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lundi, 27 mars 2006

Et maintenant, que faire ?

Mais le pari de Villepin porte plutôt sur la suite : la difficulté pour le mouvement syndical et étudiant de capitaliser sur une réussite. On peut se demander si le fantasme qui est derrière la politique villepiniste n'est pas de type thatchérien: rosser la puissance syndicale, faire la démonstration de l'inutilité des mobilisations militantes ­ en finir avec «la rue». A travers le CPE ­ que ses propres bénéficiaires supposés, les employeurs, trouvent marginal ­, c'est à une défaite symbolique des organisations de gauche qu'il prétend et c'est bien ainsi que celles-ci l'entendent. Mais pour réagir, une fois la traditionnelle journée d'action réussie et passée, elles devront inventer une riposte à la hauteur du défi. Avant la manif, on connaît la question qui se posera après elle: et maintenant, que faire ? Le prolongement de la grève, proposé par FO, déboucherait vite sur une épreuve sociale d'une dimension inconnue depuis longtemps. Mais rien ne dit que l'intersyndicale y soit prête.

Edito de Gérard Dupuy dans Libé, à lire en entier ici

12:21 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (12)

Commentaires

Toutes ces analyses me paraissent bien verbeuses quand on lit celle juridique qu'a fait un avocat sur son blog

http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/03/25/309-faisons-le-point-sur-le-cpe

Comme dirait un ami, c'est à se demander si la France est un pays où on sait lire.

Je vous recommande la lecture du lien que je vous ai signalé pour la compréhension du délire actuel et la grosse manipulation de l'opinion qui est faîte.

La prochaine révolution promet.

Mefiez-vous Ray, en tant qu'intellectuel vous pourriez paraître suspect...

Écrit par : Qwyzyx | lundi, 27 mars 2006

Je suis toujours un peu surpris par ces gens qui s'indignent dès que tel ou tel matériel public est endommagé ou détruit, et qui trouvent normal que des sommes colossales soient gaspillées ou dilapidées tous les jours sur le dos du travail des gens, lesquels crèvent de faim juste à côté, mais bon, "selon que vous serez puissant ou misérable"... c'est une vieille histoire non ?

Écrit par : Ray | lundi, 27 mars 2006

Que l'on soit d'accord ou non sur quelque chose, c'est admissible. Et on doit le dire. Mais dire, comme c'est entendu plus haut, que, si l'on n'est pas d'accord, c'est parce qu'on n'a pas compris, et si c'est on n'a pas compris, c'est parce qu'on n'a pas assez expliqué ou qu'on ne sait pas lire, c'est prendre les gens pour des cons. Avec un tel "raisonnement" (quel sophisme, en réalité !), si les choses étaient bien expliquées, nous serions tous d'accord sur tout ! Désolé. Je comprends très bien telle ou telle façon de concevoir la société ou la cité, etc., et en même temps, je ne suis pas d'accord. C'est simple, non ? Ce que de Viletruc ne saisit pas ou feint de ne pas saisir, surtout. Il faut admettre, démocratiquement, qu'à un certain moment un choix politique est fait et assumé, une fois les choses expliquées suffisamment. Lorsque j'entends tel ou tel dire que ceci ou cela n'a pas été "compris" et que, si tel n'était pas le cas, nous serions tous d'accord, cela me semble être d'une manipulation exécrable, justement. J'ai entendu (et bien écouté) un député UMP dire, pour expliquer le mouvement anti-CPE, que les gens ne comprenaient pas le CPE et que, pour expliquer qu'il allaient voter pour la droite en 2007, ils étaient assez grands pour voter. Faudrait savoir ! À moins qu'il pense que, pour être assez bêtes pour être anti-CPE, ils le seraient tout autant pour voter pour l'UMP ? Je ne voudrais pas jouer les Sollers (Dieu m'en préserve, n'est-ce pas Ray ?) mais la perversité a parfois de ces formes inattendues…

Écrit par : J.-J. M. | lundi, 27 mars 2006

J'ajouterai, bien sûr, que c'est parce qu'on m'a bien expliqué (et que j'ai pris la peine de bien comprendre) de quoi il est question (où est le problème) que je peux exprimer un désaccord fondé. Mais, pardon, je délire, sûrement.

Écrit par : J.-J. M. | lundi, 27 mars 2006

Non, non, Ray, pas d'accord...

Son point de vue personnel peut effectivement paraître détestable, mais ce n'est pas là dessus que se portait l'essentiel - à mon avis - mais sur l'analyse juridique du CPE qui est finalement plus protecteur qu'on ne le pense. Et certainement pas ce que l'on en dit ou veut faire croire.

Croyez vous vraiment que si la gauche passe en 2007 cela va changer grand chose ? Oui, ils seront au pouvoir. Mais pour le reste ?

Personnellement, je m'en fiche complètement. Je n'éprouve aucune sympathie particulière pour l'un ou l'autre bord. Je ne vote plus.

Pourquoi ?

Parce que je suis lassé de l'instrumentalisation systématique du mécontentement pour emporter les élections plutôt que de rechercher une solution. Cela fait 25 ans que cela dure. Un coup la gauche, un coup la droite, un coup la gauche, un coup la droite, un coup... Cela n'a fait évoluer ni le chômage, ni la croissance, ni la satisfaction des gens...

Imaginons... I had a dream... On enlève le CPE, et puis, quelle solution propose-t-on à la place ?

Niente, nada, rien, nichts, nothing

Comme d'habitude... retour à la case départ...

Super intéressant...

Écrit par : Qwyzyx | lundi, 27 mars 2006

J'avais bien compris que l'essentiel de l'analyse était d'ordre juridique, je ne suis pas juriste, mais je comprends certaines choses... Et entre autres, qu'il y a quand même des différences entre la gauche et la droite, même si elles sont parfois à la marge. J'essaie tout de même de ne rien considérer comme acquis, comme mon opinion sur ce Monsieur de Villepin, qui comme en 1997, fait le jeu de la gauche, mais l'histoire n'est pas finie...

Écrit par : Ray | lundi, 27 mars 2006

Affligeant, sur certains points. D'un contorsionnisme étonnant, entre le "CPE qui est finalement plus protecteur qu'on ne le pense" et le "Personnellement, je m'en fiche complètement" et le "I had a dream... On enlève le CPE". Ah mais oui, c'est personnel, pardon. Alors d'accord : "retour à la case départ". Chiche !

Écrit par : J.-J. M. | lundi, 27 mars 2006

"Il est plus protectionniste qu'on le pense" est la conclusion de l'avocat.

"Je m'en fiche" : si je ne suis pas touché par le CPE parce que vieux, je m'inquiète de cette tendance à la manipulation systématique qui caractérise la poltique française, qui, mis à part les illusions, ne produit rien de concret.

Dire "chiche" pour un retour à la case départ n'est pas sérieux. Il ne fera rien évoluer, cela fait 25 ans qu'on fait du sur place...

Voyez ce lien :

http://www.chez.com/carb/articles/pasqua.htm

Là voilà la case départ. Outreau nous en prouve qu'on en bouge pas, quelle que soit l'idéologie dominante. A vous lire on croirait que vous vous satisfaîtes d'une France devenue le pays du scandale ordinaire, des apparences.

Où est votre esprit critique JJM ?

Écrit par : Qwyzyx | mardi, 28 mars 2006

ce qui se profile avec le CPE, c'est une précarisation généralisée de l'emploi. Le but du CPE c'est d'habituer les jeunes dès leur rentrée dans le monde du travail à accepter sans trop de protestation des situations précaires.
Une fois rendus dociles, on pourra faire passer les réformes qu'on veut, et vu que la plupart de nos dirigeants prennent la Chine et l'Inde comme modèle de développement économique, je vous laisse imaginer la situation des salariés qui se profilent d'ici quelques années.

Ce n'est pas la lutte contre le chômage massif des jeunes qui motive le CPEA puisque la plupart de ces jeunes trouveront un emploi vu le départ massif à la retraite des baby boomers. C'est plutôt une philosophie du travail et une vision d'un salariat soumis et docile qui est entrain de se mettre en place par petits bouts.

Écrit par : kalima | mardi, 28 mars 2006

"Il est plus protectionniste qu'on le pense (le CPE)" est la conclusion de l'avocat.

"Je m'en fiche (des partis politiques)" : si je ne suis pas touché par le CPE, je m'inquiète de cette tendance à la manipulation systématique qui caractérise la poltique française, qui, mis à part les illusions, ne produit rien de concret.

Dire "chiche" pour un retour à la case départ manque de sérieux (faîtes vous de la poltique ?). Cela ne fera rien évoluer - cela fait d'ailleurs 25 ans qu'on fait du sur place...

Pour la case départ, voyez ce lien :

http://www.chez.com/carb/articles/pasqua.htm

C'est ça la case départ. Outreau nous prouve encore qu'on en bouge pas, quelle que soit l'idéologie dominante (Rappelez-vous Stavisky, le conseiller Prince, les écoutes de l'Elysée, ...). A vous lire on croirait que vous vous satisfaîtes d'une France qui s'affirme comme le pays du scandale ordinaire, des apparences.

Où est votre esprit critique JJM ?

J'assume mon refus de voter. C'est de la désertion civique (adapter la lettre au président de Vian). Mais que faire d'autre quand on est confronté à des gens qui refusent de comprendre ou qui cautionnent et entretiennent la bêtise citoyenne par cette propagande, ce débat superficiel qui n'exploite que les angoisses et l'affectif ? Se satisfaire de ces apparences est pire que de la désertion, c'est de la trahison civique.

N'y a-t-il pas plus de mérite à fuir comme Sebastian Haffner qu'à s'enfoncer dans l'erreur comme Georges Boudarel ?

A/s de Sebastian Haffner :
http://www.lire.fr/critique.asp/idC=43738&idTC=3&idR=214&idG=6

A/s de Georges Boudarel :
http://perso.wanadoo.fr/patrick.guenin/cantho/infovn/boudarel.htm

Écrit par : Qwyzyx | mardi, 28 mars 2006

---> JJM

"Il est plus protectionniste qu'on le pense (le CPE)" est la conclusion de l'avocat.

"Je m'en fiche (des partis politiques)" : si je ne suis pas touché par le CPE, je m'inquiète de cette tendance à la manipulation systématique qui caractérise la poltique française, qui, mis à part les illusions, ne produit rien de concret.

Dire "chiche" pour un retour à la case départ manque de sérieux (faîtes vous de la poltique ?). Cela ne fera rien évoluer - cela fait d'ailleurs 25 ans qu'on fait du sur place...

Pour la case départ, voyez ce lien :

http://www.chez.com/carb/articles/pasqua.htm

C'est ça la case départ. Outreau nous prouve encore qu'on en bouge pas, quelle que soit l'idéologie dominante (Rappelez-vous Stavisky, le conseiller Prince, les écoutes de l'Elysée, ...). A vous lire on croirait que vous vous satisfaîtes d'une France qui s'affirme comme le pays du scandale ordinaire, des apparences.

Où est votre esprit critique JJM ?

J'assume mon refus de voter. C'est de la désertion civique (adapter la lettre au président de Vian). Mais que faire d'autre quand on est confronté à des gens qui refusent de comprendre ou qui cautionnent et entretiennent la bêtise citoyenne par cette propagande, ce débat superficiel qui n'exploite que les angoisses et l'affectif ? Se satisfaire de ces apparences est pire que de la désertion, c'est de la trahison civique.

N'y a-t-il pas plus de mérite à fuir comme Sebastian Haffner qu'à s'enfoncer dans l'erreur comme Georges Boudarel ?

A/s de Sebastian Haffner :
http://www.lire.fr/critique.asp/idC=43738&idTC=3&idR=214&idG=6

A/s de Georges Boudarel :
http://perso.wanadoo.fr/patrick.guenin/cantho/infovn/boudarel.htm

NB : Avez-vous un blog JJM ?

Écrit par : Qwyzyx | mardi, 28 mars 2006

Désolé pour les répétitions (erreur de manipulation).

Écrit par : Qwyzyx | mardi, 28 mars 2006

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