mardi, 29 septembre 2020
Soirée littéraire et musicale Boby Lapointe et Georges Brassens vendredi 2 octobre au Crès dans l'Hérault
En attendant la sortie de mon prochain livre : "Les Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault" le 16 octobre...
La Bibliothèque Municipale du Crès dans l'Hérault organise vendredi 2 octobre, une soirée littéraire et musicale dès 18h30 en présence de l’écrivain Raymond Alcovère et de l’accordéoniste Caroline Fedi.
Pour l’occasion, l’auteur montpelliérain présentera et dédicacera son livre « Ces Héraultais qui ont fait l’Histoire ». Publié en 2018, il met en lumière des personnalités héraultaises, connues - parfois oubliées, dont la réputation a largement dépassé les limites de la région. Artistes, politiques, savants…
Caroline Fedi revisite de manière punchy le répertoire de la chanson française. Vous découvrirez notamment ce soir-là les textes de Bobby Lapointe et de Georges Brassens !
Entrée libre mais réservation indispensable au 04 67 70 83 42
Bibliothèque Municipale 19 avenue des Cévennes 34920 Le Crès
Afin de respecter au mieux les mesures sanitaires de sécurité, la soirée se déroulera dans la grande salle du Nouvel Essor (entrée côté bibliothèque)
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18:19 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : boby lapointe, georges brassens
lundi, 28 septembre 2020
Son nom est personne (Lisbonne 1993)

13:14 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lisbonne, fernando pessoa
samedi, 26 septembre 2020
Claude Monet, le bateau-atelier

10:19 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : claude monet
vendredi, 25 septembre 2020
Renoir, nature morte avec fraises, 1880

15:47 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auguste renoir
lundi, 21 septembre 2020
Jetée d’étoiles dans le ciel bleu nuit
Gaétan a travaillé tard. Quatre heures du matin, il n’a pas sommeil. Plutôt envie d’aller manger à L’Escargot près de la gare. Fêtards en fin de soirée et travailleurs matinaux s’y croisent, en un savant mélange. Un endroit en suspension, hors du temps, ou au centre plutôt. Un peu son état après une soirée de travail. Lui, de quel côté est-il ? D’aucun, tant mieux ! Agréable de ne penser à rien, de mener une vie presque animale, acheter le premier journal du matin. Nuit claire, temps radouci. Instant magique juste avant le sommeil où l’esprit se promène libre, sans attache, éloigné des pesanteurs de la journée.18:39 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le souire de cézanne
dimanche, 13 septembre 2020
Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire à Saint-Mathieu-de-Tréviers
Je présenterai "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", samedi 19 septembre à 10h30 à la médiathèque de Saint-Mathieu-de-Tréviers.12:20 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ces héraultais qui ont fait l'histoire
mardi, 08 septembre 2020
Ici, la mer fait l’amour avec la terre
Le vent s’est calmé. Ici, la mer fait l’amour avec la terre, paisiblement. Dans une infinie solitude, gris, bleu et vert sauge. Les plus belles couleurs du monde. Tout est plat à perte de vue. Seule une langue de sable sillonne entre les étangs et la mer. Au bout d’un moment, on ne sait plus où est la terre, où est l’eau.
Un envoûtement rôdait dans l’atmosphère. La matinée avançait. En même temps que des vapeurs de l’air, on se saoulait de mots. Je ne sais pas quand elle commencé, mais elle m’a parlé comme personne ne l’avait fait jusque là. J’aurais juré qu’elle me connaissait mieux que moi-même. D’abord, je n’ai fait qu’écouter, abasourdi. Je voyais de plus en plus distinctement se dévoiler un autre moi auquel je n’avais pas prêté attention.
Je suis tombé dans ses bras. Et la terre entière et le ciel et le vent me sont tombés dans les bras. Il y avait l’horizon immense, nos pieds à peine posés sur le sable, les vagues recroquevillées et leur fracas d’écume. On est restés longtemps enlacés, sans penser, à peine respirer. Ensuite on a marché. Des lumières s’allumaient çà et là. Une brume enveloppait l’espace et nous portait sur un nuage. Un de ces nuages minuscules et de beau temps qui éclairent le ciel parfois, en été. Puis on est rentrés. Au fur et à mesure, les gestes, furtifs d’abord, sont devenus plus incisifs. On cherchait un trésor, et on l’a trouvé. Comme si des milliers de vies nous attendaient, s’il n’y avait plus rien devant, qu’un immense point d’interrogation.
Elle s’est endormie. Je suis sorti fumer une cigarette. Nuit paisible. Un vent coulis glissait entre les maisons. Je le voyais presque, à distinguer l’intérieur des choses. Quand on s’est réveillés, le soleil avait déjà accompli une partie de sa course. L’après-midi s’est écoulé avec lenteur.
Par la fenêtre, le gris du ciel étalé comme une gouache et de temps à autre, un passant. La nuit est venue par mégarde, sans grande différence avec le jour. Nos pas nous ont menés jusqu’à un bar ouvert, au bord du canal. J’ai bu de la bière. Transparent, devenu cette légère euphorie mousseuse, désordonnée mais vivante. Jamais je n’avais eu la sensation d’exister à ce point. Puis, à la manière des lampions de la fête, les lumières se sont éteintes. Au fond, la montagne de Sète figurait une île que des marins à la recherche d’une terre auraient découverte, après de longues recherches infructueuses, balise rassurante. Au retour, la cheminée crépitait dans la maison. Le temps s’obstinait à être uniformément gris. On écoutait Miles Davis. Une moiteur, l’épaisseur de l’atmosphère nous protégeaient de l’extérieur.
Le lendemain, on est allés à Montpellier. Les rues baignaient dans l’humidité, derrière un rideau liquide. La ville se retrempait dans son passé. Les vieux hôtels émergeaient à peine de l’histoire. Elle était là, vivante, ils nous la racontaient, bruissant du cliquetis des armes et du va-et-vient des fantômes. Puis, vers la fin d’après-midi, la ville s’est réveillée de son apathie. À nouveau, la lumière tamisait les pierres. Les jours suivants, le soleil a répandu sa clarté crue. Comme sous un projecteur, les gestes, se sont mis en perspective. Un désir vague mais puissant rôdait. Un moment que rien n’égale, les sens en attente, chaque souffle, chaque mot, débordant d’émotions à peine contenues.
Presque à notre insu, une harmonie s’installait. Inexplicable mais on n’avait pas envie de l’expliquer. Parfois, aux premiers rayons du soleil, j’écoutais Solsbury Hill, puis je sortais jouer avec les perles de l’écume, seul dans la lumière du matin. On a passé trois semaines ensemble, presque sans se quitter, juste avant que je commence à travailler, à réfléchir à ce qui m’attendait, à tout ce que je refusais de voir.
Raymond Alcovère, Le Bonheur est un drôle de serpent, roman, extrait, Lucie éditions, 2009
Photo de Carole Alignan
12:07 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent, carole alignan
samedi, 05 septembre 2020
C’était le mot amour ou une de ses conjugaisons
Une brume opaque couvrait le ciel. Le jour s’en allait lentement. Il n’y aurait pas de crépuscule mais une nuit lourde, obscure installée comme chez elle. Je me laissais aller à ne plus penser, envahi par les effluves marins. Restait le noir désir. J’étais une parcelle de cet univers-là, fluide et transparent, un grain de sable perdu sur la plage, repoussé sans cesse par la vague, refusant de prendre le large.22:44 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
Picasso, portrait d'Olga, 1920

21:42 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : picasso
vendredi, 04 septembre 2020
La pièce se joue sans nous
Le vent avait forci. Quand il souffle, on peut croire que tout est déplaçable, en suspens. Au milieu de ce grand cirque, avec le ciel immense, en décor de théâtre, on a continué de parler. Une façon de dévorer l’autre. A notre première rencontre au Mexique, j’avais eu l’impression déjà que tout se figeait, on devenait imperméables à tout mouvement. De nouveau, presque palpable, une corde sensible, tendue entre nous, entrait en résonance chaque fois qu’on la frôlait. Et on avait envie de la frôler souvent. Pas trop pour ne pas l’agacer et brouiller son mouvement mais c’était troublant, cette vibration, les abîmes qui se creusaient parfois où s’engouffre le désir, on observait l’attirance grandir, deux aimants cherchant inutilement à se retenir.21:58 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
mardi, 01 septembre 2020
C’est calme ! C’est calme !
« Ce qui me semble à moi, le plus haut dans l’Art (et le plus difficile), ce n’est ni de faire rire, ni de faire pleurer, ni de vous mettre en rut ou en fureur, mais d’agir à la façon de la nature, c’est-à-dire de faire rêver. Aussi les très belles œuvres ont ce caractère. Elles sont sereines d’aspect et incompréhensibles. Quant au procédé, elles sont immobiles comme des falaises, houleuses comme l’Océan, pleines de frondaisons, de verdures et de murmures comme des bois, tristes comme le désert, bleues comme le ciel. Homère, Rabelais, Michel-Ange, Shakespeare, Goethe m’apparaissent impitoyables. Cela est sans fond, infini, multiple. Par de petites ouvertures on aperçoit des précipices ; il y a du noir en bas, du vertige. Et cependant quelque chose de singulièrement doux plane sur l’ensemble ! C’est l’éclat de la lumière, le sourire du soleil, et c’est calme ! C’est calme ! »18:36 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gustave flaubert

















