samedi, 07 avril 2018
Parler
"Quand l’homme oublie qu’il est le porteur de la parole, il ne parle plus. C’est bien en effet ce qui se passe : la plupart des gens ne parlent pas, ils répètent, ce n’est pas tout à fait la même chose. Quand l’homme ne parle plus, il est parlé."
Jacques Lacan
14:43 Publié dans psychanalyse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lacan
vendredi, 28 décembre 2012
Ils croient que parler est gratuit
"Qu'est-ce que Freud a découvert ? Il a trouvé que si les gens voulaient aller dans la vérité de leur discours, pas dans une vérité abstraite, dans la vérité vraie, il fallait qu'ils disent ce qui leur passait par la tête, qu'ils racontent leurs rêves, mais aussi qu'ils payent, pour le dire. (...) Autrement dit, ça signifie que les gens ne savent pas ce qu'ils disent, parce qu'ils croient que parler est gratuit."
Philippe Sollers
Peinture du Titien, détail
11:59 Publié dans Grands textes, psychanalyse | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : freud, psychanalyse, philippe sollers
mardi, 01 novembre 2011
Sur Lacan
14:01 Publié dans psychanalyse | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : lacan, philippe sollers
mardi, 06 juillet 2010
« Je comprends tout ce qu’on a pu entendre au sujet de l’effet du Sud sur le caractère et l’énergie. »
13:35 Publié dans psychanalyse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sigmund freud
dimanche, 22 juillet 2007
Aller ou ne pas aller à la fin d'un livre...
09:39 Publié dans psychanalyse | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 22 octobre 2006
Voilà le drame de l'Amérique, et peut-être du monde
Voilà le drame de l'Amérique, et peut-être du monde : la psychanalyse n'y existe plus puisque le cinéma a pris la place du réel.
A lire cet article à propos de Marilyn dernières séances », roman de Michel Schneider ici
00:10 Publié dans psychanalyse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lttérature, cinéma, psychanalyse, Sollers, Marylin, Michel schneider
jeudi, 19 octobre 2006
Plus on est de saints, plus on rit
"Plus on est de saints, plus on rit, c’est mon principe, voire la sortie du discours capitaliste - ce qui ne constituera pas un progrès, si c’est seulement pour certains."
Lacan
20:08 Publié dans psychanalyse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psychanalyse, Lacan, Sollers
mercredi, 27 septembre 2006
Ils croient que parler est gratuit
C’est une petite chose tout à fait extraordinaire découverte par Freud, qui consiste précisément en un· contrat. entre ce qui est dit et l’argent qu’on verse pour apprendre la vérité de ce qu’on dit. Autrement dit, ça signifie simplement que les gens ne savent pas ce qu’ils disent parce qu’ils croient que parler est gratuit.
Philippe Sollers, extrait d'une interview à lire en entier ici
08:43 Publié dans psychanalyse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Freud, Sollers, psychanalyse
jeudi, 17 novembre 2005
Bien vu
Les humains sont dans l'embarras par rapport à Dieu. Ils ne peuvent pas s'en passer, ils savent qu'il frappe où il veut malgré leurs calculs, ils en rêvent, mais ils l'affublent, le chargent de discours abstraits, de systèmes, l'accablent de reliques ou de sacrifices inutiles, le méconnaissent, là, devant eux, alors qu'il crève les yeux. On peut penser ici à la stupeur de Freud devant Charcot lui glissant à l'oreille, à la Salpêtrière, à Paris, que chez les hystériques c'est toujours la chose sexuelle qui est en cause. Sans doute, se dit Freud, mais pourquoi alors n'en parle-t-il jamais publiquement ? Bien vu.
Philippe Sollers, Casanova l'admirable
21:46 Publié dans psychanalyse | Lien permanent | Commentaires (11)
lundi, 26 septembre 2005
Le moi n'est pas maître dans sa propre maison
L'homme, quelque rabaissé qu'il soit au-dehors, se sent souverain dans sa propre âme. Il s'est forgé quelque part, au cœur de son moi, un organe de contrôle qui surveille si ses propres émotions et ses propres actions sont conformes à ses exigences. Ne le sont-elles pas, les voilà impitoyablement inhibées et reprises. La perception intérieure, la conscience, rend compte au moi de tous les processus importants qui ont lieu dans l'appareil psychique, et la volonté, guidée par ces renseignements, exécute ce qui est ordonné par le moi, corrigeant ce qui voudrait se réaliser de manière indépendante (…).
Dans certaines maladies, et, de fait, justement dans les névroses, que nous étudions, il en est autrement. Le moi se sent mal à l'aise, il touche aux limites de sa puissance en sa propre maison, l'âme. Des pensées surgissent subitement dont on ne sait d'où elles viennent ; on n'est pas non plus capable de les chasser. Ces hôtes étrangers semblent même être plus forts que ceux qui sont soumis au moi ; ils résistent à toutes les forces de la volonté qui ont déjà fait leurs preuves, restent insensibles à une réfutation logique, ils ne sont pas touchés par l'affirmation contraire de la réalité. La psychanalyse entreprend d'élucider ces cas morbides inquiétants, elle organise de longues et minutieuses recherches, elle se forge des notions de secours et des constructions scientifiques, et, finalement, peut dire au moi :
"Il n'y a rien d'étranger qui se soit introduit en toi, c'est une part de ta propre vie psychique qui s'est soustraite à ta connaissance et à la maîtrise de ton vouloir. C'est d'ailleurs pourquoi tu es si faible dans ta défense; tu luttes avec une partie de ta force contre l'autre partie, tu ne peux pas rassembler toute ta force ainsi que tu le ferais contre un ennemi extérieur. (…) La faute, je dois le dire, en revient à toi. Tu as trop présumé de ta force lorsque tu as cru pouvoir disposer à ton gré de tes instincts sexuels et n'être pas obligé de tenir compte le moins du monde de leurs aspirations. Ils se sont alors révoltés et ont suivi leurs propres voies obscures afin de se soustraire à la répression, ils ont conquis leur droit d'une manière qui ne pouvait plus te convenir.(…) Le psychique ne coïncide pas en toi avec le conscient : qu'une chose se passe dans ton âme ou que tu en sois de plus averti, voilà qui n'est pas la même chose(…)."
C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi. Mais les deux clartés qu'elle nous apporte : savoir, que la vie instinctive de la sexualité ne saurait être complètement domptée en nous et que les processus psychiques sont en eux-mêmes inconscients, et ne deviennent accessibles et subordonnés au moi que par une perception incomplète et incertaine, équivalent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propre maison.
Freud, Essais de psychanalyse appliquée
Max Ernst. L'Ange du foyer ou Le Triomphe du surréalisme
16:15 Publié dans psychanalyse | Lien permanent | Commentaires (4)