lundi, 04 juillet 2011
Eric Naulleau : Le marché a gagné
13:50 Publié dans littérature, Télévision | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : eric naulleau
dimanche, 20 février 2011
Empreintes
"Il est bien des merveilles dans le monde, il n'en est pas de plus grande que l'homme.
Il est l'être qui sait traverser la mer grise, à l'heure où soufflent le vent du Sud et ses orages, et qui va son chemin au milieu des abîmes que lui ouvrent les flots soulevés."
Sophocle, Antigone
A voir ici, jusqu'au 25 février, le film de l'émission Empreintes, sur Philippe Sollers
23:14 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, sophocle
mardi, 08 février 2011
Une adaptation de Proust
Assez d'accord avec le jugement de Yves Tadié, ici dans le Nouvel Obs, sur l'adaptation de la Recherche par Nina Companeez, passée dernièrement sur France 2 (dont je n'ai vu d'ailleurs que la première partie, le téléfilm en compte 2). De belles choses, l'esprit y est, souvent, mais le principal reproche, outre la durée, est l'aspect "geignard" du narrateur qui lui est donné dès le début, alors que comme le dit Tadié, Proust est bien un "héros viril de la pensée". Quelques belles réussites comme la magnifique Duchesse de Guermantes ou Saint-Loup ou encore Swann, entrevu seulement.
Consolons-nous avec le final de la Recherche :
« Si du moins il m'était laissé assez de temps pour accomplir mon œuvre, je ne manquerais pas de la marquer au sceau de ce Temps dont l'idée s'imposait à moi avec tant de force aujourd'hui, et j'y décrirais les hommes, cela dût-il les faire ressembler à des êtres monstrueux, comme occupant dans le Temps une place autrement considérable que celle si restreinte qui leur est réservée dans l'espace, une place, au contraire, prolongée sans mesure, puisqu'ils touchent simultanément, comme des géants, plongés dans les années, à des époques vécues par eux, si distantes, - entre lesquelles tant de jours sont venus se placer - dans le Temps. »
Photo : Allo Ciné
14:04 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : proust, nina companeez
mercredi, 04 octobre 2006
Fiction
Elle est belle, elle est de gauche, elle est présidente de la république française... C'est la fiction que propose France 2 ce soir et dont ce sera le deuxième épisode, le premier était plutôt réussi, humour, légèreté et dessous des cartes...
07:07 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : télévision, état de Grace, politique
vendredi, 29 septembre 2006
On appelle ça le paysage audiovisuel
08:44 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, Ardisson, société du spectacle
vendredi, 30 septembre 2005
Miroirs...
"La France est fascinée par ce spectacle et on la comprend. On doute qu’il lui ai jamais été mis sous les yeux un miroir aussi clair de ce qu’elle est devenue. Elle peut voir là en vraie grandeur et en temps réel ce que sont ses enfants les jeunes gens d’aujourd’hui, quel est le résultat de son système d’éducation, et plus généralement de son système social de transmission des connaissances et des valeurs et ce que c’est que d’être vivant et d’habiter la terre maintenant parmi nous aujourd’hui pour des garcons et des filles à l’orée de l’âge adulte. Elle peut entendre ce qu’est sa langue, elle peut appréhender ce qu’est le sens des mots au sein d’un groupe considéré comme représentatif d’une tranche d’age et mesurer le degré de richesse, de complexité et d’éfficacité des instruments syntaxiques des sujets sous observation. Par voie de conséquence elle a tout loisir d’apprécier le type de rapports humains qui fleurissent grâce à ces instruments là, les idéaux qu’ils autorisent ou qu’ils suscitent, la weltanschauung d’une génération. Ce qui lui créve les yeux c’est le néant, non pas certes le grand néant métaphysique dont sont sortis les œuvres intrépides, d’immenses courants de pensée, des religions entières et quelques dizaines de civilisations plus ou moins raisonnables non un tout petit néant de rien du tout , un néant sans ombres et sans échos, sans rien qui puissent suggérer la plus élémentaire abîme. Trente ou quarante siècles de culture de l’âme ou du regard n’ont pas laissé la moindre trâce. Les parthénons ont été batis en vain, les comédies humaines et divines sont lettres mortes. Si des hymnes à la joie ont jamais retenti aucun écho n’en ait jamais parvenu jusqu’au loft. Qu’il y ait eu des peintures qu’il y en ait peut-être encore, que des paysages aient émus des voyageurs, qu’une sorte de lyrisme ait pu sourdre des mots, qu’on ait jamais pu s’exhalter pour une cause, pour une patrie, pour une idée fausse, un pan de mur jaune, le chagrin d’un peuple ou d’un roi, une fleur sur le tapis rien de tout cela n’émet plus la moindre perceptible vibration entre les lofteurs. Le sens s’arrête au bout des gestes de manger, de saisir, de désirer, de jouer, aucun tremblement sématique dans l’air et moins encore dans le temps. Sauf à quitter une bonne fois la condition humaine et le statut d’être conscient il ne semble pas qu’on puisse aller moins loin, convoquer moins de mots, ni tracer un cercle signifiant plus étroit. "
Renaud Camus
Magritte (les amants)
(Merci à Alina Reyes qui m'a permis de reproduire ce texte envoyé en commentaire sur son blog par et Guillaume)
18:00 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (8)