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mercredi, 05 avril 2006

Crise de régime

Le caprice c'est fini ? A lire ici

16:31 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)

Sous les pavés

Grève, du latin populaire “grava” (gravier), a d’abord signifié seulement plage ou berge. Il n’a acquis, en sus, son acception subversive que par une évolution métonymique : la place de grève à Paris (actuelle place de l’Hôtel-de-Ville), ainsi appelée parce qu’elle se terminait en plage sur la Seine, étant un lieu de rassemblement de travailleurs, parfois en quête d’un emploi pour la journée, parfois en situation de coalition (ancien mot pour grève). Les coalitions se nouant souvent sur cette place, grève a fini par prendre son nouveau sens.
Le slogan de 68 (sous les pavés, la plage) voyait donc assez juste.

A lire ici

Le langage, en art...

Le langage, en art, demeure donc une affaire extrêmement ambiguë, des sables mouvants, un trampoline, une mare gelée qui pourrait bien céder sous vos pieds, à vous l’auteur, d’un instant à l’autre.

Mais, comme je le disais, la quête de la vérité ne peut jamais s’arrêter. Elle ne saurait être ajournée, elle ne saurait être différée. Il faut l’affronter là, tout de suite.

Harold Pinter, Conférence Nobel : Art, vérité et politique

mardi, 04 avril 2006

Il faut que notre génération s'engage dans toutes les sphères de décision de ce pays

Notre jeunesse doit enfin participer à la modernisation du système éducatif archaïque. Elle doit s'activer à la création de nouveaux syndicats afin de relooker un syndicalisme français complètement dépassé qui a largement contribué à bloquer ce pays et précarisé la jeunesse par de nombreuses décisions d'un autre temps, notamment au niveau éducatif.

Notre génération doit également s'engager dans les partis politiques afin de changer l'échiquier sénile. Elle doit aussi à tout prix créer de nouveaux médias, aidée des nouvelles technologies, afin d'apporter de nouveaux moyens d'expression, de donner la parole à une jeunesse non représentée. Elle doit s'activer dans la création de nouvelles entreprises pour s'attaquer de front, et avec force, à la mondialisation. Enfin, elle doit aussi renouer avec cet élan créatif artistique si important que ce pays est en train de perdre.

Article à lire ici

08:12 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (10)

Il doit être permis aux personnages de respirer un air qui leur appartient

Le théâtre politique présente un ensemble de problèmes totalement différents. Les sermons doivent être évités à tout prix. L’objectivité est essentielle. Il doit être permis aux personnages de respirer un air qui leur appartient. L’auteur ne peut les enfermer ni les entraver pour satisfaire le goût, l’inclination ou les préjugés qui sont les siens. Il doit être prêt à les aborder sous des angles variés, dans des perspectives très diverses, ne connaissant ni frein ni limite, les prendre par surprise, peut-être, de temps en temps, tout en leur laissant la liberté de suivre le chemin qui leur plaît. Ça ne fonctionne pas toujours. Et la satire politique, bien évidemment, n’obéit à aucun de ces préceptes, elle fait même précisément l’inverse, ce qui est d’ailleurs sa fonction première.

Harold Pinter, texte entier à lire ici

02:34 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 03 avril 2006

Deux lectures à la Baignoire

Accueil de la compagnie Là-bas Théâtre

Le 6 avril à 19 heures
Fou de la Reine
De Pierre Astrié
Mise en scène François Macherey
Avec Denise Barreiros et Alex Selmane

Texte lu à La Cigalière et à la MJC de Béziers

en février 2005.
Première période de répétitions avril / mai 2006

au Théâtre des Franciscains.

Création janvier 2007 au Théâtre de Béziers

Elle a perdu la tête. Il risque la sienne.
Enfermés dans la plus haute tour, dite du Paradis, ils mentent et inventent la déraison, s'y perdent, pour retarder, précipiter ou oublier l'instant où la porte s'ouvrira pour décider de leurs vies.

ET

Le 7 avril à 19 heures
Stabat Mater Furiosa

De Jean-Pierre Siméon
Lu par Denise Barreiros et Dolores Davias

Le texte de Jean-Pierre Siméon est un long cri, la parole d'une femme :
mère, soeur, fille insurgée contre les hommes de guerre. Cette prise de parole pose la question de la violence dans une humanité qui l'engendre et reproduit sans cesse les désastres du monde.

"j'ai fait un songe
c'était oui c'était dans la paix fraîche d¹un matin
et soudain à l'heure non dite
d'un même mouvement l'armée des faibles s'est levée
sur les routes dans les rues de nos villes sur les pistes du désert
au bord des fleuves millénaires
face à l'ombre énorme des montagnes
des millions se sont levés »


Comme souvent l'on regarde avec le sourire du mépris celui qui rêve au
grand jour, comme souvent on dit de celui-ci qu'il est naïf, romantique, utopique, gentil mais... Le monde est ainsi, entend-on...
Je rêve aussi au grand jour et quand se soulèvera l'armée des faibles je souhaite que ce soit un mercredi en souvenir de ces milliers de petits garçons pris dans l¹étau des modèles qui se seront exercés à mourir et renaître tellement de fois par mercredi.

21:30 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1)

Abracadabrant texte

A un an de l'élection présidentielle, cet épisode politique abracadabrantesque ne fait qu'accentuer la faiblesse de Jacques Chirac. Le président de la République française est, au regard de ses pouvoirs constitutionnels, le responsable politique le plus puissant d'Europe. Le voilà ballotté au gré des rivalités de ses successeurs putatifs, contraint de bricoler des solutions de fortune pour tenter de sortir d'une crise qu'il n'a pas su empêcher. Calamiteuse fin de règne !

Article à lire ici

17:11 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2)

Remembrance of things past

Une bonne nouvelle, apprise sur le blog de Pierre Assouline : A la recherche du temps perdu, en anglais s'appelait : Remembrance of things past ; depuis peu c'est In search of lost time !

Reste à le faire entériner par une jeunesse qui

Et l'on voit déjà trop bien comment, habillée en baroud et déguisée en tour d'honneur, la journée de grève et de manifestations de mardi se réduirait à une catharsis. On sent comme, à son double encadrement syndical et policier, elle visera d'abord à renvoyer les étudiants à leurs études, les cités à leur chômage, les syndicats à un «Grenelle» de pacotille et les écuries présidentielles à leurs cuisines. Ce scénario, cosigné par tous les tenants de l'ordre libéral, constitue selon Mme Parisot, du Medef, une «solution équilibrée». Reste à le faire entériner par une jeunesse qui a, depuis dix semaines, trop appris pour ne pas déceler, dans «l'échéance» qui prétend mardi siffler sa démobilisation, une autre embrouille ­ et magistrale celle-là, en ce qu'elle révèle de consensus trop désiré. Pour réécrire l'épilogue de demain, il reste la journée d'aujourd'hui.

Article à lire ici

09:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Dans la série, nos amis d'outre-Atlantique...

Steve Ballmer ... Chief Executive Officer de Microsoft :

http://www.koreus.com/media/steveballmer_show.html
   
http://www.koreus.com/media/steveballmer_developers.html

03:27 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 02 avril 2006

Quand le passé simple n'existe pas !

Pour “les composés de traire (au sens de tirer) comme abstraire, distraire, extraire, soustraire..., de même pour le verbe braire”, le passé simple “n'existe pas”, nous indique L'Art de conjuguer du Bescherelle.

Extrait de Langue sauce piquante

Rions un peu !

Levez-vous, orages désirés, murmure-t-il en faisant son jogging matinal. Les poèmes qu’il écrit fiévreusement la nuit, après une journée épuisante de négociations inutiles, sont des visions hallucinées de désordre, de tourbillons, de charges et de contre-charges incessantes. Il fait feu sur le quartier général et le ministère de l’Intérieur. Il se voit en monarque, en sauveur, en sans-culotte, en gargouille, en requin, en mouette, en mamelouk sous les pyramides d’Egypte. Quarante siècles le contemplent, et il faudrait perdre son temps au milieu des syndicats, des présidents d’université, des députés connards, des petits intérêts sociaux ? Ah non, plutôt la rue, les cris, les slogans, les pancartes, la grande rumeur d’un peuple enfin réveillé. Villepin, ne l’oublions pas, est un voleur de feu, un éternel Rimbaud qui aspire à une malédiction secrète. Qu’ils me haïssent, si ça peut enfin les faire bouger. Libération, son journal complice, a raison de l’appeler « le forcené de Matignon ». Le Canard enchaîné et Les Inrockuptibles,  autres supports du complot, ne sont pas en reste. Son copain Giesbert, dans son dernier livre, l’attaque sans ménagements? C’est parfait, la légende prend corps, elle s’amplifie, elle fonctionne.

Villepin vu par Philippe Sollers, JDD- Journal du mois – Mars 2006

 

21:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Oui, c'est quasiment comme une sorte de honte qui me vient !

Quand je pense aussi à ces pauvres bougres qui s'essoufflent jour après jour à boursicoter comme broutent des baudets au bout d'une corde et, le kiki serré d'angoisse, taquinent le C.A.C. pour tenter de s'en sortir, étendre au-delà de leur paillasse un empire de pacotille, qui grenouillent à perdre haleine dans l'immobilier pour vendre du sommeil au fleuron de l'immigration et tirer de ce manège matière à nourrir dans la rudesse une triplette de rejetons, mâles et femelle confondus, tandis qu'ayant moi-même abandonné depuis lurette tout projet de progéniture dans les limbes je donne l'apparence d'un qui se goberge de bons vins, sans cesse ne songe qu'à faire bamboche avec la bohème du faubourg aux frais, bien sûr, de la princesse, se la coule douce au soleil sous les palétuviers roses et ne montre en cela nulle marque de repentir ni n'a seulement souci du temps qui passe, alors, oui, c'est quasiment comme une sorte de honte qui me vient !

Pierre Autin-Grenier, Friterie-Bar Brunetti, Gallimard, col L'Arpenteur, 2005