vendredi, 02 mars 2007
Le corps de l'océan
Dans le baroque, à peine ai-je opté pour un point de vue, mes jambes s'impatientent, tout, mes mains, mes yeux. Sans cesse renvoyé d'un lieu à un autre, à aucun finalement. A l'horizon, le regard atopique du peintre. Dans l'art baroque, je ne me sens pas en sécurité. Il y a trop de lieux où je pourrais me cacher et aucun où je serais invisible. Moi ou un autre moi. Je my perds de vue, tour à tour suivi et précédé par je ne sais quel souffle tourbillonnant. Je me sens seul, menacé, épié. Aspiré vers un vide sans fond, gouffre où le vent siffle, pascalien, et je me retourne, je crois toujours qu'une partie de l'oeuvre est derrière moi, à étendre ses lignes indéfiniment, dans l'ombre d'un pilier de cathédrale où résonnent mes pas, les dédales d'un labyrinthe de reflets, les plis d'une robe brodée d'or.
Jean-Jacques Marimbert
Extrait de : "Le corps de l’océan"Tirage à 100 exemplaires
enrichis d’un dessin original pleine page
signé de Philippe Louisgrand
BON DE COMMANDE à retourner, accompagné de votre règlement à :
Jean-Pierre Huguet Editeur, Le Pré Battoir, 42220 Saint Julien Molin Molette
Tél. 04 77 51 52 27
03:30 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, Jean-Jacques Marimbert, Le corps de l'océan
Commentaires
Quelqu'un qui apparemment aime le baroque et qui en parle si bien devrait me plaire...
Ehhhh! Amigo! heureux de te retrouver. Oui, tout s'est bien passé chez les pêcheurs de saumon. Un très beau pays malgré le froid et la neige que je déteste.L'expo s'est bien passée, la lecture aussi. J'y retourne à la belle saison. Cette fois ce sera plus au Nord... si je vends quelques toiles, bien sûr. Bismillah!!!
A bientôt!
Écrit par : Bona | vendredi, 02 mars 2007
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