samedi, 01 septembre 2007
Concours de peinture, sculpture, photo "Le Sourire de Cézanne"
PRÉSENCE des ARTS & LE GRAND M des ARTS
A l’occasion de la sortie du roman de Raymond Alcovère :
« Le Sourire de Cézanne » n & b Editions (mai 2007)
Présence des Arts organise en partenariat avec LE GRAND M des ARTS
organise un concours de Peinture/Sculpture/Photo…
Le thème sera le roman dans son ensemble.
L’exposition des œuvres aura lieu du 2 au 7 octobre 2007
dans le cadre de Vent d'art 2007 à Vendargues (avec notamment un coup de chapeau à Denis Leenhardt)
Coup de chapeau à Denis LEENHARDT.
Les Prix cette année seront des sculptures de Bob, du matériel Beaux-Arts, une semaine d'expo collective à Paris et des chèques de:
250€ / 150€ / 120€ / 100e € et 75 €
Les lauréats qui recevront les chèques gagneront également une création originale de Marjolaine MAYRAN de sa série des "bestioles" et le roman de Raymond Alcovère "Le Sourire de Cézanne".
Maison Serre
Place de la Mairie
34 740 VENDARGUES
contact : 04 67 87 54 56 / 06 87 27 62 91
http://presencedesarts.hautetfort.com
Lire ici des points de vue sur le roman :Mireille Disdero (en date du 4 juin)
08:17 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Le Sourire de Cézanne, littérature, roman, concours, Raymond Alcovère
lundi, 04 juin 2007
Une lecture du "Sourire de Cézanne"
« J'aime dans l'écrit cette distance légère qui permet d'être avec l'autre tout en restant avec soi, une façon de dire les choses comme dans son for intérieur avec l'espoir secret qu'on va être entendu, ce sentiment de liberté extrêmement agréable... »
Le Sourire de Cézanne, Raymond Alcovère
A lire ici une note de lecture, sur "Bleu indigo", le blog de Mireille Disdero
15:50 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, Le Sourire de Cézanne, roman, Raymond Alcovère, Mireille Disdero
dimanche, 20 mai 2007
L'Ile singulière
L’horizon se couvre, en masses spongieuses, absurdes, menaçantes. Gaétan ne comprend pas, ils sont là tous les deux, si bien ensemble et puis un abîme béant ; ces portes n’ouvriraient sur rien ? Et s’il était une marionnette entre les mains de Léonore ? Aujourd’hui, il a envie de la retenir : “ Si tu ne pars que demain, on pourrait aller à Sète, tu connais ? ” “ Non ” “ Un lieu magique, il y a des bateaux partout, la mer qui encercle la ville, on l’appelle L’Ile singulière. Peuplée par des pêcheurs, ils venaient de Salerne, sur la côte amalfitaine. Un monde à part, tout près d’ici en plus ”… L’atmosphère est fraîche. Lumière diffuse. Ils marchent jusqu’au Môle. Le monde extérieur passe lointain devant eux, comme un décor de théâtre. Le vent souffle en rafales. Ils s’assoient sur un rocher. En parlant aussi, elle a l’impression de se fondre avec lui, de s’oublier. Un calme profond se pose. La soirée s’étire, la séparation du lendemain approche à grands pas. Ils sont dans le vague, malheureux. Gaétan ne peut plus dormir. Léonore tombe de sommeil, reste à la lisière ; mélange acide de plaisir et de souffrance. Lui ne supporte plus cette chambre étouffante, veut sortir, aller jusqu’au Mont Saint-Clair. Milieu de la nuit. Là-haut, atmosphère blanche. Un épais brouillard les entoure. On ne distingue même pas la côte. Une immense croix blanche se dresse dans la brume. Ils sont troublés par la fatigue, l’étrangeté du lieu, et leur tristesse. Gaétan se dit vaguement il faut lui faire confiance, mais l’inquiétude le gagne. L’humidité transperce tout. Ils rentrent à l’hôtel, n’ont la force de rien. Une grande lassitude s’est déposée. Nuit de mauvais sommeil, incertain. Un vent âpre souffle le matin. Il la raccompagne à la gare. Ne se disent plus un mot jusqu’au départ.
Extrait de "Le Sourire de Cézanne", roman, Raymond Alcovère, n & b éditions, mai 2007
02:35 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Le Sourire de Cézanne, littérature, roman, Raymond Alcovère
mercredi, 16 mai 2007
Le Sourire de Cézanne (vient de sortir)
Elle se lève tôt le lendemain matin, ouvre la fenêtre. L’air, étonnamment doux, palpite au-dessus des toits. L’ombre est grise encore. Une trouée dans le ciel orgeat, derrière Saint-Sauveur, plus ocre et violente au fil des minutes. Des vols de moineaux décrochent des toits avant de plonger dans les rues vides. Sa vie commence. Elle a dix-huit ans, mais avec le calme en plus. Elle ira posément dans la direction fixée, une certaine forme de doute n’a plus sa place. Gaétan dort tranquillement. Ses affaires, posées sur une chaise, sont animées d’une vie propre. Elle déborde d’un amour absolu envers lui, un amour qui ne remet pas en cause sa liberté. Le plus improbable est arrivé, il en est ainsi depuis les origines de l’univers. La même sorte de probabilité qu’un Cézanne existe.
Léonore a quarante ans ; au moment où tout semblait l’abandonner, elle rencontre Gaétan, vingt ans. Le père de Léonore, atteint par la maladie d’Alzheimer, vit ses derniers instants. Léonore, qui a pris une année sabbatique, écrit un livre sur la peinture, sur le regard des peintres ; elle parcourt l’œuvre de Piero della Francesca, Poussin, Miro, Zao Wou Ki ; au fur et à mesure, Cézanne y prend une place centrale. Le Sourire de Cézanne, c’est celui du peintre, à la fin de sa vie, devant son tableau «Les grandes baigneuses ». Et aussi le sourire qu’adresse son père à Léonore, avant de mourir. Cézanne a passé sa vie à fuir les contraintes sociales de son époque pour peindre, envers et contre tout. Les deux personnages du roman, eux, entre Aix-en-Provence et Montpellier, vont aller à la recherche d’eux-mêmes, jusqu’au bout de leur passion…Roman mai 2007, éditions n& b 108 p – 13 €
Photo de couverture : Jean-Luc Aribaud
16:45 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature, Le Sourire de Cézanne, roman
vendredi, 04 mai 2007
Dans la campagne aixoise
Dans la campagne aixoise, ce début janvier a les couleurs d’un automne tardif. Ocelles claires et limpides des chênes verts, fauve des feuilles caduques, dans les arbres touches mélangées de jaune, ocre, vermillon, rouille, reflets ombrés, aspect frêle des feuilles sur le point de chuter, translucides et légères, puis s’effondrant en poussière. Partout la végétation, en flot inépuisable, dégorge de gigantesques vasques sur les collines, les combes et les ravines. Bientôt les arbres dessineront des pinceaux, dressant leurs nervures dans le gris du ciel. Au milieu, clairsemés, les oliviers, lumineux et purs comme des incendies, les seuls à irradier de l’éclat quand l’horizon se couvre de gris, décharnés, noueux, rivés à la terre. Le vent se mêle aux forêts dans des vapeurs blanchâtres, traînées de gaze qui couronnent la Sainte-Victoire, ombre volcanique. Miracle, en cette saison les journées sont courtes, rares les promeneurs, lumière d’or étalée, formes étagées en volumes. A six heures, nuit noire, les gens s’affairent dans les rues comme en plein jour. Le mistral s’engouffre dans les venelles en bousculant les passants, danse des feuilles sur le soir mauve.
Raymond Alcovère, extrait du roman "Le sourire de Cézanne", vient de paraître, éditions n & b
00:05 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Le souire de Cézanne, littérature, roman
lundi, 19 mars 2007
La vie quand elle se met à ressembler au roman qu'on est en train d'écrire
Ce qui est intéressant, dans la vie, c'est quand elle se met à ressembler au roman qu'on est en train d'écrire... Magie ? Oui. A partir du moment où on commence un livre, le paysage bouge... Ballet insidieux... Les personnages réels, là, se déplacent... C'est comme s'ils essayaient d'échapper à ce qu'ils soupçonnent qu'on est en train d'écrire d'eux... Comme s'ils s'engageaient dans des diversions parallèles... Pour rectifier votre mémoire... Dans un sens plus favorable, plus flatteur... Les femmes ont sur ce point une plasticité particulière... Un radar... Un neuvième sens... Elles sentent le récit possible... L'écriture... Elles viennent s'interposer... S'inter-proposer...
Philippe Sollers, Femmes
Peinture de Frédérique Azaïs
00:20 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, art, peinture, Frédérique Azaïs, Philippe Sollers, roman, Femmes
jeudi, 15 mars 2007
Concours de peinture, sculpture, photo
PRÉSENCE des ARTS & LE GRAND M des ARTS
« Le Sourire de Cézanne »
A l’occasion de la sortie prochaine du roman de Raymond Alcovère : « Le Sourire de Cézanne » n & b Editions (première semaine de mai 2007)
Présence des Arts organise en partenariat avec LE GRAND M des ARTS
un concours de Peinture/Sculpture/Photo…
Le thème sera le roman dans son ensemble.
Libre à vous de vous inspirer d’une phrase, un passage, un personnage, une atmosphère, un paysage…..
Des extraits du roman sont lisibles ici :
http://raymondalcovere.hautetfort.com/tag/Le+sourire+de+C...
L’exposition des œuvres aura lieu du 21 au 24 Juin 2007 Espace Jean Teissier à Vendargues.
Il n’y a pas de format imposé et toutes les techniques sont admises. Aucune limite à votre imagination !
Une participation aux frais (imprimerie/vernissage etc….) de 15€ par œuvre est demandée.
Les prix : (Présence des Arts communique)
- tout le monde aura un prix: les quatre jours d'exposition avec vernissage
- fidèles à la tradition de notre Association nous offrirons une sculpture
(nous changeons de sculpteur tous les ans mais ne savons pas encore qui succédera à Jean-Luc Arcelli, Florence Goellner, Jacques Claret, Nicole Mentha, William Puel, Gilles Bonin et Bob)
- du matériel Beaux-Arts (peintures/chevalet/toiles etc......)
- des romans de Raymond Alcovère
- un droit d'accrochage au salon VENT d'ART 2007 (octobre)
- d'ici là nous aurons d'autres idées pas de soucis!
Raymond Alcovère sera présent à Montpellier, à la Comédie du Livre, 1,2 et 3 juin 2007.
Pour visiter son blog : http://raymondalcovere.hautetfort.com/
Pour le contacter : raymond.alcovere@neuf.fr
BULLETIN d’INSCRIPTION
Nom : Prénom :
Adresse :
E-Mail :
Téléphone :
souhaite participer au Concours « Le Sourire de Cézanne » en catégorie :
Peinture / sculpture / photo / autre (précisez merci)
Je joins un chèque de 15€ par œuvre à l’ordre de Présence des Arts + une enveloppe timbrée à 0,54€
et une enveloppe format A5 timbrée à 0,85€ (pour l’envoi des invitations).
Adhésion à l’association (facultative) : 10€.
Présence des Arts
Maison Serre
Place de la Mairie
34 740 VENDARGUES
contact : 04 67 87 54 56 / 06 87 27 62 91
presencedesarts34@wanadoo.fr
http://presencedesarts.hautetfort.com
www.legrandmdesarts.com
06:30 Publié dans Concours | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, sculpture, photo, roman, concours, Le sourire de Cézanne
dimanche, 04 mars 2007
Le roman
La vérité est toujours incomplète face au réel. Le roman est justement ce qui la complète. Aussi est-il plus réel que la vérité. Autrement dit, la vérité a structure de fiction. Les mots ne lui manquent pas !
Photo : Nina Houzel
03:05 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roman, littérature, photo, réel, vérité, Nina Houzel
jeudi, 26 octobre 2006
Si écrire ne pouvait pas me servir à aimer, autant tout arrêter
Je n'étais pas faite pour abattre des cartes, je n'étais pas stratège, je n'étais pas séductrice, je n'y arrivais pas. Ou je ne disais rien ou j'étais trop directe. La seule chose qui me convenait c'était le poker, écrire, tout écrire, et faire lire, ça je savais le faire, tout jouer d'un coup. Miser tout sur un seul chiffre qui a peu de chances de sortir, mais s'il sort c'est mieux que tout. C'était le chiffre que j'avais choisi.
« Rendez-vous » de Christine Angot est un roman déroutant : vif, efficace, percutant. Dès les premières pages on est emporté. Son écriture ne ressemble à aucune autre, surtout, rarement on aura été aussi loin dans le regard au scalpel sur soi-même, dans le désir, le désir d'une vérité des choses. Sa quête est éperdue, elle déstabilise le lecteur, par moments on reste à l’extérieur, sur la défensive, puis on est bousculé, happé, l’émotion est là, la machine s’emballe: Si écrire ne pouvait pas me servir à aimer, autant tout arrêter. Elle va jusqu'au bout, la littérature et la vie, tout s'entrecroise, les époques, sa vie réelle. Le livre est circulaire, les personnages réapparaissent, au fur et à mesure le regard du lecteur se précise, s'affine. L'utilisation des temps est surprenante, celle de l'imparfait, à contretemps en apparence, mais qui questionne, transforme la lecture. Il y a de l’extrême, on est toujours à la limite de la folie, de l’inconcevable ici dans la relation amoureuse et le livre va toujours plus loin que ce qu’on avait imaginé : c’est sa force . On peut ne pas entrer dans cet univers, le refuser, mais une chose est sûre, il n’est pas ce qu’il semble être. Pas de stratégie d'évitement ici, de contournement, et pourtant (justement plus que jamais) on est dans la littérature, de celle qui bouscule, bouleverse, la seule vraie en quelque sorte.
Quand j’écris, je vois bien moi, la syntaxe n’a pas d’importance, les négations, les conditionnels, les conjonctions, ce n’est que des présentations pour masquer plus ou moins ce qu’on pense, les si, les bien que, pour amoindrir les mots, atténuer les valeurs. Ca ne change pas le contenu, le sens ni les images qui viennent avec. Il n’y a pas de conditions, pas de si dans la vérité.11:00 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, roman, Angot, critique
samedi, 21 octobre 2006
Est-ce le début ou la fin ?
Tombée de la nuit. Le vent a poussé les nuages vers le couchant. Crescendo de musique. Des camions, longs stylets gris, s’effilochent sur le ruban de l'horizon. La mer est là, proche, ses effluves, vitres ouvertes... J'accélère toujours, les souvenirs accourent, pluie drue, précipitation.
Ce rêve, une nuit qui n’en finit pas, ne se termine pas par une aurore vague, le grand réveil de la vie, matutinale, fébrile, industrieuse... Plutôt rouler, toujours plus vite, avec la musique, légère ou opaque, peu importe. Jauge près de zéro. Plus envie de m'arrêter. Au loin, comme une station orbitale, une station-service, tous feux allumés dans la nuit vide, ouverte. Est-ce le début ou la fin ?
Au lieu de ralentir, j'accélère encore, fonce dans sa direction. Les allées de voitures sont désertes, je vise les pompes à essence, ça va être un grand feu d'artifice, la féerie, enfin !
Raymond Alcovère, Extrait de "Fugue baroque", Roman, n & b éditions
12:35 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : fugue baroque, littérature, roman, autoroute
jeudi, 19 octobre 2006
Les mauvais romans
n'ont de succès qu'auprès de ceux dont la vie est un mauvais roman. C'est dire s'il y a foule."
Marcelin Pleynet
14:04 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : littérture, roman, mauvais roman, succès, citation