mercredi, 30 juillet 2008
Encore, toujours, être à soi
J’attends dans mon lit, bientôt la nuit viendra et je serais morte pour le monde
Le soir arpente les trottoirs, il s’éteint, se perd
Le songe est assis sur mes rives et se hâte de remplir ma tête
Le vide est un ogre avide qui hante ma mémoire
En silence, je regarde la lune
Son regard est si pur, si doux que je veux le conserver sur tout mon corps et les moindres plis de mes draps
Doucement la nuit s’évanouit, se fond lentement jusqu'à l’invisible
Je ne sais plus si je rêve ou…
Un temps de chien
L’aube ramène un jour gris
La pensée de la mort m’effleure
La nature entière s'anime
Une poussière d’oiseaux de papiers envahit l’air
Je me retourne, heureuse d’être vivante
Encore, toujours, être à soi
Sandy Bel, poète amérindienne
Edouard Manet
00:24 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, sandy bel, poésie amérindienne, manet
Commentaires
Somptueux, serein, lumineux...
Écrit par : gazelle | mercredi, 30 juillet 2008
Quel beau pont entre le rêve et la réalité. Bises.
Écrit par : ariaga | jeudi, 31 juillet 2008
La nuit, le sommeil, moment merveilleux qui nous emporte chaque "jour" vers notre petite mort et qui nous ramène à la vie à chaque aube pour que nous n'ayons pas peur au soir du grand voyage: nous re naîtrons, encore, toujours; pour que nous soyons heureux chaque matin être à soi....
Joli moment Raymond, encore une fois je ne peux que te dire merci.
Hélène O.
Écrit par : Hélène Ourtiès | jeudi, 31 juillet 2008
salut
Écrit par : driss | mardi, 05 août 2008
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