Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 06 mai 2006

Ou plutôt ce double unique de ville

medium_el_puente_de_rialto_-_canaletto_1725.jpg"A Venise, les chants du Tasse n’ont plus d’échos et le gondolier rame silencieux ; ses palais tombent en ruine sur le rivage, et il est rare que la musique s’y fasse entendre. A Venise ces temps ne sont plus ; mais la beauté y est toujours ; les empires s’écroulent, les arts s’éteignent, mais la nature ne meurt pas : elle n’a pas oublié que Venise autrefois lui fut chère, qu’elle était le banquet de l’univers, le bal masqué de l’Italie. » Lorsque lord Byron écrit ce « chant » plein de tristesse au début du XIXe siècle, la chute de Venise est encore toute fraîche. La Sérénissime est tombée sous les coups de boutoir d’un général français, Bonaparte, en 1797, avant de passer sous le joug autrichien - elle ne retrouvera sa liberté qu’en 1866.

 

La République déchue est devenu ville pétrifiée. Le poète anglais ne peut que constater sa mort clinique, mais il pressent que la nature ne l’a pas complètement abandonnée, que sa beauté ne peut disparaître, que sa force d’attraction reste intacte. Dans son « Dictionnaire amoureux de Venise », Philippe Sollers évoque ce paradoxe d’une cité « vestige » revenant peu à peu à la vie : « (...) à mesure que Venise revenait, le doute commençait : et si cette ville, ou plutôt ce double unique de ville, n’était pas au passé mais au futur ? Si notre présent s’y éclairait comme le passé d’une façon aussi inattendue qu’inquiétante... »

Canaletto, Le pont Rialto, 1725

Texte pris sur l'excellent site de Viktor Kirtov

12:42 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Venise, reveniseras-tu ?

Écrit par : Alina | samedi, 06 mai 2006

Dis mais quand...

Écrit par : Ray | samedi, 06 mai 2006

Les commentaires sont fermés.