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lundi, 30 novembre 2009

Expo en ligne de Jacki Maréchal

crbst_927.jpgPour celles et ceux qui sont loin d'Oyonnax, Jacki Maréchal a mis son expo en ligne, allez-y voir c'est superbe, ici :

http://jacki-marechal.com/crbst_278.html

GALERIE EX-LIBRIS
3, rue Brunet

01100 OYONNAX

"Quand on s'assoupit, on (c)rêve"

Expo du 20 novembre au 19 décembre 2009
10h30 à 12h30 et 14h30 à 19h30

Tous les jours sauf lundi et vendredi matin

Le dimanche de 15h à 18h30

06 16 26 07 58

dimanche, 29 novembre 2009

Sept choses que les lecteurs ne savaient pas

gagarine.jpgMarguerite Duras m'a adressé la parole avec sa voix cassée, pour me demander d'éteindre ma cigarette ; la fumée la gênait. C'était au Festival international du jeune cinéma à Hyères, en 1980. J'ai accédé à sa demande, bien sûr

J'ai traversé l'Angleterre en stop en une journée, comme une fusée, n'attendant pas plus de cinq minutes à chaque fois, sur la route de l'Ecosse, en août 1974

J'ai serré la main de Youri Garagine ; c'était à Port-de-Bouc, dans les Bouches du Rhône, ville communiste où ma mère était directrice d'école. Le cosmonaute avait un magnifique regard bleu et effectuait une tournée en France, dans les années soixante

J'ai assisté à la conférence de presse de Silvio Berlusconi, en 1985 à Paris, au Pavillon Gabriel, pour le lancement de la première chaîne de télévision privée non cryptée, la 5. C'est le président Mitterrand qui en avait pris l'initiative et donc introduit le Cavaliere en France. J'ai dû me pincer pour me dire que je ne rêvais pas quand je l'ai vu apparaître avec son air satisfait, béat et sûr de lui

J'ai décidé de me mettre vraiment à l'écriture, un soir d'octobre 1987, en marchant dans une banlieue de Paris, seul et triste, au bout de nulle part

Parmi les plus beaux paysages que j'ai vus, il y a ceux du sud marocain, découverts au printemps 1977, près de Ouarzazate, couleurs ocres et rouges des villages qui se fondent dans la montagne

Souvent, face à la Méditerranée, je me dis "c'est la mer d'Uysse" et cette idée me rend heureux

 

00:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gagarine, marguerite duras

samedi, 28 novembre 2009

Un dimanche matin sur France Inter

Laurence Garcia apporte les croissants chez Philippe Sollers, à écouter ici

Au cours de l'émission, on pourra écouter ce petit bijou : Norwegian Wood des Beatles

Aphorismes et périls

7-peches_capitaux.jpgJ'ai souvent parlé ici des Greguerias, de Ramon Gomez de la Serna, en voici quelques autres, toujours dans la traduction française de Jean-Yves Carcelen et Georges Tyras, aux éditions Cent pages :

  • Nous fronçons les sourcils comme si nous voulions saisir avec des pinces quelqu'importante pensée qui nous échappe
  • Lorsqu'une femme se met du rouge à lèvres devant son miroir de poche, on dirait qu'elle apprend à prononcer le O
  • J'aime regarder les grands orchestres de violons car l'inclinaison mobile des nombreux archets dessine une sorte de pluie musicale
  • Ce que la bicyclette a de plus beau, c'est son ombre
  • C'est dans les bibliothèques que le temps est le plus uni à la poussière
  • Les mouettes naissent des mouchoirs que l'on agite au départ du bateau.
  • Il ne faut pas oublier que, le jour du déluge, ceux qui savaient nager se noyèrent aussi
  • On voit que le vent ne sait pas lire quand il feuillette les pages d'un livre à l'envers

 Photo : René Maltête

jeudi, 26 novembre 2009

Toujours les contre-feux

D'une main, le président de la République veut déterrer Albert Camus pour le panthéoniser et, de l'autre, il enterre le livre et la lecture en France. Effectivement, un décret daté du 15 novembre supprime carrément le poste de directeur du livre et de la lecture au ministère de la Culture pour le transformer en directeur général des médias et des industries culturelles.

Lire ici la suite

21:34 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)

Un article sur "Le Bonheur est un drôle de serpent"

couv2.jpgParu dans Midi libre le 12 novembre, ici sur le net

Le livre peut être commandé sur le site de l'éditeur :

http://www.lucie-editions.com/librairie/ouvrages/ouvrage....

en librairie

ou sur demande ici : raymond.alcovere@neuf.fr

Inédits recherchés

bonjour_1255970371.jpgA vos plumes ! Nous recherchons des inédits (textes courts, de création, éventuellements billets d'humeur) pour le Magazine Autour des auteurs

Envoyez vos contributions à Françoise Renaud : renaufran@free.fr

 

mercredi, 25 novembre 2009

sa conception du temps n’est pas la nôtre

0f3226a3.jpg"Il y a une guerre incessante : celle qui nous saute à la figure à travers le terrorisme déchaîné par la stratégie directe. Et une guerre plus secrète qui se mène sans cesse, pas seulement économique, et dont les Chinois sont en train de tirer la plupart des fils. Si l’adversaire est unilatéral, je vais faire du multilatéralisme ; comme l’adversaire est capitaliste, je vais devenir encore plus capitaliste. Pratiquer la défensive stratégique, utiliser la force de l’adversaire pour la retourner en ma faveur. Le Chinois s’appuie d’instinct sur la compréhension interne de ce que l’adversaire ose, veut, calcule et est obligé de faire. Il mène une guerre défensive qui peut durer une éternité : sa conception du temps n’est pas la nôtre. Cette guerre peut se prolonger indéfiniment pour user l’adversaire. Elle ne cherche pas l’anéantissement, mais la domination."

Philippe Sollers, Guerres secrètes, Editions Carnets Nord, 2007

mardi, 24 novembre 2009

Herbier des jours, de Progreso Marin

Prog1.jpgRarement la poésie atteint cette intensité, cette sobriété, cette retenue, tout en laissant libre cours au rêve et à la méditation. C'est ce que réussit Progreso Marin, dans cet Herbier des jours. Ecoutez plutôt :

HISTOIRE

Je suis marié

A l'Histoire,

 

Avec celles

Et ceux

 

Qui ont jeté

 

Des paquets

De cigarettes

 

Par dessus

Les barbelés.

 

"En el somni del temps doloros"

Salvador Espriu

 

Dans le matin

 

Droite

 

La falaise

De la Franqui.

 

L'éblouissement

De l'enfance

 

Entre mer

Et étangs.

 

Dans la guarrigue

 

Les résidences

De l'ennui

 

S'alignent

 

Comme des urnes

Funéraires.

 

Au loin

Les Corbières

Sévères

 

Disent

 

La permanence.

 

Des cyprès

Se serrent

 

Pour résister.

 

La mer

Comme une peau

 

De taureau

Brillante.

 

Des fantômes

Courent

 

Sur le sable

Et dans ma tête.

 

Les maisons

Pauvres

De Port-Bou

 

Engoncées

Dans la suie

 

Et le linge

Aux fenêtres

 

Pleurent

Les absents.

 

Progreso Marin est né à Toulouse. Poète, il a déjà publié Ecluse/buée en 2005. Il travaille aussi sur la mémoire de l'exil espagnol et a publié trois ouvrages : Dolores, une vie pour la liberté, Exil, et récemment : Exilés espagnols, la Mémoire à vif (éditions Loubatières)

Editions n & b, novembre 2009, 92 pages, 12 €

Voir ici son site

lundi, 23 novembre 2009

Une affection

nng_imagesCAK25SU9.jpgPlus je vieillis et plus je trouve qu'on ne peut vivre qu'avec les êtres qui vous libèrent, qui vous aiment d'une affection aussi légère à porter que forte à éprouver.

Albert Camus, Correspondance avec René Char, 1946-1949, Gallimard.

00:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : albert camus

dimanche, 22 novembre 2009

Le Maître est énorme et nu

Celebrity-Image-Harold-Lloyd-235642.jpg« Car l’Adversaire est inquiet. Ses réseaux de renseignement sont mauvais, sa police débordée, ses agents corrompus, ses amis peu sûrs, ses espions souvent retournés, ses femmes infidèles, sa toute-puissance ébranlée par la première guérilla venue. Il dépense des sommes considérables en contrôle, parle sans cesse en termes de calendrier ou d’images, achète tout, investit tout, vend tout, perd tout. Le temps lui file entre les doigts, l’espace est pour lui de moins en moins un refuge. Les mots « siècle » ou « millénaire » perdent leur sens dans sa propagande. Il voudrait bien avoir pour lui cinq ou dix ans, l’Adversaire, alors qu’il ne voit pas plus loin que le mois suivant. On pourrait dire ici, comme dans la Chine des Royaumes combattants, que « même les comédiens de Ts’in servent d’observateurs à Houei Ngan ». Le Maître est énorme et nu, sa carapace est sensible au plus petit coup d’épingle, c’est un Goliath à la merci du moindre frondeur, un Cyclope qui ne sait toujours pas qui s’appelle Personne, un Big Brother dont les caméras n’enregistrent que ses propres fantasmes, un Pavlov dont le chien n’obéit qu’une fois sur deux. Il calcule et communique beaucoup pour ne rien dire, l’Adversaire, il tourne en rond, il s’énerve, il ne comprend pas comment le langage a pu le déserter à ce point, il multiplie les informations, oublie ses rêves, fabrique des films barbants à la chaîne, s’endort devant ses films, croit toujours dur comme fer que l’argent, le sexe et la drogue mènent le monde, sent pourtant le sol se dérober sous ses pieds, est pris de vertige, en vient secrètement à préférer mourir. » 

Philippe Sollers, Eloge de l’Infini. Janvier 2001

samedi, 21 novembre 2009

Camus au Panthéon, vu par Mykaïa

2009_11_20_mykaia_camus.jpgDessin de Mykaïa, pour Rue 89

12:49 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : albert camus

Cela fera l'affaire

482046714.jpg"Il arrive souvent qu'à partir d'un certain âge, l'œil d'un grand chercheur trouve partout les éléments nécessaires à établir les rapports qui seuls l'intéressent. Comme ces ouvriers ou ces joueurs qui ne font pas d'embarras et se contentent de ce qui leur tombe sous la main, ils pourraient dire de n'importe quoi : cela fera l'affaire." :

Marcel Proust.

Photo : Gildas Pasquet

vendredi, 20 novembre 2009

Couleur cri

garconne_louise_brooks2.jpg"Chaque

Oiseau

A la couleur

De son cri"

Malcom de Chazal

jeudi, 19 novembre 2009

Appel à candidatures, Salon Elan d'Art

17325247672.jpgLa septième édition du Salon artistique Elan d'Art se déroulera les 26, 27 et 28 novembre 2010 à Montpellier

La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 10 mai 2010.

Infos sur le site ici

ou à : elandart@neuf.fr

 

Ici, photo de Gildas Pasquet qui a souvent participé au salon

mercredi, 18 novembre 2009

Les deux !

louise_brooks.jpgL’art baroque — peinture et musique — qu’il faudrait d’ailleurs appeler l’art catholique, passe volontiers, on le sait, du sacré au profane sans contradiction : « Le plus souvent, on feint hypocritement de s’étonner d’un paradoxe irritant : Vierge Marie d’un côté ; prolifération voluptueuse de l’autre. Remarque de bon sens, donc de très courte vue. C’est  précisément à cause de l’Une qu’on obtient les autres. Titien ou Rubens auraient trouvé dépourvu de sens qu’on leur demande de choisir, de se limiter, de s’en tenir à la Vierge  ou à Vénus. Les deux, chers puritains, les deux ! » (Philippe Sollers, Eloge de l’infini).

Photo : Louise Brooks

mardi, 17 novembre 2009

Jacki Maréchal à Oyonnax

On est surveillé.jpgVernissage 20 novembre entre 15h00 et 21h00
GALERIE EX-LIBRIS
3, rue Brunet

01100 OYONNAX

"Quand on s'assoupit, on (c)rêve"

Expo du 20 novembre au 19 décembre 2009
10h30 à 12h30 et 14h30 à 19h30

Tous les jours sauf lundi et vendredi matin

Le dimanche de 15h à 18h30

06 16 26 07 58

Voir ici

Tableau ici : On est surveillé, Jacki Maréchal

lundi, 16 novembre 2009

Sarkozy aussi, par Fernandel

Ici

23:09 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

Bertrand Joliet expose à la Galerie Leizorovici

Sommeil noir et La jeteuse de rêves.
Lithographies originales, 35 exemplaires, 65 x 50cm sur Arches.
Tirages à l'atelier "à fleur de pierre", Paris XIXè, 2009.

Voir ici

vendredi, 13 novembre 2009

Une belle soirée...

Rochetjite2.jpgLectureFrançoise2.jpgNous étions une cinquantaine de personnes hier soir au Baloard à Montpellier pour la sortie de "Le bonheur est un drôle de serpent" : un grand merci à tous ceux qui sont venus. Voici quelques images, Françoise Renaud en train de lire avec Patrick Agullo à la guitare, Jean Azarel qui a superbement lu lui aussi (ici en photo avec Roch-Gérard Salager).

Et les tableaux de Frédérique Azaïs-Ferri ont donné une dimension supplémentaire à la soirée.

Et maintenant, ce blog va se reposer quelques jours...

A très bientôt