mercredi, 18 mars 2015
Dico de bord (extrait 23)
#Dicodebord extrait 23
Yi jing
C’est le plus ancien texte philosophique de la Chine (1 000 ans avant J-.C.), et le socle sur lequel toute la pensée chinoise va s’élaborer. C’est aussi un guide de vie, un livre pratique, comme il n’en est pas de pareil ; chaque fois qu’on est confronté à une difficulté, autrement dit tout le temps ou presque, il propose des solutions, des pistes. Les recommandations données ne sont jamais fermées, et quoi qu’il en soit, pleines de sagesse et raison. On pourrait multiplier les exemples ; voici l’hexagramme 23 : Po (l’éclatement) : « L’homme qui s’adapte a le temps pour lui (…) Concentrez-vous sur la valeur symbolique des choses et leur pouvoir de vous relier aux forces célestes. » Ou l’hexagramme 56 : Liu (le voyageur) : « Dans le monde des apparences, ce qui est souple et flexible est ce qui parvient le mieux au cœur des choses. » ou 32 : Hong (la durée) : « C’est le cycle des quatre saisons, les changements qu’elles opèrent qui rendent possibles l’accompagnement de toutes choses dans la durée. » Ou encore 24 : Fou (le retour) : Ce qui est solide et fort est réversible. » Ou le 44 : Keou (la rencontre) : « L’instant de la rencontre, son intensité sont en correspondance avec la manière dont nous sommes reliés aux principes premiers. » Le principe d’harmonie chinois trouve ici sa plus simple et forte justification. Pour savoir si je suis en harmonie avec le monde au moment où je pose la question, en jetant les pièces, le monde donne la réponse, ou tout au moins une possibilité de réflexion et d’action. Borges a écrit : « Confucius déclara à ses disciples que si le destin lui avait accordé cent années supplémentaires de vie, il en aurait occupé la moitié à l’étude du Yi-jing, et l’autre moitié à celle de ses commentaires ». (Stephen Karcher, Yi jing, Rivages poche).
(Raymond Alcovère : ce livre de bord, construit sous la forme d’un abécédaire, fait le tour de tout ce qui me tient à cœur, m’a construit : noms communs, mais aussi lieux, femmes et hommes célèbres, écrivains, peintres, musiciens. Les « définitions », nourries de nombreuses citations, ont des dimensions très variables : entre une ligne et trois pages)
21:28 Publié dans Chine, Dico de bord, Taoisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dico de bord, yi jing
samedi, 25 mai 2013
Hasard
"Le hasard est en Chine la plus belle matérialisation qui se puisse voir de la qualité particulière de l'instant. Loin d'être haïssable, il est au contraire apprécié puisqu'on peut y lire la configuration qu'à chaque instant le flux du Tao prend spontanément lorsque lui est laissé libre cours."
"Le symbole du hasard pour les chinois est le loriot jaune. Les chinois pensent que les oiseaux se posent toujours là où ils doivent. Ils s'immobilisent à l'endroit le plus congruent avec l'ensemble de la situation."
Cyrille Javary, Les Rouages du Yi Jing, Philippe Picquier éditions
06:31 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : hasard, yi jing
vendredi, 12 avril 2013
Hasard
"Le hasard est en Chine la plus belle matérialisation qui se puisse voir de la qualité particulière de l'instant. Loin d'être haïssable, il est au contraire apprécié puisqu'on peut y lire la configuration qu'à chaque instant le flux du Tao prend spontanément lorsque lui est laissé libre cours."
Cyrille Javary, Les Rouages du Yi Jing, Philippe Picquier éditions
Photo de Gildas Pasquet
03:27 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yi jing
lundi, 03 septembre 2007
Le hasard
"Le hasard est en Chine la plus belle matérialisation qui se puisse voir de la qualité particulière de l'instant. Loin d'être haïssable, il est au contraire apprécié puisqu'on peut y lire la configuration qu'à chaque instant le flux du Tao prend spontanément lorsque lui est laissé libre cours."
"Le symbole du hasard pour les chinois est le loriot jaune. Les chinois pensent que les oiseaux se posent toujours là où ils doivent. Ils s'immobilisent à l'endroit le plus congruent avec l'ensemble de la situation."
Cyrille Javary, Les Rouages du Yi Jing, Philippe Picquier éditions
Photographie : Philippe Facquet
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Yi Jing, Javary, Chine