mercredi, 27 décembre 2023
Bach
16:14 Publié dans Musique, Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hengki koentjoro, bach, philippe sollers
vendredi, 07 décembre 2012
Temper
« Cela n’est jamais dit mais le petit Bach a été un enfant particulièrement joueur, espiègle, effronté, fugueur. En dehors de sa passion précoce pour la musique et de son sérieux aux offices, on l’a beaucoup vu courir dans la campagne, aux environs d’Eisenach. Qui ne l’a pas observé démarrer, détaler, s’envoler, s’arrêter brusquement, repartir comme un dératé, s’allonger les bras en croix dans l’herbe, se relever, courir à perdre haleine, puis s’asseoir et méditer longuement, avant de reprendre ses virevoltes qui ont tant inquiété sa mère, ne peut rien comprendre à sa façon de tempérer, ou plus exactement de temper. Régler la tempête et cette atroce histoire de crucifixion, ressusciter les spirales, voilà le voyage. Et c’est bien ce qui assombrit le visage du roi : la joie étourdissante et enfantine, là, du vieux Bach, sur laquelle le temps n’a aucune prise, sa prière ininterrompue, son mouvement d’adoration perpétuelle, bref son amour. »
Philippe Sollers, les Voyageurs du temps, 2009.
04:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les voyageurs du temps, bach, philippe sollers
dimanche, 01 février 2009
Les Variations Goldberg
Le soleil caresse les toits. Les rayons bas traversent le studio. L’artiste décompose puis recompose le monde. Volume, éclairage, couleurs, forme, les éléments s’assemblent dans un ordre amoureux.
Comme dans les Variations Goldberg, les lignes mélodiques sautillent, s’avancent, mordent l’une sur l’autre, se déchirent, s’entrechoquent, reviennent au point de départ, plus tout à fait les mêmes, puis s’envolent comme des sinusoïdes ou des parallèles, à ne jamais se rejoindre.
Les couleurs chez Cézanne se parlent, lancent des cris, des injures parfois, ensuite douceur, repos. L’ensemble est réconcilié. On a vu d’abord une mer en furie, le déchaînement des éléments, flux et reflux de l’ombre et du soleil. Une multitude de plans apparaissent, des ouvertures, des contrechamps. Une résonance, un abîme, des passerelles.
Raymond Alcovère, extrait de "Le Sourire de Cézanne", roman, 2007, n & b éditions
Cézanne, La Montagne Sainte-Victoire, 1897-98
00:15 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : raymond alcovere, le sourire de cézanne, bach, glenn gould, variations goldberg
vendredi, 29 décembre 2006
S'il y quelqu'un qui doit tout à Bach...
«Sans Bach, la théologie serait dépourvue d'objet, la Création fictive, le néant péremptoire. S'il y quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu.»
E. M. CIORAN, Syllogismes de l'amertume
10:20 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Musique, Bach, Cioran