jeudi, 12 octobre 2006
Pourquoi ces portes n’ouvrent sur rien
Elle commence d’aimer Montpellier, la ville étrangère, le jour où ils sont allés jusqu’à la mer proche. Immense plage sablonneuse, courbes des dunes, tons de gris incendiés le soir, douceur des lignes et humidité de l’atmosphère. Gaétan est parti se baigner, seul dans l’eau grise et la brume du couchant. Léonore, les pieds dans le sable, joue avec les galets. Il revient, se sèche vigoureusement, dans un ciel pâle, aux contours pistache. Elle le regarde : “ Gaétan, je vais rentrer à Aix ”. Le ciel se couvre, en grosses masses spongieuses, absurdes, menaçantes. Gaétan ne comprend pas, pourquoi ils sont là tous les deux, si bien ensemble et puis un abîme s’ouvre, pourquoi ces portes n’ouvrent sur rien ?
Extrait du roman "Le sourire de Cézanne", à paraître mai 2007, N & B éditions
Photo : Michèle Fuxa
15:09 Publié dans écriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, littérature, Le sourire de Cézanne, Michèle Fuxa
Les commentaires sont fermés.