mercredi, 11 juillet 2007
l'hypothèse d'un Univers antérieur s'étant rétracté sur lui-même avant de rebondir vers le nôtre
14:07 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sciences, Big Bang
Il y a un rose ciel
Proust, qui s’amuse bien avec Legrandin, dans la Recherche, peut-être le personnage le plus drôle, lui fait dire en même temps des jolies choses comme : « Ces fleurs sont d’un rose céleste, dit Legrandin, je veux dire couleur de ciel rose. Car il y a un rose ciel comme il y a un bleu ciel. »
11:57 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Proust, Legrandin
Plus on regarde un tableau de Poussin...
Partout dans l’œuvre de Poussin, ces nuances de teintes qui sculptent le paysage, répandues sur les contours, cieux déchirés, adamantins, douceur infinie des regards, apaisante. Souvent, les personnages sont pris de frénésie. C’est l’orage, le grand vent de l’Histoire, la Bible. Rien n’échappe à ce déferlement. Toujours les météores, les nuées décrivent l’action, les sentiments. La palette est infinie. Son but, la délectation, la sensualité pure, l’arrondi des corps. Cette chair que l’on respire. Plus on regarde un tableau de Poussin, plus on y décèle d’harmonie. Plus la vue s’éclaire, prend de l’expansion, devient assurée. La fièvre subtile qui se dégage de la composition gagne le spectateur.
Raymond Alcovère, extrait du roman "Le Sourire de Cézanne", n & b éditions
Poussin, Paysage avec Orphée et Eurydice
11:05 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Le sourire de Cézanne, Poussin
Sociétés secrètes, de Alexandre Adler
C'est en historien qu'Alexandre Adler, s'appuyant sur le succès du Da Vinci Code et de tous les mythes qu'il véhicule, remonte la piste, les pistes plutôt. Et du coup, c'est un panorama passionnant qu'il nous offre, de Nicolas Poussin à Jules Verne, des Templiers aux alchimistes, en passant par la Kabbale, les Rose Croix, les Cathares et tout un pan de l'Histoire qui flirte avec l'ésotérisme. Beaucoup de fils sont dénoués, mais surtout il montre que l'enchevêtrement est complexe ; tous ces fils, économiques, poltiques, religieux, occultes, sont bel et bien tissés ensemble, et ne pas aller regarder du côté de l'ésotérisme serait, de toute évidence, passer à côté de tout un pan de la réalité historique.
Alexandre Adler, Sociétés secrètes, Ed Grasset, 2007
00:05 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Alexandre Adler, Sociétés Secrètes, Da Vinci code
mardi, 10 juillet 2007
Rigolez ! C'est un ordre !
Rien ne va plus, faites vos jeux ! lire ici
Photo : Gildas Pasquet
04:05 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, Sarkozy
lundi, 09 juillet 2007
Longtemps
« Pour qu’une chose soit intéressante, il suffit de la regarder longtemps » : Gustave Flaubert
Photo de Michèle Fuxa
02:49 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, Flaubert, Michèle Fuxa
dimanche, 08 juillet 2007
Butiner
« L’abeille butine les fleurs, qui sont aussi la nourriture des abeilles. Mais, loin de détruire les fleurs dont se nourrissent les abeilles, l’abeille qui butine est, en un sens, celle qui en dansant de fleur en fleur devient fleur elle-même – cette fleur grâce à laquelle les plantes se reproduisent. L’abeille ainsi, sélectionne les fleurs, mais au sens de Nietzsche » : A lire dans L’infini n° 98, une magnifique contribution de François Fédier (Nietzsche, Ecce Homo).
Extraits du travail photographique de Gildas Pasquet (site en préparation) : Photos rochechaliennes, 2007
00:10 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : François Fédier, Nietzche, Gildas Pasquet
samedi, 07 juillet 2007
A faire danser les ours
« …comme si la plénitude de l'âme ne débordait pas quelquefois par les métaphores les plus vides, puisque personne, jamais, ne peut donner l'exacte mesure de ses besoins, ni de ses conceptions, ni de ses douleurs, et que la parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. " Gustave Flaubert (Madame Bovary).
Photo : Gildas Pasquet
00:20 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gustave Flaubert
vendredi, 06 juillet 2007
La transformation en spéculation boursière
Ce n'est pas le dernier numéro, non c'est celui de décembre 2006 du Magazine Littéraire que je viens de lire mais j'y ai trouvé des articles passionnants. Pour fêter ses 40 ans, la rédaction a convoqué quelques écrivains de ces années, pour leur faire parler de leurs livres. Umberto Eco notamment raconte comment il a construit "Le Nom de la rose", Duras "L'amant : "C'est quoi du Duras ?" "C'est laisser le mot venir quand il vient, à sa place de départ, ou ailleurs, quand il passe. Et vite, vite écrire, qu'on n'oublie pas comment c'est arrivé vers soi."
Très intéressant aussi, Philippe Sollers, à propos de "La Fête à Venise" sur les rapports de l'art et l'argent : "... ce qui est en train d'arriver à la peinture, sa confiscation, sa transformation en spéculation boursière. Il y a là la volonté de s'approprier un certain trésor de savoir-faire et de sensations humaines, qui désormais appartiendra aux Maîtres. On cache l'expérience physique qui est derrière les tableaux pour faire d'eux une monnaie qui devient une bourse parallèle sur laquelle il y a spéculation. Le sens est retiré ; la mémoire de l'oeuvre est retirée."
01:44 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Le Magazine littéraire, Philippe Sollers, Umberto Eco, Marguerite Duras
jeudi, 05 juillet 2007
La valise
Le Comité de lecture et de Loisirs et Pour La Nouvelle vous invite à une journée littéraire bien remplie, avec l’écrivain Pierre Autin-Grenier Le 25 juillet à Villelongue d’Aude de 11h du matin à tard dans la nuit… Temps forts : 11h, 17h, 19h, 20h30… Des lectures, des expos, des débats, des conversations, des apéros, des thés à la menthe et bien sûr un repas partagé (où il faut s’inscrire), de la musique, de la bonne humeur et de la littérature… Pour que l’on vous accueille bien, prévenez de votre présence par mail (editions@atelierdugue.com) ou au 04 68 69 50 30.
Et pour commencer, en pièce jointe un feuilleton…
La Valise
Croisant Anne-Lise il tomba amoureux et s'offrit par conséquent à porter sa valise. Hélas elle était lourde. Démesurément.
D'aussi terribles valises, il en avait pourtant trimballé, jadis, l'enfant pleurnicheur et nu qui pour la première fois entrait, désemparé, au pensionnat. Par les rues désertes de la ville traînant la patte, seul au beau milieu du pathétique désordre des pavés disjoints, il s'en allait alors, contraint et forcé, livrer aux maîtres d'internat à tonsures et rabats les derniers lambeaux de son enfance. Dans les poches du pantalon mal raccommodé : de la petite ficelle pour se pendre, et dans les pitoyables bagages de carton, entre chandails usagés et chaussettes de grosse laine vingt fois ravaudées, livres et cahiers écornés : le poids de toute la misère du monde. Cet animal blessé qu'on tirait par le col vers la saleté des abattoirs, aujourd'hui encore sans cesse se débattait au fond de sa mémoire. Lui avait-on assez appris à se méfier de tout, ne croire en rien, toujours se tenir sur ses gardes !… Pour l'heure cependant, la valise aux souvenirs à bout de bras et la jeunesse d'Anne-Lise à ses côtés, la question était de savoir s'il irait ainsi plus loin que milieu du ciel ou si faire halte de suite à la terrasse du "Grand Café" ne serait pas plus évident.
Elle avait commandé une vodka polonaise, lui un pinot gris. Elle avait surtout insisté pour que la valise reste au plus près du guéridon, collée contre sa jambe. Il avait trouvé cette précaution extrême un tantinet comique. Ils avaient ensuite parlé de ce dont on parle lorsqu'on devrait se connaître depuis dix ans déjà et que l'on se rencontre pour la première fois. Des exercices d'admiration de Cioran aux vitrines des libraires cette semaine-là, d'un accident d'avion survenu la veille, de leur penchant commun pour le confit de canard. Puis il avait commandé un quatrième pinot gris ; elle avait finalement accepté une seconde vodka polonaise. En somme rien que de très ordinaire, n'est ce pas….
Non, ce qui l'intriguait par-dessus tout, voyez-vous, c'était cette espèce de tic ridicule de toujours surveiller sa valise. Entre chaque mot, elle jetait un bref coup d'œil sur l'encombrant bagage cloué à ses pieds, comme si le monstrueux fardeau menaçait d'envol. Bon courage, pensait-il, à l'ingénu brigand qui projetterait de déraciner à la va-vite une telle charge pour s'en en emparer ! Sûr, il n'irait pas loin !… Mais quand même : que pouvait bien renfermer de si précieux cette valise pour justifier pareille vigilance ? Anne-Lise tremblait-elle qu'on ne lui dérobe quelques broderies aux ajours audacieux, certains dessous de dentelle à l'aiguille, point d'Alençon, guipure du Puy ? Et par quelle magie, madame, ces frivolités feraient-elles la tonne ?! A vrai dire, comme tous les pauvres gens qu'on voit par les rues traîner sans fin d'énormes valises de cuir bouilli, elle aussi charriait sans doute là-dedans mille rêves avortés, des bateaux sombrant à quai, cent ans d'enfance pataugeant en galoches dans du sang de vache et bien d'autres révoltes, cris d'émeute, qui venaient de plus loin encore, raz-de-marée menaçants et lourds jusqu'à l'inavouable !… Une pointe de panique soudain lui transperça le cœur : et s'il y avait réellement une bombe, là, sous cette table, dans la valise ?…
Pierre Autin-Grenier (inédit)
Photos de Gildas Pasquet
(à suivre…)
00:10 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Pierre Autin-Grenier, Gildas Pasquet, Villelongue d'Aude
mercredi, 04 juillet 2007
Allez, on s'la refait ?
François Hollande meurt accidentellement... Il est accueilli au Paradis par Saint Pierre qui lui dit : « Bienvenue. Cependant, nous devons régler un petit problème. Nous voyons si rarement des chefs de parti, ici, que nous ne sommes pas certains de ce que nous devons faire de toi. Le Grand Patron veut que tu passes un jour en Enfer et un jour au Paradis. Tu devras ensuite choisir l'endroit où tu voudras passer l'éternité. « Mais j'ai déjà décidé, je veux rester au Paradis. » « Je regrette, mais nous avons nos règlements. » Saint-Pierre conduit François Hollande vers un ascenseur qui le conduit en Enfer. Quand la porte s'ouvre, il se retrouve sur un magnifique terrain de golf tout vert, le soleil brille dans un ciel sans nuages et il y fait un parfait 25 degrés. Au loin se profile un superbe club house. A l'avant de l'édifice se trouvent son papa ainsi que Guy Mollet, Charles Hernu et le promeneur du Champ de mars. Une grande partie de la droite est là aussi ; tous ces beaux personnages s'amusent, heureux et habillés de façon élégante et décontractée (Dior, Versace, Armani, etc.). Ils accourent à sa rencontre, l'embrassent et se mettent à brasser leurs souvenirs d'antan et leurs débats homériques ha ha ! Ils jouent une partie de golf amicale et dînent au homard et au caviar. Le Diable offre même une consommation glacée. « Bois donc cette Margarita et relaxe un peu, François ! » « Euh, ben, je ne peux plus boire, j'ai fait un serment... » « Voyons, mon garçon, c'est l'Enfer ici. Tu peux boire et manger tout ce que tu veux sans t'inquiéter . À partir de maintenant, ça ne peut qu'aller de mieux en mieux ! » François Hollande boit son cocktail et commence à trouver le Diable sympathique. Il est gentil, raconte de bonnes blagues, aime aussi jouer de bons tours, etc. Ils s'amusent tellement qu'ils ne voient pas le temps passer. Arrive pourtant l'heure de partir. Tous ses amis le serrent dans leurs bras et François Hollande prend l'ascenseur qui monte vers le Ciel. Saint-Pierre l'attend à la sortie. « C'est maintenant le temps de visiter le Ciel », lui dit le vieil homme, en ouvrant la porte du Paradis. Pendant 24 heures, François Hollande doit frayer avec Jean Moulin, Jean Jaurès, De Gaulle et toute une confrérie de gens bienveillants qui conversent de sujets beaucoup plus intéressants que l'argent et qui se traitent l'un l'autre avec courtoisie. Pas un seul mauvais coup ou une seule blague cochonne ; pas de « club house » mirobolant mais un resto ordinaire. Étant donné que ces gens sont tous pauvres, il ne rencontre aucune connaissance, et il n'est pas reconnu comme quelqu'un d'important ou de spécial ! Pire ! Jésus est une espèce de hippie, un hurluberlu qui ne parle que de « paix éternelle » et ne cesse de répéter ses insipides rengaines : « Chasser les marchands du Temple », « il sera plus difficile à un riche d'entrer dans mon royaume qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille », etc. La journée terminée, Saint Pierre revient... « Alors, François, tu dois maintenant choisir ». François Hollande réfléchit pendant une minute et répond : « Bien, je n'aurais jamais pensé faire ce choix... Hum !... Bon, je trouve le Paradis « intéressant », mais néanmoins je crois que je serais plus à l'aise en Enfer avec mes amis ». Saint-Pierre l'escorte alors jusqu'à l'ascenseur et François Hollande redescend jusqu'en Enfer. Quand les portes s'ouvrent, il se retrouve au beau milieu d'une grande plaine brûlée et stérile, couverte de vidanges et de déchets toxiques industriels. Il est horrifié d'apercevoir tous ses amis, en guenilles et enchaînés tous ensemble, qui ramassent des déchets pour les mettre dans des grands sacs noirs. Ils gémissent de douleur, se plaignant de leur supplice, leurs mains et leurs visages noirs de saleté. Le Diable s'amène, mettant son bras velu et puant autour des épaules du nouveau. « Je ne comprends pas, balbutie François Hollande en état de choc, lorsque j'étais ici hier, il y avait un terrain de golf et un « club house » ; nous avons mangé du homard et du caviar et nous nous sommes soûlé. On s'est envoyé en l'air comme des lapins et on s'est tous follement amusés. Maintenant, je ne vois qu'un désert rempli d'immondices et tout le monde a l'air misérable. » Le Diable le regarde, lui sourit sournoisement et lui susurre à l'oreille : « Hier nous étions en campagne électorale ; aujourd'hui, tu as voté pour nous ! ».
Auteur anonyme (ce sont toujours les meilleurs)
14:25 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, politique
Le temps est sorti de son lit, d’une certaine façon
"le jazz peut nous montrer, dans sa lumière, que brusquement il y a des gens qui ont osé prendre une autre forme de pensée, pensée très rigoureuse, très élaborée, sous le forme NON PAS du savoir, mais d’un désir violent d’un ETRE LA de leur corps au moment même où il s’exprime. Il faut voir pour ça ce qu est arrivé à l’humanité en tant que rythme, en tant que rapport au temps... rapport au temps c’est bien le problème, parce que les temps, si je peux dire et c’est une phrase de Lois, les temps ont changé d’époque. Le temps est sorti de son lit, d’une certaine façon."
Philippe Sollers, Entretien avec J.-L. Houdebine et G. Bourgadier (décembre 1978), lire ici
Ray Charles
13:56 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jazz, Philippe Sollers, temps
Fragments d'un voyage immobile
Pour répondre (entre autres) à Lambert : en l'occurence, je n'avais pas noté la source de cette citation : Je l'ai probablement trouvée dans ce petit livre (Rivages poche) : très bonne introduction (je trouve) à Pessoa puisqu'il est constitué d'extraits et de citations de son oeuvre, plutôt bien choisis et présentés. Après on peut s'attaquer (tranquille) au Grand Oeuvre : Le Livre de l'intranquillité (2 tomes) chez Christian Bourgois
11:39 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Pessoa
Et chaque heure, comme ça, semble être à moi
« C’est l’imagination qui m’a formé. Pour voyager elle m’a toujours pris la main. J ’ai toujours aimé, détesté, parlé, pensé, grâce à elle. Chaque jour je regarde à sa fenêtre. Et chaque heure, comme ça, semble être à moi ».
Fernando Pessoa
Photo de Gildas Pasquet
00:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Pessoa, Gildas Pasquet
mardi, 03 juillet 2007
C’est percevoir d’abord le pourtour des choses
Etre de gauche ? Réponse de Gilles Deleuze :
« C’est d’abord une affaire de perception. Ne pas être de gauche, c’est quoi ? c’est un peu comme une « adresse postale ». Partir de soi, la rue où l’on est, la ville, le pays, les autres pays, de plus en plus loin. On commence par soi et dans la mesure où on est privilégié et où on est dans un pays riche, on se dit « Comment faire pour que la situation dure ? ». On sent bien qu’il y a des dangers et que cela ne va pas durer. Oulala la Chine …comment faire pour que l’Europe dure encore, etcetera. Etre de gauche, c’est l’inverse. C’est percevoir d’abord le pourtour des choses. Le monde, le continent, l’Europe, la France, la rue de Bizerte, moi. C’est un phénomène de perception, percevoir d’abord l’horizon. Ce n’est pas par générosité, ni par morale, c’est une question d’adresse postale. Tu vois à l’horizon, tu sais simplement que cela ne pourra pas durer, ces milliards de gens qui crèvent de faim et cette injustice absolue. On considère que ce sont là les problèmes à régler. Et ce n’est pas se dire simplement : il faut diminuer la natalité. C’est trouver des arrangements, les agencements mondiaux. Etre de gauche, c’est souvent que les problèmes du tiers monde, sont plus proches de nous que les problèmes de notre quartier. C’est vraiment une question de perception. Pas de belle âme. C’est ça d’abord être de gauche pour moi».
16:07 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, Gilles Deleuze, gauche
Ainsi le ciel
Le ciel était une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Ainsi le ciel. Une symphonie du nouveau monde. Même si c’est vers l’ancien que je me dirigeais. Terrifiante cette immensité sauvage - encore plus que la Sierra -, ces vagues gigantesques dans le désordre de la nuit, ces remous effrayants, terrifiante et rassurante à la fois avec le bruit continu du bateau, les odeurs de machines, ce bloc de métal monstrueux, fumant et rugissant, traçant son sillon imperturbable à travers les flots déchaînés. Je me prenais à rêver que mon âme était pareille, un bloc insubmersible. J’assistais à un ballet de fin du monde, une danse macabre des éléments ; plaisir redoublé par le sentiment de sécurité, sur ce bâtiment qui fendait la mer, sourd aux hurlements de la tempête. Tout ce chemin parcouru en si peu de temps ! Comme au Mexique, malgré ou à cause de l’absurdité du lieu, je me sentais à la bonne place, au cœur de cette rhapsodie bleu nuit de la pluie et du vent.
Raymond Alcovère, extrait de Solaire, roman en cours d'écriture
00:40 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Solaire, Jean-Louis Bec
lundi, 02 juillet 2007
Quelques notes à propos de Proust
02:58 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Proust
dimanche, 01 juillet 2007
Le plus possible de perception et de sens à la fois
« Ses yeux étaient remplis de jaune et de lavande, jaune pour le soleil à travers les stores jaunes et lavande pour la couette gonflée comme un nuage flottant mollement sur le lit. Soudain elle se souvint de son rendez-vous et, les bras jaillissant de la couverture, elle enfila un négligé violet, rejeta sa chevelure en arrière dans un mouvement circulaire de la tête et fondit dans la couleur de la pièce. »
Fitzgerald (lire plus ici)
20:22 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Fitzgerald, Philippe Sollers