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jeudi, 15 août 2019

Romans

Umberto Eco, alexander petrosyan

 

"En lisant des romans, nous fuyons l’angoisse qui nous saisit lorsque nous essayons de dire quelque chose de vrai sur le monde réel."

Umberto Eco

Photo : Alexander Petrosyan

samedi, 20 février 2016

L'île du jour d'avant

Umberto Eco"C'était le couchant. C'était le premier couchant qu'il voyait, après cinq jours de nuits, d'aubes et d'aurores. Quelques nuages noirs presque parallèles côtoyaient l'île la plus lointaine pour s'accumuler le long de la crête, et de là ils jaillissaient tels des traits de feu, vers le sud. La côte se détachait sombre sur la mer maintenant d'encre claire, quand le reste du ciel apparaissait d'une couleur camomille blafarde et épuisée, comme si le soleil ne célébrait pas là derrière son sacrifice mais plutôt s'assoupissait lentement et demandait au ciel et à la mer d'accompagner à mi-voix son coucher.

Umberto Eco - L'île du jour d'avant (Grasset)

Photo de Hengki  Koentjoro

Umberto Eco

Umberto Eco

03:32 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : umberto eco

vendredi, 06 juillet 2007

La transformation en spéculation boursière

aa97635086760a1926b2493eeaee5536.jpgCe n'est pas le dernier numéro, non c'est celui de décembre 2006 du Magazine Littéraire que je viens de lire mais j'y ai trouvé des articles passionnants. Pour fêter ses 40 ans, la rédaction a convoqué quelques écrivains de ces années, pour leur faire parler de leurs livres. Umberto Eco notamment raconte comment il a construit "Le Nom de la rose", Duras "L'amant : "C'est quoi du Duras ?" "C'est laisser le mot venir quand il vient, à sa place de départ, ou ailleurs, quand il passe. Et vite, vite écrire, qu'on n'oublie pas comment c'est arrivé vers soi."

bb77c0de5a35b7740c6761db5e3f68ec.jpgTrès intéressant aussi, Philippe Sollers, à propos de "La Fête à Venise" sur les rapports de l'art et l'argent : "... ce qui est en train d'arriver à la peinture, sa confiscation, sa transformation en spéculation boursière. Il y a là la volonté de s'approprier un certain trésor de savoir-faire et de sensations humaines, qui désormais appartiendra aux Maîtres. On cache l'expérience physique qui est derrière les tableaux pour faire d'eux une monnaie qui devient une bourse parallèle sur laquelle il y a spéculation. Le sens est retiré ; la mémoire de l'oeuvre est retirée."