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mardi, 03 janvier 2006

L'hallali

Extrait des 50 ans du  Masque et la Plume et autres vidéos ou émissions avec Philippe Sollers ici

Le paysage

Le paysage, avec des poires jaunes et tout fleuri de roses sauvages, se suspend dans le lac

Hölderlin

14:10 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

La mer

La mer est le lieu premier de la richesse, eux, pareils à des peintres, assemblent les beautés de la terre

Hölderlin

13:53 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

Embouchure de la Canche

medium_p1010610.jpgDécembre 2005, photo de Jean-Jacques Marimbert

11:20 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (20)

La littérature est sa voix...

« Nous acceptons les particularismes, mais non les singularités ; les types, mais non les individus. Nous créons des choeurs de particuliers, dotés d’une voix revendicatrice, criarde et inoffensive. Mais l’isolé absolu ? Celui qui n’est ni breton, ni corse, ni femme, ni homosexuel, ni fou, ni arabe, etc. ? Celui qui n’appartient même pas à une minorité ? La littérature est sa voix... »

Roland Barthes, Sollers écrivain

lundi, 02 janvier 2006

"tordre la voix de légèreté "

medium_bartoli_live-2.jpgCecilia, dans sa belle robe rouge, s’avance devant les musiciens. Elle tape un peu du pied, elle les lance. Elle chante un air de Griselda [Agitata da due venti]. Tempête, donc. Désespoir ? Ce n’est pas ce qu’on va entendre. Attendez Cecilia sur le mot naufragar. Elle le module avec une joie sauvage, elle est ravie de sombrer, l’amour triomphe du devoir (dolore, amore). NAUFRAGAR ! Elle n’a jamais fait mieux, elle ne fera jamais mieux. Vitesse et virtuosité confondantes, éclairs, coups de vent, tornade, percussions, roucoulades, cela s’appelle, à l’époque de Vivaldi et de Haendel, "tordre la voix de légèreté ". Elle a voulu chanter dans ce théâtre, elle a minutieusement préparé son attentat. Ça passe, ça ne casse pas, c’est inouï de torsade. Le public est électrisé, un ange révolutionnaire vient de vibrer. [...] Tout son corps est un instrument de souffle. Elle peut être furieuse, idyllique, pseudo-naïve, sentimentale, drôle, sadique, tendre, rêveuse, enfantine. Elle a fait le tour des mille détours. Elle prend les mots à la racine (divin italien), elle les étire et les broie, elle les catapulte, les caresse et les fouette. [...] Une telle aptitude à la volupté abolit, chirurgicalement, des tonnes de musique romantique inutiles. Bartoli est une sorcière, une fée, une débauchée, une fille du peuple sensuelle et gaie, une artiste incroyable, une merveilleuse femme de la vie courante, une camarade, une aristocrate, une reine. Elle descend de tous les tableaux vénitiens, Vénus, saintes, elle est là, à la fin du XXe siècle et au début du XXIe.

Philippe Sollers, Dictionnaire amoureux de Venise, Plon,2004

22:02 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)

Pour

Et voici le grand secret : il faut écrire comme si cela n'avait aucune importance, dériver, dévier, revenir, s'enfoncer, attendre, déraper, foncer... Ecrire pour écrire et parler pour parler, comme vivre pour vivre, respirer pour respirer, jouir pour jouir, dormir pour dormir, veiller pour veiller...

Philippe Sollers, Le secret

Quel est son Temps ?

 « Une deuxième Révolution a eu lieu en France, plus fondamentale que la première, dans le dernier tiers du dix-neuvième siècle. Elle a porté sur les racines mêmes de ce qu'on appelle communément penser, dire, percevoir, représenter, se souvenir, sentir. En peinture, au-delà du surgissement héroïque de l'Impressionnisme (qui continue à culpabiliser la Banque), cette révolution a un nom : Cézanne. En poésie : Rimbaud. On rapproche ici, pour la première fois, ces deux expériences ayant engendré tour à tour le rejet, l'incompréhension, la fascination, l'appropriation, la spéculation. Sous le béton des cultes, les forêts de la liberté ; sous le pavé des thèses, l'évidence. Même si on essaie de la recouvrir sous des flots d'argent ou de tourisme "culturel", une vraie révolution persiste. L'art "moderne" se dissout dans l'affairement spectaculaire ? La Montagne Sainte-Victoire ou les Illuminations sont là. Que signifie donc cette subversion en couleurs ? Dans quelles dimensions prennent place ces portraits, ces paysages, ces Baigneuses, vers quelle Présence cet espace jamais vu fait-il signe ? Qu'est-ce qu'un Cézanne ? Quel est son Temps ?  »
Philippe Sollers. Le paradis de Cézanne

14:35 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4)

Dès qu’il commence à mettre une touche la toile est déjà là

Une grand chose, dans la peinture moderne, c’est celle-ci. Un peintre comme Tintoret, par exemple, il commence sa toile et après il continue, et à la fin quand il l’a remplie et travaillée de partout, alors seulement la toile est terminée. Tandis que si tu prends une toile de Cézanne (et c’est visible encore plus dans les aquarelles) dès qu’il commence à mettre une touche la toile est déjà là.
Pablo Picasso

14:10 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2)

Le Bureau National des Allogènes

Le Bureau National Des Allogènes
de Stanislas Cotton

Les 6 et 7 Janvier 2006
à 19 heures à la Baignoire, 7 rue Brueys à Montpellier (à 50 m du Dôme) ; 06 17 47 06 99

Proposée par Babacar M'Fall et Béla Czuppon

Cette lecture se fait au profit de l'association Prométhée Humanitaire (http://www.prometheehumanitaire.org/) qui soutient plusieurs actions dans le monde au profit des enfants des rues.

Nous espérons vous compter parmi nous pour ce début d'année.
Vous recevrez bientôt le programme du deuxième semestre de la saison : n'hésitez pas en parle autour de vous.

Nos meilleurs pour cette année nouvelle de la part de toute l'équipe de la compagnie Les Perles de Verre qui anime "La Baignoire"

12:38 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

Sur la déréalisation en cours

Tout se passe comme si l'ordre symbolique était en train de changer : les conflits psychiques à l'oeuvre dans la société et la culture ne reposent plus seulement sur un refoulement des instincts qui peuvent être sublimés, ils tendent aussi à refouler les subjectivités qui, elles, n'en peuvent mais.

Des propos de Sarkozy aux témoignages fictifs d'Outreau, le verbe est discrédité. "Rebond" à lire en entier ici

10:47 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 01 janvier 2006

Elles montent des racines du monde

medium_cezanne-mt-st-victoire-vue-des-lauves-1902-06.jpgLa dernière Sainte-Victoire de Cézanne est une assomption, sombre, crépusculaire, dans des tons de bleu, vert, marron et noir. Il a tout concentré, teintes de blocs soyeux, masses terrifiantes agglutinées, taches blanches disséminées, l’existence est inachevée, ce que nous en décelons est partiel. Une autre est son propre reflet dans une eau glauque, une eau de nuit, un vitrail.
 Il s’est vite détaché des impressionnistes, la bande impressionniste à qui il manque un maître, des idées, comme il l’écrira plus tard. Ce n’est pas l’impression d’ensemble, l’atmosphère du tableau qui l’intéresse mais le ressort intime des choses, leur structure, la relation secrète. Pourtant grâce à eux, et Pissaro, l’humble et colossal Pissaro, le premier qui l’aidera à éclaircir sa palette, il fera une découverte déterminante : La matière j’ai voulu la copier, je n’arrivais pas, mais j’ai été content de moi lorsque j’ai découvert qu’il fallait la représenter par autre chose... par de la couleur. La nature n’est pas en surface, elle est en profondeur. Les couleurs sont l’expression, à cette surface, de cette profondeur, elles montent des racines du monde.

02:50 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (14)