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mardi, 18 août 2015

Un autre corps

A la longue, la main qui écrit vient d'un autre corps qui enveloppe et comprend le corps, ses déplacements, sa flexibilité, ses respirations, ses courbures, ses oublis, ses ondes, sa buée d'ondes. La durée, comme un orage, est mise à distance.

Philippe Sollers, Le secret

ils vont être contraints de l'aimer

Photo de Lionel André, la forêt des Carroz,mars 2009.JPG"Chacun est le fils de ses œuvres, et comme la passivité fait son lit, elle se couche. Le plus grand résultat de la décomposition catastrophique de la société de classes, c'est que, pour la première fois dans l'histoire, le vieux problème de savoir si les hommes, dans leur masse, aiment réellement la liberté, se trouve dépassé: car maintenant ils vont être contraints de l'aimer."

Guy Debord, Préface à la quatrième édition italienne de " La Société du Spectacle "
Photo de Lionel André, la forêt des Carroz, mars 2009

lundi, 17 août 2015

le vrai est un moment du faux

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"Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux."
Guy Debord
Jacques Villeglé

il n’y a pas de vie tranquille, pour personne

1457881996.jpg"Les corps engourdis commençaient à s’ébrouer, au ralenti. Une aube semblable à tous les matins du monde. Pour la plupart c’était la fin des vacances, d’autres partaient en voyage, hors temps scolaires. Lui n’appartenait à aucun de ces univers balisés. Si les gens savaient, se dit-il. Il les regardait avec tendresse se déplacer maladroitement dans la carlingue. Sans doute vaut-il mieux ne pas savoir. Il rêva un instant d’une petite vie tranquille, d’ « expat » comme on les appelle, puis il se dit, bien sûr que non, il n’y a pas de vie tranquille, pour personne."
Extrait de "Rien compris au rock and roll", Raymond Alcovère, 2011, Clairdeplume34editions

Photo de Sam Pujol Greif

dimanche, 16 août 2015

Penseurs

« La plupart des penseurs écrivent mal parce qu’ils ne nous communiquent pas seulement leurs pensées, mais aussi le penser de leurs pensées » Nietzsche. Humain trop humain.

Désirs

Augmenter les désirs jusqu'à l'insoutenable tout en rendant leur réalisation de plus en plus inaccessible, tel était le principe unique sur lequel reposait la société occidentale.

Michel Houellebecq, La possibilité d'une île

05:57 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)

Tous

1001977_10152846566211632_6930999560310333034_n.jpgLa société repose sur un crime commis par tous

Freud

samedi, 08 août 2015

Wang Wei

Du vallon broussailleux, des rochers blancs émergent ;

Épars dans le ciel froid, quelques feuillages rouges...

Sur le sentier de la montagne, il n'a pas plu ;

Mais l'azur de l'espace inonde mes habits.

Wang WeiTang_Yin_003-1024x659.jpg

21:13 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wang wei

La joie des poissons

572315228.jpgTchouang-tseu et Houei-tseu se promenaient sur un pont de la rivière Hao. Tchouang-tseu dit : " Voyez comme les vairons se promènent tout à leur aise ! C'est là la joie des poissons.
— Vous n'êtes pas un poisson, dit Houei-tseu. Comment savez-vous ce qui est la joie des poissons ?
— Vous n'êtes pas moi, répondit Tchouang-tseu. Comment savez-vous que je ne sais pas ce qui est la joie des poissons ?
— Je ne suis pas vous, dit Houei-tseu, et assurément je ne sais pas ce que vous savez ou non. Mais comme assurément vous n'êtes pas un poisson, il est bien évident que vous ne savez pas ce qui est la joie des poissons.
— Revenons, dit Tchouang-tseu, à notre première question. Vous m'avez demandé : comment savez-vous ce qui est la joie des poissons ? Vous avez donc admis que je le savais, puisque vous m'avez demandé comment. Comment le sais-je ? Par voie d'observation directe sur le pont de la rivière Hao ".

Tchouang-tseu (Traduit du chinois par Liou Kia-hway)

05:02 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 07 août 2015

Le grand pow-wow de la lumière

P5244636.jpgLa neige vint cet hiver-là, en brouillard qui apaise les contours. La mer était grise, grise et blanche. Des nuées de mouettes voletaient en rangs serrés au dessus de l’eau. Quelques pas derrière, les flamants, suspendus, jetaient des taches roses sur le vert des étangs. Je marchais de longues heures jusqu’à la cathédrale de Maguelone. Les étangs offraient leur placidité sauvage, le silence retenu de ce qu’était le rivage autrefois, maintenant oublié, à peine ridé par le vent du Nord. Puis arrivait un soleil éclatant, avec les passants, incongrus, lointains dans ce décor de couleurs. Le grand pow-wow de la lumière.

Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", 2009, éditions Lucie
Photo : Ni Houzel Belliappa

mercredi, 05 août 2015

Clandestinité

Philippe Sollers« Je suis persuadé qu’il ne se passe jamais rien d’intéressant entre un homme et une femme, sauf quelque chose qui implique immédiatement la clandestinité. » : Philippe Sollers

 

 

Le mal

Joseph de Maistre; Helmut Newton"Le mal, arrivé à un certain point, s'égorge lui-même"

Joseph de Maistre

Photo : Helmut Newton

Corps

Mon corps est plus dans mon âme que mon âme n'est dans mon corps

Maître Eckhart

mardi, 04 août 2015

"Still Life with a Gilt Cup", Willem Claesz. Heda, 1635.

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11:45 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

Hölderlin et Tiepolo

tiepolo-neptune-venise.jpg"Les dieux viennent sans être devinés, seuls les enfants s'efforcent vers eux, le bonheur est trop aveuglant, trop clair."

"Les souffles d'Italie l'accompagnent, la mer envoie avec lui ses nuages, ses plus beaux soleils."

"Les jours se mêlent dans un ordre plus audacieux."

"Tous les visages semblent parents."

"Le Nil s'avance et tend ses bras pleins de désirs."

"Permets à mon âme d'aller au fond de ton abîme, souvenir de ta Tranquillité."

"La fête passe, et tout reprendra demain son chemin sur l'étroite terre."

"Une Loi veut que tout se glisse comme des serpents au coeur des choses."

"Les murs se dressent, silencieux et glacés, les girouettes crient dans le vent."

"La Nature est plus vieille que le temps, elle domine les dieux de l'Orient et ceux du soir."

Hölderlin

Tiepolo, Neptune offre des présents à Venise

04:56 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hölderlin, tiepolo

Albert Camus chez son ami et éditeur Michel Gallimard

Albert Camus