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jeudi, 03 septembre 2009

J'irai pas cracher sur Nothomb !

1007614_2674263.jpgIl y a des moments dans la vie où il faut savoir prendre ses responsabilités. Telle fut ma journée d'hier où j'ouvrais pour la première fois de ma vie un Nothomb. Et je suis allé jusqu'au bout, avec un mélange de plaisir et d'angoisse. Ca se lit vite, comme on dit, l'écriture est vive, allègre même, et joue sur les contrastes, les aller et retour, la sérénité de la situation de départ se trouve sans cesse confrontée au sordide, au monstrueux, à l'indéfinissable. Ici, un couple de retraités qui nage dans la bonheur et qui a enfin trouvé "sa maison" voit son existence chambolée par un voisin étrange et repoussant. Rien de bouleversant donc, c'est parfois un peu poussif, répétitif, mais on y trouve des phrases comme celles-ci : "Ainsi en est-il à travers l’univers : les fraises des bois, les lézards et les aphorismes sont denses et évoquent la plénitude, quand les courges géantes, les soufflés au fromage et les discours d’inauguration sont enflés à proportion de leur vacuité." Ou encore celle-là : "Comme l’or, le bien ne se rencontre jamais à l’état pur dans la nature : il est donc normal de ne pas le trouver impressionnant. Il a la fâcheuse habitude de ne rien faire ; il préfère se donner en spectacle. Le mal, lui, s’apparente à un gaz : il n’est pas facile à voir, mais il est repérable à l’odeur. Il est le plus souvent stagnant, réparti en nappe étouffante ; on le croit d’abord inoffensif à cause de son aspect -et puis on le voit à l’œuvre, on se rend compte du terrain qu’il a gagné, du travail qu’il a accompli- et on est terrassé parce que, à ce moment-là, il est déjà trop tard. Le gaz, ca ne s’expulse pas."

Amélie Nothomb, Les Catilinaires, Albin Michel et Livre de Poche

Commentaires

Ah,bon, elle n'expulse jamais de gaz Amélie ?! Elle doit finir par être un peu gonfle...

Écrit par : P.A.G Le Grand Lubrique | jeudi, 03 septembre 2009

Certains disent qu'elle est un peu pète-sec...

Écrit par : Christian Cottet-Emard | jeudi, 03 septembre 2009

Voici un autre extrait d'Amélie :

"Quelqu'un eût dû s'interposer, et puisqu'il n'y avait aucune chance pour qu'un autre s'y risquât, c'est moi qui eusse dû me sacrifier. " (Stupeur et tremblements, Paris, Albin Michel, 2001, 113)

On ne pourra pas dire que je n'ai pas essayé de la lire. Mais on dirait presque du Proust.

Quant à ceci : "Le mal, lui, s’apparente à un gaz : il n’est pas facile à voir, mais il est repérable à l’odeur." c'est d'un ridicule !

Écrit par : Éric | jeudi, 03 septembre 2009

Merci pour cette note, cher Raymond, rien que pour le commentaire de Christian Cottet-Emard...

Pour le reste, jamais lu Nothomb. Donc je me tais.

Écrit par : Chr. Borhen | jeudi, 03 septembre 2009

Oui, c'est un blog qui se la pète, c'est dommage !

Écrit par : Ray | jeudi, 03 septembre 2009

La phrase bête sur le gaz, ça lui a échappé, ça peut arriver à tout le monde !

Écrit par : Christian Cottet-Emard | vendredi, 04 septembre 2009

Oui, l'écriture est fluide, sinon

Écrit par : Ray | vendredi, 04 septembre 2009

Mais peut-on dire qu'elle cartonne vraiment ?

Écrit par : Éric | vendredi, 04 septembre 2009

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