mercredi, 30 juillet 2014
La grande route du sentiment
"Nous enfilions la grande route du sentiment, et la reprenions de si haut, qu'il était impossible d'entrevoir le terme du voyage."
Vivant Denon, Point de lendemain, 1812
23:52 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (0)
... j'entends passer le vent
... j'entends passer le vent, - et je trouve que rien que pour entendre passer le vent, il vaut la peine d'être né. - Fernando Pessõa
23:41 Publié dans Papillote, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fernando pessoa
Enjambements
Très significative est la position, dans ce tableau, de l’enfant Jésus qui est déposé et comme retenu par sa mère, assise elle-même sur les genoux de sa mère. Les regards sont à analyser de près. Anne regarde en surplomb, la mère a les yeux plus ouverts, et le garçon, car c’en est un assurément, tourne la tête de l’autre côté comme rétroactivement, comme s’il se tournait vers un passé qui ne finira pas d’être toujours présent. En même temps, comme vous le voyez je suppose, il saisit très fermement les oreilles de cet agneau qui se trouve là pas par hasard, l’agneau christique donc, et la jambe gauche — ceci est peu souligné parce qu’on s’attarde, et il ne s’agit pas de vautour, sur les pieds d’Anne et de Marie — de façon très symphonique, la jambe gauche enjambe. Ce garçon enjambe le dos de l’agneau qu’il est. Il s’enjambe.
Philippe Sollers, Le Saint-Âne, 2004, Verdier
Léonard de Vinci, 1508-1510
Huile sur bois, 168 cm × 130 cm. Le Louvre.
10:37 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : léonard de vinci
lundi, 28 juillet 2014
Robert Doisneau, autoportrait
23:48 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : robert doisneau
Il est grand temps de rallumer les étoiles (Apollinaire)
Logan Zillmer
19:14 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : logan zillmer
Logan Zillmer le grand
19:08 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : logan zillmer
samedi, 26 juillet 2014
Cap Horn !
12:30 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cap horn
vendredi, 25 juillet 2014
Méditation
"Une méditation intense plane sur le paysage" Philippe Sollers
Photo : Santa Maria della Pietà, Rocca Calascio.
18:22 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, méditation, paysage
Sommeil
"Le sommeil est la moralité même."
Philippe Sollers, Grand beau temps (Cherche midi éditeur)
04:56 Publié dans Grands textes, Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sommeil, philippe sollers
mercredi, 23 juillet 2014
Joseph Kessel
23 juillet 1979, mort de Joseph KESSEL, grand romancier français. Son œuvre connut et connaît encore un succès jamais démenti par ses récits épiques et son style dépouillé et efficace. Il est aussi le parolier (avec Maurice Druon) du Chant des Partisans.
Lire et relire : L’équipage, Belle de jour, Les captifs, Le Lion, Les cavaliers (et tout le reste !).
Joseph Kessel fut membre de l’Académie Française. Voici un extrait de son discours d’admission :
« Pour remplacer le compagnon dont le nom magnifique a résonné glorieusement pendant un millénaire dans les annales de la France, dont les ancêtres grands soldats, grands seigneurs, grands dignitaires, amis des princes et des rois, ont fait partie de son histoire d’une manière éclatante, pour le remplacer, qui avez-vous désigné ? Un Russe de naissance, et juif de surcroît. Un juif d’Europe orientale… vous avez marqué, par le contraste singulier de cette succession, que les origines d’un être humain n’ont rien à faire avec le jugement que l’on doit porter sur lui. De la sorte, messieurs, vous avez donné un nouvel et puissant appui à la foi obstinée et si belle de tous ceux qui, partout, tiennent leurs regards fixés sur les lumières de la France. »
21:32 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joseph kessel
mardi, 22 juillet 2014
Songe
« La vie et le monde sont le songe d'un dieu ivre qui s'échappe furtivement du banquet divin et s'en va dormir sur une étoile solitaire, ignorant qu'il crée ce qu'il songe... Et les images du songe se présentent tantôt dans une extravagance bigarrée, tantôt harmonieuses et raisonnables... L'Iliade, Platon, la bataille de Marathon, la Vénus de Médicis, le munster de Strasbourg, la Révolution française, Hegel, les bateaux à vapeur, sont des pensées issues de ce long rêve. Mais un jour, le dieu se réveillera en frottant ses yeux bouffis, il sourira et notre monde s'enfoncera dans le néant sans avoir jamais existé... »
Henri Heine, Tableaux de voyage
Paul Klee, son ancien
23:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
Visages
« Si je perdais ma bibliothèque, j’aurais toujours le métro et l’autobus. Un billet le matin, un billet le soir et je lirais les visages. »
Marcel JOUHANDEAU
22:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
C’est dimanche, au bord de la mer
C’est dimanche, au bord de la mer. Le vent souffle en bourrasques, les promeneurs ont rebroussé chemin. Luminosité coupante. Il y a de la magie dans l’atmosphère, univers en suspens, près de basculer. Phénomène rarissime, on aperçoit le Canigou et la chaîne des Pyrénées en surimpression sur l’horizon. On tient à peine debout. Contre la violence des éléments, ils marchent. Puis ils s’arrêtent, seuls au milieu de l’espace.
Soudain Léonore le prend dans ses bras, l’embrasse à le dévorer. Ils sont serrés. Le vent hurle, soulève le sable. Elle crie : « dis-moi que tu m’aimes, que tu m’aimeras toujours ». Il l’embrasse en pleurs et crie à son tour : « je te le jure ». La tempête est effroyable. Ils tombent par terre, incapables de se détacher. Gaétan est sûr que, s’ils le faisaient à cet instant, ce serait à jamais. Emportés par un souffle qui vient du dedans, accrochés l’un à l’autre avec l’énergie du désespoir.
Le sable leur fouette le visage, s’insinue mais ils ne le sentent pas ou bien cette douleur est encore du plaisir. Au bout d’un temps, le vent a creusé un abri autour. Ils restent immobiles, puis la tension tant en eux qu’à l’extérieur s’apaise. Ils se lèvent sans dire un mot. Bientôt avec l’accalmie, ils ne seront plus seuls. Ils s’en vont, avec la sensation d’avoir été au bout du voyage, d’en être sortis vainqueurs. Silencieux, envahis par un bien-être profond.
Raymond Alcovère, extrait de "Le Sourire de Cézanne", roman, 2007 éditions N&B
Turner
20:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 20 juillet 2014
Jean-Jacques Marimbert ouvre son blog
04:18 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-jacques marimbert
vendredi, 18 juillet 2014
Te souviens-tu ?
"Te souviens-tu, chère amie, quand nous étions dans cette triste chambre où on montait par ce vilain escalier, où il faisait si froid, où nous étions contents de nous, c'est qu'il existe un soi qui, lorsqu'on sait le respecter, est indépendant, inattaquable, et qu'il a encore un aplomb dans les orages, dans les tremblements de terre. Eh bien, en vérité, ce n'est chez moi que de l'instinct, dont ton aimable intérêt me fait raisonner avec toi, toi toute seule..."
Vivant Denon à Bettine, 1814
Andrea Mantegna (1431-1506), plafond du palais ducal de Mantoue
02:07 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (0)
Les coordonnées se redistribuent
« Tout au long du XXe siècle, des écrivains ont mis leurs phrases à l’épreuve des Chants et des Poésies : Jarry, Tzara, Aragon et Breton, Ponge, Sollers, Debord. A chaque fois se produit un renversement des perspectives, une avant-garde naît, les coordonnées se redistribuent. »
01:58 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yannick haenel
Au temps de la marine à voile, aucun capitaine n’aurait eu l’idée d’appareiller un vendredi 13
Au temps de la marine à voile, aucun capitaine n’aurait eu l’idée d’appareiller un vendredi 13, mais nous sommes en 2012, et ces vieilles superstitions sont dépassées. On commémore cette année-là le centenaire du naufrage du Titanic, mais ça aussi c’est le hasard.
Pourtant, ce vendredi 13 janvier 2012, au moment où le paquebot Costa Concordia quitte le port de Civitavecchia, comme le Titanic en son temps, il accumule les superlatifs et les chiffres vertigineux. Un des plus grands bateaux de croisière d’Europe, surnommé « le temple du luxe et du divertissement ». Haut de treize étages, il emporte 4 252 passagers. 1 500 cabines, quatre piscines, cinq restaurants, treize bars et un centre thermal parmi les plus fastueux au monde, un casino, un atrium de huit ou neuf étages, de quoi donner le vertige…
Et puis, nous sommes bien loin de l’Atlantique nord, pas d’iceberg en vue en Méditerranée occidentale, de plus le paquebot suivra le plus souvent les côtes. Sept escales en sept jours, départ de Civitavecchia en Italie pour atteindre Savona, puis ce seront Marseille, Barcelone, Palma de Majorque, Cagliari, Palerme et retour.
Il a fière allure ce Concordia et il est presque neuf, baptisé en 2006. La cérémonie, il est vrai, avait été marquée par un incident : la bouteille de champagne, lancée par la top-modèle Eva Herzigova, ne s’est pas brisée, un signe de mauvais sort pour les marins mais bien vite oublié.
Raymond Alcovère, "Tragique vendredi 13", début du texte extrait de "Histoires vraies en mer Méditerranée"
01:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 17 juillet 2014
Visionnaire !
Décidément : il était visionnaire !
"Conseils: Ne respirez pas sans avoir, au préalable, fait bouillir votre air."
(Erik Satie)
11:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 15 juillet 2014
Bête !
L'ennemi est bête : Il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui !
Pierre Desproges
19:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 14 juillet 2014
#Minuit
Minuit vint
Minuit disparut
Minuit dix parut
Minuit vingt.
André de Richaud
21:06 | Lien permanent | Commentaires (0)