mercredi, 21 novembre 2007
La France est un pays qui pense
« La France est un pays qui pense. (…) Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant. Retroussons nos manches. »
Christine Lagarde, ministre de l’économie et de l’emploi ; Extrait du discours prononcé le 10 juillet 2007 à l’Assemblée Nationale.
C'est par cette spéciale dédicace que commence le dernier numéro d'Ironie, à lire ici
On peut y lire aussi cette pensée de Lichtenberg :
« Lire, c’est emprunter ; en tirer profit, c’est rembourser sa dette. »
13:34 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Mma Lagarde, Ironie, Lichtenberg
Commentaires
Salut, Ray.
Quelle dette ? Lire est gratuit. A force de petits jeux de langue autour du nihil, Lichtenberg se perd. La dette sera remboursée par un coq à Esculape, au bout de "la phase terminale du processus de dévalorisation analysé par Marx (William, pas Karl) dans son ouvrage L’adieu à la littérature (Éditions de Minuit, novembre 2005)", comme ils disent aussi, à Ironie.
Profit, profit... Colonisation, exploitation, exclusion, profit... Le Karl aussi, il a son mot à dire, dans cette histoire de phase terminale...
Écrit par : Alina | mercredi, 21 novembre 2007
quand même , même s'il s'agit de la ministre de l'économie, ( de mots, de pensée etc ... ) il fallait oser dire cette vérité clarrissima de ce government , honni soit qui pense....
Écrit par : lam | mercredi, 21 novembre 2007
C'est une dame très brillante, qui quand on lui a signalé que l'essence était chère, avait répondu, mais faites donc du vélo ou marchez à pied ! On avait déjà eu Marie-Antoinette à qui on avait fait remarquer que les gens n'avaient plus de pain, qu'ils mangent des brioches, qu'elle avait rétorqué !!!
Écrit par : Ray | mercredi, 21 novembre 2007
Oui et à propos de déjà vu dans l'histoire, Marie-Antoinette ou le ministre de l'économie... ce genre de phrases-ritournelles qui résistent aux siècles fatigue l'entendement (le mien, au moins)...
Lire est gratuit, oh oui... tenez, ce qu'en dit un bibliothécaire dans la série noire Gallimard :
"- Dites-moi ce que c'est, un bibliothécaire.
(...)
Ce que je fais depuis quelque temps. Une sorte de communisme, sans l'idéologie ou Marx ou toutes ces conneries. Notre métier, c'est de distribuer du savoir. Gracieusement. Entrez s'il vous plaît, entrez, prenez un peu de savoir gratis, non, ce n'est pas plafonné, continuez, vous pouvez vous en gaver, non, ce n'est pas une arnaque, ce n'est pas un échantillon gratuit pour vous appâter et vous facturer plus tard, ou bien pour vous tapisser le cerveau de logos et de slogans. Un bibliothécaire n'a pas un statut social très élevé, et nous ne gagnons pas non plus beaucoup d'argent ; plus qu'un poète, d'accord, mais pas autant qu'un type qui sait bien faire la manche. Alors, nos idéaux comptent beaucoup pour nous, et aussi l'amour des livres, l'amour du savoir, l'amour de la vérité et de la liberté d'information, le désir que les gens puissent découvrir les choses par eux-mêmes. Qu'ils puissent lire, oh, des histoires d'amour ou des romans policiers, ce qu'ils veulent. Et que les pauvres puissent avoir accès à Internet." Larry Beinhart, Le bibliothécaire - Série Noire Gallimard, 2005
Bon, il faut toujours que je fasse dériver le sujet, un peu...
Écrit par : Mireille Disdero | mercredi, 21 novembre 2007
La dérive est réussie !
Écrit par : Ray | jeudi, 22 novembre 2007
oui je dois dire que c'est bien vu , le pouvoir ironiquement subversif de l'envie de lire, de la poésie ... un livre de Hrabal est pas mal aussi ... pas étonnant qu'on en revienne au baillon
Écrit par : lam | vendredi, 23 novembre 2007
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