a accompagné toute sa vie.
En 1900, il épouse Jeannine Gobillard, nièce de Berthe Morisot. Trois enfants naissent, qui le montrent bon père et bon époux. Autre changement, il trouve un emploi de secrétaire particulier auprès du publiciste Édouard Lebey, directeur de l’agence Havas où il restera plus de vingt ans. Il semble s'être éloigné de la littérature mais a déjà commencé la rédaction de ces Cahiers qui ne seront publiés qu’après sa mort. Il y consigne quotidiennement l’évolution de sa conscience et de ses rapports au temps, au rêve et au langage.
Depuis toujours admirateur de Mallarmé, Paul Valéry devient un des fidèles des « mardis » du poète. Lui-même revient à la poésie seulement en 1917, sous l’influence d’André Gide notamment, avec la publication de La Jeune Parque, dont le succès est immédiat ; suivront ses autres grands poèmes (Le Cimetière marin, en 1920) ou recueils poétiques (Charmes, en 1922).
Ces années coïncident avec ce que Cocteau appellera une première « grêlée d'honneurs ». Il multiplie les conférences, voyages officiels et communications de toute sorte ; en 1924, il remplace Anatole France à la présidence du Pen Club français, puis lui succède à l’Académie française où il est élu le 19 novembre 1925.
Ses centres d’intérêt sont multiples ; l'art sous toutes ses formes, en particulier la peinture et la danse, mais aussi la science exercent sur lui une véritable fascination. Il fréquente assidûment les grands savants de son temps, visite leurs laboratoires, se tient informé des recherches de pointe dans toutes les disciplines. Avec toujours cet objectif : mieux connaître le fonctionnement de l'esprit humain, parvenir à analyser les opérations mentales qui sont à l'origine de la création littéraire, artistique et scientifique.
Le Journal de Gide est amusant, on y trouve ce genre de notations : « Après-midi avec P.V. Longue conversation qui me laisse fourbu. » « Paul m’invite à dîner. Rentré très tard, épuisé. » « Plaisir intense de revoir V., entre deux trains. Mais je repars brisé, la tête en feu. »
Cet homme en apparence froid et réservé qui a écrit « nos plus importantes pensées sont celles qui contredisent nos sentiments. » vit une folle histoire d’amour avec Jeanne Loviton, dite Jean Voilier : entreprenante et libre, elle est aussi une grande séductrice. Dominique Bona décrit ainsi Valéry : « Fragile, anxieux, désespéré et sombre, tout entier dépendant de celle qu'il appelle « Mon terrible toi, mon amour », l'auteur des innombrables Cahiers, exercices d'intelligence, archétypes de l'esprit de raison, de volonté et de maîtrise, avait donc un cœur et il suffit de lire les extraits des quelque mille lettres que Valéry a écrites à Jean Voilier pour comprendre que ce cœur battait. Encore plus fort que pour Catherine Pozzi, son précédent amour, car sa passion pour Jean Voilier est aussi la dernière. « Tu sais bien que tu étais entre la mort et moi. Mais hélas il paraît que j'étais entre la vie et toi. »
Avec Valéry - sa poésie en témoigne - le cérébral ne s'éloigne jamais de la matière, du corps, du cœur, ils s'accordent. Toute sa vie, il s'attachera à l'intention qui le gouverne : tous les jours créer, se créer, s'arracher au nombre, aux fluctuations de la mode. Pour lui, l'art modifie la perception du monde et contribue à la création de soi, comme la lecture des grands livres. Il s'invente sans cesse, faisant de l'écriture l'instrument principal pour atteindre une grande liberté intérieure. Et il adorait les pirouettes, les pieds-de-nez comme : « Un homme sérieux a peu d'idées. Un homme à idées n'est jamais sérieux. » Ou encore : « Je suis aussi sociable en surface, et facile en relation, que séparatiste en profondeur. »
Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, Paul Valéry s’oppose vivement à la proposition d’Abel Bonnard qui voulait que l’Académie adresse ses félicitations au maréchal Pétain pour sa rencontre avec Hitler à Montoire. Directeur de l’Académie en 1941, il prononce l’éloge funèbre de Bergson et son discours est salué par tous comme un acte de courage et de résistance. Refusant de collaborer, Paul Valéry perd sous l’Occupation son poste d’administrateur du centre universitaire de Nice. Il meurt le 20 juillet 1945, la semaine même où s’ouvre, dans la France libérée, le procès Pétain. Après des funérailles nationales, il est inhumé à Sète, au cimetière marin. Il avait écrit : « La mort enlève tout sérieux à la vie. »
Le 30 mai 1945, il consignait ses dernières impressions: « Je ne vois rien à présent qui demande un lendemain. Ce qui me reste à vivre ne peut être désormais que du temps perdu. Après tout, j'ai fait ce que j'ai pu. Je connais assez bien mon esprit. (...) Je connais my heart aussi. » La vie de Monsieur Teste se terminait sur le mot cœur.
Fruttero et Lucentini, dans La Prédominance du crétin, lui consacrent un superbe texte qui clôt le recueil : « Monsieur Teste n’est pas un symbole commode, un héros triomphant que l’on peut suivre en rangs, en entonnant des slogans. En un certain sens, il a toujours été vaincu. Mais à intervalles assez longs, quand les trottoirs hurlants se sont momentanément vidés, on peut toujours, si on le désire, entendre son pas nocturne, régulier, imperturbablement solitaire. »
Raymond Alcovère, : un des 50 portraits de "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", éditions Papillon Rouge, 2018
01:26 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry, ces héraultais qui ont fait l'histoire
lundi, 16 décembre 2019
50 Récits de vies étonnantes et hors du commun
50 Récits de vies étonnantes et hors du commun :
Marie de Montpellier qui par son courage et sa ténacité a façonné le destin de sa ville
Alexandre Grothendiek, le plus grand mathématicien du 20 è siècle
Emmanuel Laurens et son rêve fou de villa Art Nouveau, à Agde,
Mais aussi Jean Vilar, Arnaud de Villeneuve, Germaine Richier, Georges Brassens, Albert Dubout, Cambacérès, Josette Clotis, Boby Lapointe, Frédéric Bazille, Léo Malet, Manitas de Plata, Michel Galabru, Jeanne Galzy, Pierre-Paul Riquet, Jean Balladur, Louis Feuillade, Jean Moulin, Georges Frêche, La Begum et tant d'autres revivent dans ce livre.
Dans toutes les bonne librairies...
10:17 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ces héraultais qui ont fait l'histoire
lundi, 09 septembre 2019
Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire
Je présenterai "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", ce jeudi 12 septembre, à 18 H, au club cartophile de Juvignac, salle JL Herrault rue de la plaine. Entrée libre
12:39 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ces héraultais qui ont fait l'histoire
mardi, 18 juin 2019
Présentation de Ces Héraultais qui ont fait l’Histoire à Pierres Vives, jeudi 27 juin, à 18 h 30
Dans le cadre des Goûters de l’histoire
à Pierres Vives à Montpellier
907 avenue du professeur Blayac
jeudi 27 juin 2019 à 18h30
Rencontre avec Raymond Alcovère, romancier, qui vient de publier Ces Héraultais qui ont fait l’Histoire,
éditions Le Papillon Rouge, 2018
crédit photo : Jean Moulin dans son bureau. ADH, 103 J 39
14:24 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire, Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierres vives, ces héraultais qui ont fait l'histoire
lundi, 20 mai 2019
Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire à la radio
A écouter ici en podcast, une interview à propos de Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire, sur RCF, par Claude Gavache
17:02 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ces héraultais qui ont fait l'histoire
mardi, 14 mai 2019
Comédie du livre 2019
Samedi 18 mai, de 15 h à 17 h, vous pourrez me retrouver à la Comédie du livre, sur le stand des éditions Papillon Rouge (stand des éditeurs régionaux) pour Ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire.
https://www.lokko.fr/…/05/04/jean-moulin-le-mythe-resista... :
Par ailleurs, je participe avec 6 autres auteurs dimanche 19 mai, toujours à la Comédie du livre, de 11h 30 à 13 h à une lecture musicale sur le thème de la Suisse, à l'auditorium du Musée Fabre, entrée libre :
http://www.occitanielivre.fr/actualites/auteurs-en-lecture-en-partance-pour-la-suisse
22:40 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : comédie du livre, ces héraultais qui ont fait l'histoire
samedi, 11 mai 2019
Auteurs en lecture en partance pour la Suisse...
Dimanche 19 mai, de 11 h 30 à 12 h 30, je participe à Auteurs en lecture en partance pour la Suisse, avec 6 autres auteurs venant d'horizons différents et un musicien pour une lecture à plusieurs voix autour de la Suisse, pays invité cette année de la Comédie du livre.
Par ailleurs, samedi 18 mai, de 15 h à 17 H, je serai en dédicace sur le stand des éditions Papillon Rouge (stand des éditeurs régionaux) pour Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire
15:40 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire, Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : suisse, ces héraultais qui ont fait l'histoire
samedi, 04 mai 2019
"Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire" à Murviel-lès-Béziers
Je présenterai jeudi 9 mai à 18 H, mon livre "Ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire" à la médiathèque municipale de Murviel-lès-Béziers.
Seront abordés, entre autres, les biterrois Jean Moulin et Paul Riquet mais aussi l'agathois Emmanuel Laurens, créateur de l'époustouflante villa, chef d’œuvre de l'Art Nouveau, qui porte son nom, à Agde.
Vous pouvez lire ici en intégralité le texte sur Jean Moulin
Médiathèque municipale de Murviel-lès-Béziers, rue de l'Abeouradou, 04 67 62 16 49, entrée libre.
http://www.papillon-rouge.com/
20:47 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ces héraultais qui ont fait l'histoire
mardi, 30 avril 2019
Héros de la Résistance
Jean Moulin était un jeune homme plutôt insouciant, plein d’humour et attiré par les arts. Ses qualités intellectuelles, la rigueur qu’il emploiera à les développer, son courage et les événements historiques vont faire de lui un héros hors du commun.
Sa vie commence paisiblement : Il naît le 20 juin 1899 à Béziers. Son père, qui comptera beaucoup pour lui, est professeur d'histoire, républicain, franc-maçon, président de la section locale de la Ligue des droits de l'homme et conseiller radical-socialiste de l'Hérault.
Jean est un enfant rêveur, assez taquin et doué pour le dessin : il caricature ses enseignants et fait l'admiration des ses camarades. « Intelligent, fera un excellent élève quand il se décidera à travailler » écrivent ses professeurs. Il s'inscrit à la faculté de droit de Montpellier. Mais la famille n'est pas riche, il doit travailler pour payer ses études ; grâce aux relations de son père, il entre comme attaché au cabinet du préfet de l'Hérault, en septembre 1917. (...)
En 1940, c'est l'Exode. Préfet de l’Eure-et-Loir, il fait tout son possible pour protéger les populations qui déferlent dans son département. Le 17 juin, il est arrêté par les allemands qui le somment de signer un document accusant à tort les troupes sénégalaises de l'armée française de massacres de femmes et enfants. Il refuse, les allemands le passent à tabac. Enfermé, craignant de finir par céder sous les coups de ses bourreaux, il se tranche la gorge avec des morceaux de verre. Découvert à l'aube baignant dans son sang, il est sauvé de justesse et gardera une cicatrice qu'il cachera sous un foulard. Il retrouve son poste, mais pas pour longtemps. Le gouvernement de Vichy le révoque le 2 novembre.
Rien ne le retient plus maintenant. Décidé à entrer pour de bon dans la clandestinité, il quitte Chartres le 15 novembre. « Fort de la certitude que les patriotes français doivent s'unir et obtenir une aide extérieure pour mener à bien leur combat », il estime que ses compétences trouveront leur utilisation dans le rôle d'agent de liaison entre la France captive et la France libre. Il s'installe d'abord dans la maison familiale de Saint-Andiol puis à Marseille. De là, il se déplace dans plusieurs villes du Midi, multipliant les contacts, rencontrant les mouvements de résistance de la Zone libre, parmi lesquels Henri Frenay, fondateur d'un des mouvements les plus structurés, le Mouvement de Libération nationale. Et tout cela avec l'aide d’Antoinette Sachs, entrée elle aussi dans l'action clandestine.
Raymond Alcovère, Extraits de Jean Moulin, héros de la résistance, dans
Ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire, Papillon Rouge éditions.
14:14 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean moulin, ces héraultais qui ont fait l'histoire
dimanche, 31 mars 2019
"Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire" à Sète
L'île singulière occupe une place de choix dans "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire" avec Georges Brassens, Jean Vilar, Paul Valéry mais aussi Barthélemy de Lesseps, Roger Thérond, la Bégum et Manitas de Plata. Rendez-vous pour en parler mardi 9 avril à la Médiathèque François Mitterrand, boulevard Danielle Casanova à Sète,
04 67 46 05 06, entrée libre
11:11 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire, Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sète, ces héraultais qui ont fait l'histoire
vendredi, 15 mars 2019
Vendredi 22 mars, à 19 h 30, à la librairie Géosphere, 20 rue Jacques Coeur, à Montpellier
Présentation de "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire"
Vendredi 22 mars, à 19 h 30, à la librairie Géosphere,
20 rue Jacques Coeur, à Montpellier
librairiegeosphere@gmail.com
04 99 06 86 29
16:56 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ces héraultais qui ont fait l'histoire
mercredi, 27 février 2019
"Josette Clotis, le grand amour secret de Malraux"
« Josette Clotis avait une passion, la littérature. Elle aimait la vie, elle aimait bouger, voyager. Il fallait qu'elle se réveille une valise à la main. Elle possédait l'art de faire vivre l'irréel, de le rendre réel. Et puis un jour elle a rencontré Malraux. Elle a tout de suite aimé le prestigieux homme de lettres. Ses récits d'aventure l'éblouirent... Elle le suivra partout. »
Josette Clotis naît le 8 avril 1910 à Montpellier, d’un père catalan et d’une mère aveyronnaise. Elle est adolescente quand son père, inspecteur des impôts, est muté dans le Loiret. La famille quitte à regret le Midi où elle revient régulièrement en vacances. Attirée par la littérature, elle écrit des poèmes, des chroniques, publiés sous le pseudonyme de Tip Toe (sur la pointe des pieds). Elle déborde d’énergie, de désirs : « À vingt ans, je voudrais avoir dansé à la salle Pleyel, fait du cinéma, joué la comédie à la Comédie-Française, publié un livre miraculeux, m'être mariée, avoir eu un fils et avoir donné mon nom à une rose. »
Les portes s’ouvrent : à 22 ans, son premier roman, Le Temps vert, est publié. Gaston Gallimard, tombé sous le charme, signe même un contrat pour 10 romans et lui trouve une place de journaliste à l’hebdomadaire Marianne, que la NRF vient de fonder. Elle rayonne. Les journalistes la décrivent ainsi : « le sein haut, la cuisse longue, le pied mince, le cou délié tenant une tête ronde, au profil de camé, sous des cascades de cheveux clairs ». Spontanée, vive, drôle, elle devient la coqueluche du Tout Paris.
C’est dans les couloirs de Gallimard qu’elle croise André Malraux, de neuf ans son aîné. Il vient de publier La Condition humaine, futur prix Goncourt. La fascination est réciproque. Il l’invite, se voient de plus en plus souvent. Elle confie à son journal intime : « Et si toi, je t’aimais pour la vie, sans aucune pensée d'infidélité ? » C’est le coup de foudre ; en décembre 1933, ils deviennent amants. Son deuxième roman, Une mesure pour rien, paraît en 1934...
Extrait de "Josette Clotis, le grand amour secret de Malraux", dans "ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire". Raymond Alcovère, Papillon Rouge éditeur
http://www.papillon-rouge.com/
Photo : Josette Clotis et Madeleine Malraux
09:18 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josette clotis, ces héraultais qui ont fait l'histoire
samedi, 09 février 2019
Dans Montpellier votre ville, février 2019
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jeudi, 31 janvier 2019
Rencontre dédicace autour de Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire
Mardi 12 février, à 19 H 30, à Castelnau-le-Lez,
salle VIP du Palais des Sports, 544 avenue de la Monnaie
Rencontre animée par René Lochon
dans le cadre des rencontres Média Cast
Cycle histoire régionale
Entrée libre
Renseignements : 06 12 72 38 88
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