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samedi, 27 octobre 2007

Le monde comme il va

Quelques considérations sur la guerre et la stratégie chinoises, à écouter ici

jeudi, 27 septembre 2007

Le Pape, de Yue Minjun

78e12748853b4511c7cc76a1d6bba449.jpg"The Pope" de Yue Minjun est l'oeuvre contemporaine chinoise la plus chère jamais vendue (4,28 Millions de dollars)

10:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Yue Minjun, Chine, Pape

mardi, 04 septembre 2007

Résonner

« Les hommes cherchent ce qui les fera les mieux résonner. Le langage est l’essence de la parole, la littérature est l’essence du langage, et les plus experts à les utiliser sont choisis par l’humanité pour rendre le son qu’elle cherche à exprimer. »

 

Han Yu (768-824)

lundi, 03 septembre 2007

Le hasard

d56e49de50c48e93ce0a4af11c01bc5c.jpg"Le hasard est en Chine la plus belle matérialisation qui se puisse voir de la qualité particulière de l'instant. Loin d'être haïssable, il est au contraire apprécié puisqu'on peut y lire la configuration qu'à chaque instant le flux du Tao prend spontanément lorsque lui est laissé libre cours."

"Le symbole du hasard pour les chinois est le loriot jaune. Les chinois pensent que les oiseaux se posent toujours là où ils doivent. Ils s'immobilisent à l'endroit le plus congruent avec l'ensemble de la situation."

Cyrille Javary,  Les Rouages du Yi Jing, Philippe Picquier éditions

Photographie : Philippe Facquet

00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Yi Jing, Javary, Chine

lundi, 28 mai 2007

Pour le maître parfait...

0660321db5edc27d7d5b54b71220fd79.jpgPour le maître parfait

Ciel et terre ne durent qu'un matin

Les dix mille temps, un seul instant.

Soleil et lune sont ses fenêtres,

Les huit déserts forment sa cour.

Ses pas ne laissent nulle trace,

Nulle part il ne demeure.

Plafond du ciel, tapis de la terre,

Il suit son bon plaisir.

Son repos : saisir la coupe.

Son mouvement : vider la cruche.

Le vin est son seul travail ;

Il ne sait rien d'autre.

 

Lieou Ling, 221-300

 

vendredi, 25 mai 2007

Tao

ee0489967abf32d14b260c0b1ff4d0b4.jpg « La tradition occidentale privilégie la parole, liée au corps, à la respiration, et s'efforce de reléguer l'écrit au rang de reflet inerte. Le  petit enfant français apprend "à lire et à écrire", à lire puis à écrire ; en Chine, le caractère est écrit, tracé avant d'être lu. Tracer le caractère est un acte qui engage tout le corps, tout le souffle de façon consciente. C'est pour cette raison que copier une belle calligraphie n'est pas cette pâle corvée que le mot évoque pour nous. Copier pour nous est quelque chose de triste, on pense aux copies que l'on a  faites jadis étant petit. Pour un chinois, copier c'est entrer dans le mouvement du corps de l'auteur, c'est retrouver le rythme de la graphie de l'auteur, et cette communication physique est aussi immédiate que celle que vous trouvez à travers la tessiture d'une voix. C'est  peut‑être une des raisons du pouvoir social de l'écriture en Chine. »

V. ALLETON : intervention, dans La Sociologie de l'art et de sa vocation interdisciplinaire Médiations  Ed. Denoël, 1976

Tao, par Shi Bo

01:37 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Tao, Chine, calligraphie, écriture

mercredi, 23 mai 2007

Le baiser du dragon

Nouvelle série... américaine ? Lire ici

mardi, 16 janvier 2007

Carnets indiens, avec Nina Houzel (8)

medium_PC110650.jpgPeindre un tableau, c'est comme jouer au jeu de go. On s'efforce de déposer sur l'échiquier des "points disponibles". Plus il y en a, plus on est sûr de gagner.

Huang Ping-Hung (Chine, Dynastie Ts'ing)

Photo : Nina Houzel

vendredi, 08 décembre 2006

Le créateur d'échos

Je vais je viens parmi les vagues et les buées

Vivant ainsi je me donne pour m'appeler

Un titre : roi des lacs de l'ouest

Vent léger petite rame

Je quitte une crique de roseaux fleuris

Sur la nuit calme ma voix particulièrement est claire

Personne ne me récompensant je me réponds à moi-même

Et je m'applaudis et je finis par chanter si haut

Que mille montagnes me répondent.

Auteur anonyme, poésie en langue tchérémisse des prairies ; probablement XV ème siècle

In NRF, 1 novembre 1953

lundi, 06 novembre 2006

Agir à la façon de la Nature

medium_LE_PETIT_PRINCE_A_DIT.jpg"Ce qui me semble à moi le plus haut dans l'Art (et le plus difficile), ce n'est ni de faire rire, ni de faire pleurer, ni de vous mettre en rut ou en fureur, mais d'agir à la façon de la Nature." : Gustave Flaubert ; cité par Simon Leys : "Poésie et peinture, Aspects de l'esthétique chinoise classique" in Essais sur la Chine, collection Bouquins. Leys cite aussi Picasso qui a écrit presque la même chose : "Il ne s'agit pas d'imiter la nature, mais de travailler comme elle."

Tableau de Frédérique Azaïs

mardi, 31 octobre 2006

Transports en Chine

medium_transport_en_chine_03.jpgmedium_transport_en_chine_04.jpg

00:20 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, Chine

dimanche, 08 octobre 2006

Autour du Monastère de Labrang à Xiahe

medium_CHINE_SEPTEMBRE_2006_148.jpgPhoto : Anne Otman

00:10 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, Chine

lundi, 02 octobre 2006

Les 36 stratagèmes

medium_wangwei.jpg Les stratagèmes, comme les arts martiaux, sont des procédés qui permettent avec la plus grande économie de moyens, d’inverser les relations de dominé à dominant, soit en profitant de la faiblesse momentanée de l’adversaire et de l’équilibre instable dans lequel il se trouve, soit en le trompant de mille façons. Ces ruses impliquent une notion dynamique du temps et de l’espace, elles supposent l’idée de situations, de configurations transitoires dont il faut savoir tirer parti au moment opportun.

La première étape du jeu est donc un moment de calcul et de patience qui permet, quand la situation est mûre,  de tirer parti du point tournant qu’on appelle “ occasion ”.  L’occasion est la rencontre du destin et de l’homme, et l’instant où se décident victoire ou défaite. Le stratagème en effet, vient s’insérer là où la situation l’appelle, il est pareil à un pivot qui permet, grâce à une légère poussée, de renverser le rapport de forces précédent.

La victoire par le moyen du stratagème est, pour la tradition chinoise, la façon de vaincre la plus admirée. La victoire par la force des armes n’occupe que le troisième rang, celle par la diplomatie le deuxième. La pensée chinoise est avant tout pragmatique, les livres de stratégies fourmillent d’exemples, et tous ne sont pas tirés de l’histoire de la Chine. François Kircher illustre sa traduction des 36 stratagèmes d’événements récents.

Ainsi le stratagème “ Retirer les bûches sous la marmite ” : Ne pas s’opposer directement à la force, mais lui retirer son point d’appui, fut utilisé avec succès par Valéry Giscard d’Estaing lors du débat télévisé qui l’opposa à François Mitterand à la veille du second tour des élections présidentielles de 1974. La meilleure carte de Mitterand tenait à la sensibilité de gauche qu’il incarnait avec autorité. Après un échange portant sur diverses questions économiques et financières où Giscard démontra sa dextérité, celui-ci ajusta une réplique qui retira en un seul coup le point d’appui principal de son adversaire : Monsieur, vous n’avez pas le monopole du cœur !  

Sept ans plus tard, renversement de situation. François Mitterrand utilise le stratagème : “ Sacrifier le prunier pour sauver le pêcher ” , qui consiste à neutraliser les atouts d’un ennemi en utilisant les faiblesses spécifiques de son propre camp. Giscard d’Estaing, jouissant de son avantage en matière de connaissances économiques et financières, qui était justement le point faible de son adversaire, l’attire sur ce terrain. Mais il en fait trop, et délaissant le cours normal du débat, il pose crûment une question sans rapport avec le fil des échanges précédents. Dans le seul but de démontrer l’incompétence économique de son interlocuteur, il lui demande de citer de mémoire le cours d’une devise étrangère. Mitterrand saisit immédiatement le faux pas, rappelant à son concurrent qu’ils n’étaient pas en situation d’un professeur qui fait passer à un examen à son élève. La carte la plus faible de Mitterrand avait ainsi joué en sa faveur, mettant en relief, par contre, la plus mauvaise carte de son interlocuteur, auquel l’opinion avait tendance à reprocher son assurance excessive et sa suffisance.

L’origine de Noël est une illustration du stratagème “ Redonner vie à un cadavre ” : La célébration du Nouvel An est une coutume fort ancienne. Les Romains fêtaient les Saturnales en l’honneur de Saturne, dieu des semailles, entre le 17 et le 23 décembre : c’était la fête la plus gaie de l’année. De même, bien avant la naissance du Christ, les juifs célébraient à la même époque la Fête des lumières. Les peuples germaniques tenaient aussi une grande fête au solstice d’hiver, invocation de la lumière et de la fertilité. Ensuite l’empereur Aurélien instaura le culte du dieu solaire Mithra, déclarant son anniversaire le 25 décembre. L’église chrétienne du pape Libère (352-366) fit donc preuve d’une grande habileté en reprenant à son compte, en 354, l’anniversaire de Mithra pour désigner le 25 décembre comme jour anniversaire de la naissance de Jésus-Christ.

Dans le stratagème “ Refermer la porte de la maison sur les voleurs ” on trouve le conseil suivant : Tout phénomène est au début un germe, puis finit par devenir une réalité que chacun peut constater. Le sage pense donc le long terme. C’est pourquoi il a grand soin de s’occuper des germes. La plupart des hommes ont la vue courte. Ils attendent que le problème soit devenu évident pour s’y attaquer. Quand il est encore en germe, le problème est simple, sa solution exige peu d’efforts et apporte de grands résultats. Quand il est devenu évident, on s’épuise à le résoudre et, en général, les efforts sont vains. Le stratagème “ Orner de fleurs un arbre sec ” est un grand classique ; c’est une fable qui l’illustre le mieux : Le tigre est la terreur des forêts. Un jour un renard tomba entre ses griffes. Avec aplomb il dit au tigre : - Faites attention à ce que vous faites. J’espère que vous n’aurez pas l’audace de me manger. L’empereur du ciel m’a fait roi des animaux et chacun me redoute ici. Le tigre s’étonna de ce discours et le renard poursuivit : - Si vous ne croyez pas ce que je vous dis, suivez-moi. Je vais vous montrer comme on me craint. Le renard se mit donc en route, suivi par le tigre. Tous les animaux qu’ils rencontraient fuyaient à leur approche. Le tigre crut alors les paroles du renard, sans comprendre que c’était lui-même que tous craignaient.

Le stratagème de la ville vide est un des plus complexes. Les leurres peuvent être de 4 espèces. Les deux premiers sont relativement simples. Là où il y a une faiblesse, créer l’illusion d’une force afin que l’adversaire n’ose pas attaquer. Là où il y a une force, créer l’illusion d’une faiblesse afin d’attirer l’adversaire dans un piège. Les deux autres sont moins simples : Si on est faible, il faut montrer sa faiblesse pour que l’adversaire croit qu’on dissimule une force. Si on est fort, on fait étalage de sa force pour amener l’adversaire à s’avancer imprudemment en pensant rencontrer une faiblesse. Jeu du plein et du vide, règne de l’illusion, les règles de la stratégie sont chaque fois différentes. On est ici au cœur de la différence chinoise : Les stratagèmes sont un art du temps. Or, ont coutume de dire les taoïstes, il n’y a qu’une seule chose stable, c’est le changement.

(Article paru dans la revue L'instant du monde n°3)

19:50 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Chine, stratagèmes

jeudi, 21 septembre 2006

Où naissent les nuages

Marcher - jusqu'au lieu - où l'eau prend sa source

S'asseoir - attendre le moment - où naissent les nuages

Wang Wei, Mon refuge au pied du Mont Chung-Nan

14:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Chine, Wang Wei

mardi, 15 août 2006

Giuseppe Castiglione

medium_b0642ku01.jpgNé à Milan en 1688, Giuseppe Castiglione étudia la peinture, entra comme novice à la Compagnie de Jésus en 1707, avant d’être envoyé au Portugal en 1710, pour se préparer à rejoindre la Mission de Chine. Il rejoignit la Mission en 1715, et se vit confier la tâche d’initier les peintres du Palais à la peinture occidentale, fonction qu’il conserva jusqu’à sa mort en 1766, au service des trois grands empereurs de la première moitié de la dynastie sino-mandchoue des Qing, Kangxi (1661-1722), Yongzheng (1723-1735) et Qianlong (1736-1797). Il créa un style de peinture original, synthèse de la peinture occidentale à l’huile et de la peinture chinoise à l’encre, et laissa une œuvre considérable par sa diversité et sa qualité, après être devenu l’un des artistes préférés de l’Empereur Qianlong.

Expo à voir actuellement au Musée Guimet à Paris

samedi, 22 juillet 2006

En montagne

medium_impression.jpgDu vallon broussailleux, des rochers blancs émergent ;

Epars dans le ciel froid, quelques feuillages rouges...

Sur le sentier de la montagne, il n'a pas plu ;

Mais l'azur de l'espace inonde mes habits.

Wang Wei 

Claude Monet

15:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Wang Wei, poésie, Chine, Monet