lundi, 19 décembre 2005
Dans le monde réellement renversé
Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux
Guy Debord, La Société du Spectacle
Photo : la neige à Dubaï
17:35 Publié dans Société du spectacle | Lien permanent | Commentaires (1)
Depuis Racine
Depuis Racine, la poésie n'a pas progressé d'un millimètre. Elle a reculé. Grâce à qui ? aux Grandes-Têtes-Molles de notre époque. Grâce aux femmelettes, Châteaubriand, le Mohican -Mélancolique ; Sénancourt, l'Homme-en-Jupon ; Jean-Jacques Rousseau, le Socialiste-Grincheur ; Anne Radcliffe, le Spectre-Toqué ; Edgar Poë, le Mameluck-des-Rêves-d'Alcool ; Mathurin, le Compère-des-Ténèbres ; George Sand, l'Hermaphrodite-Circoncis ; Théophile Gautier, l'Incomparable-Epicier ; Leconte, le Captif-du-Diable ; Gœthe, le Suicidé-pour-Pleurer ; Sainte-Beuve, le Suicidé-pour-Rire ; Lamartine, la Cigogne-Larmoyante ; Lermontoff, le Tigre-qui-Rugit ; Victor Hugo, le Funèbre-Échalas-Vert ; Misçkiéwicz, l'Imitateur-de-Satan ; Musset, le Gandin-Sans-Chemise-Intellectuelle ; et Byron, l'Hippopotame-des-Jungles-Infernales.
(...)
Les sentiments sont la forme de raisonnement la plus incomplète qui se puisse imaginer.
Lautréamont, Poésies
08:20 Publié dans Poésies de Lautréamont | Lien permanent | Commentaires (4)
dimanche, 18 décembre 2005
Immanence
La rosace palpite
Et les bleus lui cognent
Contre les tympans.
Alors elle soupire
Et s’étire,
Auréolant le ciel
De poumons blancs.
Les coraux sont les artères
Qui irriguent son cœur.
Cœur de corail.
Tu t’essouffles à monter les marches
Interminables,
L’escalier menant au dernier plateau
De la montagne claire.
Dans les cavités de tes tempes
Résonnent les bongs bongs du sang.
Tu y es, et tes yeux se vident,
Il n’y a plus que l’immanence
Du destin qui prend son envol,
L’aile lisse ses plumes le long du vent
Vol planant
Dans les courants,
Air lumineux
Dans lequel se fondre.
Valérie Canat de Chizy
17:52 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans la série...
"Je préfère le vin d'ici à l'eau de là", le caviste montpelliérain LE VIN NOIR (3 bd Renouvier, 04 67 06 54 92), sponsor officiel de la candidature de Pierre Autin-Grenier à l'Académie Française, a désormais un e-mail,
09:23 Publié dans alcool | Lien permanent | Commentaires (8)
samedi, 17 décembre 2005
L'homme habite poétiquement
"L'art a toujours été quelque chose d'étranger à ma vie d'homme normal" Matisse
"L'homme habite poétiquement" Hölderlin
16:03 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (13)
Le Connemara
L'image récurrente du Connemara est une immense prairie glissant vers la mer. Et tout ce vert est quadrillé d'un réseau de murets, ponctué de moutons... mais pour moi, c'est une route bleutée qui s'enfonce dans le brouillard. Et sur cette route déserte, le silence et la solitude sont nécessairement estampillés d'une silhouette lointaine plus sombre que la tourbe, celle d'un homme à pied qui va dans la direction de nulle part. L'homme du Connemara est brun noir et vert criard, avec du gris au-dessus de la tête, par endroits tachetés de bleu transparent. Le bout du monde est aussi le bout de nous-même. C'est le pays des légendes, donc celui des origines.
Gil Jouanard; Connemara, pays de l'imaginaire, éditions du Laquet
15:27 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (8)
Dans la série...
"Marseille est une ville selon mon coeur", (celle qui vit la deuxième mort de Lazare comme disait Cendrars) eh bien c'est aussi un lieu de création intéressant aujourd'hui. A voir ceci.
15:05 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 16 décembre 2005
"Vous voulez rester sobre ?"
Emménagez une maison hantée !" Ce conseil avisé est dans Lunar Park, de Bret Easton Ellis. Habile composition, beaucoup de fausses et vraies pistes se croisent avant d'être happées par le maelstron final. Conte fantastique, version gore garantie, portrait de la déréalisation du monde, polar, chronique distancée sur la vie de couple, les enfants, etc. BEE joue des codes (et des coudes) dans toutes ces jungles (et jingles) de la modernité pour les croiser et nous plonger dans un tourbillon (qui n'est pas un court-bouillon). Au départ on hausse un sourcil (c'était mon premier BEE) et puis la fausse désinvolture prend, on glisse (et c'est là l'erreur) et on est happé. A ceux qui ne l'ont pas lu, je dirais imaginer un "A la recherche du temps perdu" où la madeleine aurait été remplacée par une mandarine, ça change pas mal de choses et vous aurez Lunar Park.
14:20 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 15 décembre 2005
Le passant ordinaire
09:35 Publié dans Revues | Lien permanent | Commentaires (0)
Printemps des poètes
Thème : "Le chant des villes"
recueil de 12 à 15 pages
édité par l'association Regards (1 500 exemplaires)
ECHANGE DE MOTS- Merci de nous envoyer un texte (poésie moins de 30 lignes) ou un dessin (noir et blanc) pour insertion.
- Diffusion par vous, adhérents ou amis de Regards en tous lieux de votre souhait.
- Fin février, nous vous envoyons 15 fascicules (contre 5 timbres à 0.53 euros).
Comment diffuser les tracts-poèmes
En tous lieux de votre convenance et pensez aux lieux médicaux : salles d'attente de médecins, kinés, dentistes, hôpitaux etc.
09:21 Publié dans Info | Lien permanent | Commentaires (0)
INFOS WEB
Une nouvelle page thématique sur Sitartmag : feminin/masculin cliquez ici
Un concours de nouvelles fantastiques : Infos ici
09:10 Publié dans Info | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 décembre 2005
Henri Matisse
22:08 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2)
Ancora una volta
créole, virtuose, constellation, poudroiement, fantôme, arc-en-ciel, charmille, futaie, sauvagine, merry-go-round, chevau-léger...
14:58 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (6)
lundi, 12 décembre 2005
L'esprit
Vous verrez alors que le pays de la pureté et le pays de la souillure ne sont que bavardage, que dès l'origine il n'y a rien qui demande commentaire ou explication, que l'esprit n'est pas quelque chose appartenant à un domaine de la conscience ni à un objet de compréhension
22:41 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1)
Pour le plaisir, encore
palissandre, glaïeul, acacia, mouette, tourterelle, lilas, pourpre, pervenche, pêche, mantille, mansarde, or, mirage, indigo, péronnelle, cerise...
21:19 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (4)
Le paradis des dieux
Quels êtres admirables que ces grecs, leur existence était si heureuse qu'ils imaginaient que les dieux, pour trouver leur paradis et aimer, descendaient sur la terre... Oui, la terre était le paradis des dieux. Voilà ce que je veux peindre.
Renoir
18:50 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)
Pour le plaisir
Quelques mots, juste pour le plaisir...
Amarante, giroflée, dalhia, fuschia, pensée, mésange, luciole, amaryllis, mirabelle, girolle, agathe, divine, volute, caprice, poison, hédonisme, obombrer, sereine, placide, paisible, pénombre, nuit, bémoliser, myriade...
14:51 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (15)
dimanche, 11 décembre 2005
O
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Rimbaud, Voyelles
Tiepolo, Bellérophon et Pégase
22:17 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Vague battement d’ailes autour
Ciel profond, immense, étendues bleues, blanches et noires, oiseaux sillonnant poussés par les rafales du vent, la ville balayée. Souvent je l’imagine délivrée de l’activité des hommes, avec ce grand souffle coupant, lumière et courants, nuages circulant par vagues au dessus. Rien ne change, sauf le ciel justement, à l’épreuve de tout, au milieu, au dessus, dans toutes les directions. L’histoire s’accumule et se détruit par strates mais le ciel lui, imperturbable. Bleu ardent, lignes de pluie de l’horizon, tout près la mer et son désordre de vagues. Nuit de syzygie. La mer d’Ulysse, j’entends le battement des rameurs, la mer vineuse, sillonnée par ce voyageur fou. Orage de l’histoire jeté sur la ville, elle intacte ou presque, les hommes balayés, en poussière, en dessous, perdus dans l’abîme, et toujours cette clarté flotte au dessus, immense, impénétrable, acide, ardente. L’histoire est constamment retournée, agitée, dévoyée. Histoire éternelle des pouvoirs qui façonne le monde, les humains se battent pour du vent. Homère, l’Odyssée, le voyage essentiel, la Grèce, enfouie depuis, les Troyens contre les Achéens, ils vont fonder Rome, et puis Rome à son tour, face au Saint Empire romain germanique, conséquences désastreuses, et ainsi de suite, qui détruira l’autre, retournements constants, le scénario est toujours le même, le diable se glisse partout. Et puis il y l’autre histoire, l’éternelle, celle des débuts, elle se joue de nous, des méandres, retours, aléas, victoires, défaites, au dessus et à l’intérieur. Lourdeur factice, légèreté des anges, éternelle agilité, vague battement d’ailes autour.
18:15 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
Marier le monde
Les vieux traités le disent tous, la magie consiste à marier le monde. Il y a des contraires, on les harmonise, c'est long, difficile, parfois dangereux, déroutant, désespérant, excitant, troublant.
Philippe Sollers, L'étoile des amants
André Masson, Le soleil
17:27 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (0)