mardi, 08 septembre 2009
L'espace est fait de points de densité de méditation
Mes seuls témoins aujourd'hui, sont les montagnes, les prés, ce lac, ce rocher, cet océan, ces mouettes. L'espace est fait de points de densité de méditation (là où quelque chose s'est vraiment passé, en réalité des trous dans l'abîme). Le temps se mesure autrement. Il se démesure, plutôt, ni trop tard, ni trop tôt. Il vide.
Philippe Sollers, Grand beau temps, Le Cherche Midi éditions, 2008
Magritte, Le domaine d'Arnheim
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lundi, 07 septembre 2009
Le langage nous possède
Le langage nous possède, nous mène, nous ne sommes que ses enfants impatients et légers. Ecrire c'est creuser ce sillon, tenter de s'approcher de cet infini, qui toujours nous dépassera. De temps en temps, comme une trouée dans un ciel de nuages, apparaît une éclaircie, une illumination, courte et passagère, mais qui donne envie de continuer...
00:15 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : journal, buster keaton
dimanche, 06 septembre 2009
La Linea d'Eddie Bonnesire
10:42 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eddie bonnesire
Bon voyage Monsieur Darwin !
C'est le Beagle, bateau sur lequel Darwin est parti pour le tour du monde à 23 ans, tour du monde qui durera 5 ans. Peint par Gordon Chancellor.
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samedi, 05 septembre 2009
Stupeur et tremblements
"Ne dites pas trop de mal de vous-même : on vous croirait." : cette phrase d'André Maurois, Amélie Nothomb la cite dans "Stupeur et tremblements". Ce roman est meilleur que "Les Catilinaires", plus rapide, plus vif, plus vrai. Le Japon qu'elle décrit sonne juste en tout cas, et le huis-clos mis en place (la fameuse grande entreprise), par l'angoisse et la dérision qu'il instille, s'avère révélateur, subtil, sans véritable méchanceté. Une foule de non-dits, d'ostracismes, de faux-semblants mais aussi de beautés sont révélés, rendant au final ce Japon-là mystérieux et attachant. De la belle ouvrage, autrement dit...
Stupeur et tremblements, Amélie Nothomb, Le Livre de poche
00:15 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : amélie nothomb, stupeur et tremblements
vendredi, 04 septembre 2009
Zag parle de Proust
22:18 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust, stephane zagdanski
Rappel : appel à textes
renaudfran@free.fr
19:54 Publié dans Appel à textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : autour des auteurs
jeudi, 03 septembre 2009
J'irai pas cracher sur Nothomb !
Il y a des moments dans la vie où il faut savoir prendre ses responsabilités. Telle fut ma journée d'hier où j'ouvrais pour la première fois de ma vie un Nothomb. Et je suis allé jusqu'au bout, avec un mélange de plaisir et d'angoisse. Ca se lit vite, comme on dit, l'écriture est vive, allègre même, et joue sur les contrastes, les aller et retour, la sérénité de la situation de départ se trouve sans cesse confrontée au sordide, au monstrueux, à l'indéfinissable. Ici, un couple de retraités qui nage dans la bonheur et qui a enfin trouvé "sa maison" voit son existence chambolée par un voisin étrange et repoussant. Rien de bouleversant donc, c'est parfois un peu poussif, répétitif, mais on y trouve des phrases comme celles-ci : "Ainsi en est-il à travers l’univers : les fraises des bois, les lézards et les aphorismes sont denses et évoquent la plénitude, quand les courges géantes, les soufflés au fromage et les discours d’inauguration sont enflés à proportion de leur vacuité." Ou encore celle-là : "Comme l’or, le bien ne se rencontre jamais à l’état pur dans la nature : il est donc normal de ne pas le trouver impressionnant. Il a la fâcheuse habitude de ne rien faire ; il préfère se donner en spectacle. Le mal, lui, s’apparente à un gaz : il n’est pas facile à voir, mais il est repérable à l’odeur. Il est le plus souvent stagnant, réparti en nappe étouffante ; on le croit d’abord inoffensif à cause de son aspect -et puis on le voit à l’œuvre, on se rend compte du terrain qu’il a gagné, du travail qu’il a accompli- et on est terrassé parce que, à ce moment-là, il est déjà trop tard. Le gaz, ca ne s’expulse pas."
Amélie Nothomb, Les Catilinaires, Albin Michel et Livre de Poche
04:32 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : amélie nothomb, les catilinaires
mercredi, 02 septembre 2009
2D Marché de l’Art
30 Artistes professionnels
Traiteur du Rabelais
Mas Saphoras, les Garrigues
Chemin départemental 189 Mauguio
Dimanche 13 Septembre 2009
10h/18h
06 87 27 62 91 /
06 63 57 07 49
http://presencedesarts.hautetfort.com
http://www.traiteur-rabelais.fr
Direction Mauguio à partir du Zénith
2ème à droite
Restauration/ buvette sur place : 04 67 64 91 72
2D = Deuxième Dimanche du mois dans des lieux différents
00:15 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 2d marché de l’art, frédérique azaïs-ferri
mardi, 01 septembre 2009
La littérature invisible
Au-dessous de la littérature visible existe ainsi une littérature invisible, faite de milliers de textes qui ne seront pas publiés, que presque personne n'aura lus, et qui n'est sans doute guère moins intéressante que celle que nous connaissons. Elle disparaîtra, sans traces, sans mémoire. On pourrait rêver de dictionnaires, d'encyclopédies de la littérature invisible, où figureraient des noms inconnus, des titres qui ne disent rien à personne. C'est notre bibliothèque d'Alexandrie : elle brûle en permanence, de toute la masse de livres que rejette l'édition. L'histoire d'une littérature n'est jamais que celle de la partie émergée des textes. Non un fait absolu, mais l'actualisation d'une possibilité.
Lire ici en intégralité l'article de Pierre Jourde
La photo n'a rien à voir, mais elle me plaît !
00:15 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : édition, pierre jourde, elizabeth taylor