mardi, 07 avril 2009
Citations
" Les citations sont utiles dans les périodes d'ignorance ou de croyances obscurantistes. Les allusions sans guillemets, à d'autres textes que l'on sait très célèbres, comme on en voit dans la poésie classique chinoise, dans Shakespeare ou dans Lautréamont, doivent être réservées aux temps plus riches en têtes capables de reconnaître la phrase antérieure, et la distance qu'a introduite sa nouvelle application. On risquerait aujourd'hui, où l'ironie même n'est plus toujours comprise, de se voir de confiance attribuer la formule, qui d'ailleurs pourrait être hâtivement reproduite en termes erronés. La lourdeur ancienne du procédé des citations exactes sera compensée, je l'espère, par la qualité de leur choix. Elles viendront avec à-propos dans ce discours : aucun ordinateur n'aurait pu m'en fournir cette pertinente variété. "
Guy Debord, Panégyrique
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : guy debord, citation
lundi, 06 avril 2009
Le malheur
"L'homme ne doit pas créer le malheur dans ses livres"
Lautréamont
19:44 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lautréamont
Les prolos de la culture
Précaires du journalisme, de l'édition, de la recherche ou de l'enseignement, ils sont payés au lance-pierre, exclus de l'assurance-chômage et frappés par la crise. Un livre révèle leur désarroi et ce scandale.
10:27 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : culture, politique
Dans un tableau de Cézanne
Essaye de vivre toute une journée en esprit, à chaque instant, dans un tableau de Cézanne. Tu verras bien.
Philippe Sollers, Carnet de nuit
Cézanne, autoportrait
00:20 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cézanne, philippe sollers, autoportrait
dimanche, 05 avril 2009
Il faut d’abord verrouiller pour sortir
« Oh écoutez, au point, où nous sommes, nous n’avons plus qu’une seule ambition, qu’on nous laisse tranquilles, que nous puissions vérifier l’expérience... Nous avons fermé la porte à double tour. Pour qu’on nous abandonne dehors. Paradoxe ? C’est ainsi. Il faut d’abord verrouiller pour sortir. Voilà, tous les autres sont rentrés, vous les avez mis dedans, la scène vous appartient pour un aparté rapide, on va vous montrer la merveille. Vous n’en parlerez à personne, promis ? »
P. Sollers, Les Surprises de Fragonard (début du texte)
Fragonard, Le Verrou
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : fragonard, philippe sollers, le verrou
samedi, 04 avril 2009
Pour Eric
10:58 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jan bucquoy
La Guerre spirituelle
(D'après le roman : "Le secret" de Philippe Sollers) :
La force réside dans la profondeur d’action et non dans le front. Dans la guerre irrégulière, ce que font les hommes est assez peu important, ce qu’ils pensent, en revanche, est capital. L’essentiel au fond est d’amener peu à peu l’ennemi au désespoir, ce qui signifie un plein emploi stratégique plus que tactique et le fait constant de « se trouver plus faible que l’ennemi, sauf sur un point ». On compte donc sur la vitesse, la mobilité, le temps, l’avancée rapide suivie du recul immédiat, le coup porté et aussitôt interrompu pour être porté ailleurs, le modèle devenant celui musical de la portée et non de la force, avec initiative individuelle et, comme dans le jazz, une improvisation collective de tous les instants. Les irréguliers combattent le plus souvent sans se connaître, parfois même en évitant de se connaître, ou encore sans s’admettre entre eux. Ceci est vrai aussi désormais pour la guerre spirituelle et sa substance fluide et réversible de temps comme de mémoire. Dans la guerre irrégulière, le commandement central n’a plus besoin d’être réellement incarné par tel ou tel, la logique y suffit, si elle est portée à une certaine puissance.
On part du principe que l’ennemi croit à la guerre, au sens où un penseur irrégulier comme Kafka, par exemple, disait qu’une des séductions les plus fortes du Mal est de pousser au combat. L’adversaire croit à la guerre, il en a besoin (ne serait-ce que pour vendre des armes) , il lui faut susciter des conflits en attisant les haines.
La rébellion doit disposer d’une base inattaquable, d’un endroit préservé non seulement de toute attaque mais de toute crainte. De cette façon on peut se contenter de deux pour cent d’activité en force de choc et profiter d’un milieu à 98 % de passivité sympathique. L’expression évangélique « qui n’est pas contre nous est pour nous » trouve ainsi son application militaire. Vitesse, endurance, ubiquité, indépendance, stratégie (étude constante des communications) plus que tactique. Il s’agit avant tout de casser chez l’autre sa volonté viscérale d’affrontement. Il cherche à vous imposer sa logique de mort, à vous fasciner avec votre propre mort, vous refusez et refusez encore, vous l’obligez à répéter dans le vide son obstination butée, vous continuez comme si de rien n’était, vous lui renvoyez sans cesse son désir négatif, bref vous finissez par l’user, le déséquilibrer, c’est le moment de passer à l’attaque. Tel est pris qui croyait prendre. Le premier élément est le Temps lui-même, la Mémoire. Le deuxième élément, biologique, n’est plus la destruction éventuelle des corps (tout indique qu’ils n’ont plus la moindre importance) mais le regard détaché sur leur inanité transitoire et leurs modes de reproduction de plus en plus artificiels. Enfin les 9/10 èmes de la tactique sont sûrs et enseignés dans les livres mais le dernier dixième de l’aventure peut être qualifié de « Providence ». Après tout, quelqu’un, entouré seulement de douze techniciens, a ainsi atteint des résultats étonnants. Il ne s’agissait pas de paix mais de guerre, la plus irrégulière qui soit, même pas « sainte », à y regarder de plus près (comme si elle en avait pris les formes pour s’opposer justement, à ces formes).
Conclusion : la guerre irrégulière repose sur une paix si profonde que tout désir de guerre s’y noie et s’y perd. On fait la guerre à la guerre, on traite le mal par le mal, on fait mourir la mort avec la mort (mort où est ta victoire ?) , on circule à grande vitesse dans une immobilité parfaite, on ne vise aucun but, et c’est pourquoi, finalement, il y en a un.
09:45 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guerre, philippe sollers, michéle fuxa
vendredi, 03 avril 2009
Jacki Maréchal au salon Réalités nouvelles
22:12 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacki maréchal, réalités nouvelles
jeudi, 02 avril 2009
Marché de l'Art, deuxième et troisième...
On change de lieu, c'est à Saint-Sériès, au Moulin Saint-Christol...
Contact : Frédérique Azaïs-Ferri
04 67 87 54 56
06 87 27 62 91
00:19 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 01 avril 2009
L'irruption du divin
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : divin, philippe sollers, michele fuxa