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samedi, 06 juin 2009

Du coup, une autre vision se dessine

giovanni_bellini_san_zaccaria_venise_6.jpg"Il y a les écrits qu’on lit distraitement, ceux qu’on lit en sachant qu’on ne les relira jamais, et puis, en très petit nombre, ceux qu’on relit sans cesse. On les sait presque par cœur, à la virgule près, mais, rien à faire, ils révèlent toujours quelque chose de nouveau, ils sont actifs sans en avoir l’air, ce sont des émetteurs constants, des trésors. Ils font signe. Du coup, une autre vision se dessine."

Philippe Sollers, Les voyageurs du temps, roman

Giovanni Bellini, L'ange musicien

Commentaires

J'aime beaucoup Sollers, mais là c'est un peu falot non ? (Le mot falot est certes un peu suranné (et en plus ambigu lorsqu'il nous manque une dent devant) mais moins banal que le mot pâlot, il y a ce p'tit côté réverbère en panne...non ?) On dirait du Genevoix, "Je me demande combien de phrases aussi bigrement poétiques il faut caser dans un roman balnéaire pour que ce soit aussi beau qu’une chronique de sous bois solognot avec des senteurs de mousse et des écureuils hystériques qui viennent manger dans la main de Maurice Genevoix…" disait Desproges

Écrit par : Jacki Maréchal | samedi, 06 juin 2009

C'est clair, net et précis ; "je ne vois" rien de falot : que celui qui ne s'est jamais délecté d'une phrase de Genevoix me jette la première pierre !

Écrit par : Ray | dimanche, 07 juin 2009

Pour Genevoix c'était de l'humour... !!! Pour Sollers, je maintiens, je trouve l'idée un peu banale, un peu évidente, ce qui n'enlève rien à la qualité de son écriture... ... Mais je te l'accorde volontiers, rien de falot ici, malheureusement ce mot m'a toujours envahi. Il y a des mots qu’on emploie distraitement, ceux qu’on emploie en sachant qu’on ne les redira jamais, et puis, en très petit nombre, ceux qu’on redit sans cesse. On les a tout de suite à l'esprit, mais, rien à faire, ils révèlent toujours quelque chose de drôle, ils sont actifs sans en avoir l’air, ce sont des émetteurs d'humour. Ils font coucou. Du coup, une autre utilisation envahi l'esprit, on peut ainsi traiter son dentiste de falot lorsqu'on prend rendez-vous pour se faire remettre une incisive à pivot, je sais c'est complètement benêt et bien éculé, mais quoi ? Le mot falot m'évoque toujours la fragilité d'une dent à pivot... C'est comme ça.

Écrit par : Jacki Maréchal | dimanche, 07 juin 2009

Moi c'est là que je le préfère :
"La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots
Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l’œil niais des falots !"

Écrit par : Ray | dimanche, 07 juin 2009

Le génie à l'état pur, toujours pas digéré depuis 1864 !!!

Écrit par : Jacki Maréchal | dimanche, 07 juin 2009

Tu voulais dire 1664 !

Écrit par : Ray | dimanche, 07 juin 2009

A la tienne !!!

Écrit par : Jacki Maréchal | dimanche, 07 juin 2009

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