mercredi, 16 août 2006
On ne sent pas du tout la contradiction entre être et paraître
« Qu’est-ce que les grecs admiraient dans Ulysse ? Avant tout la faculté de mentir et de répondre par des représailles rusées et terribles ; puis d’être à la hauteur des circonstances ; paraître, si cela est nécessaire, plus noble que le plus noble ; savoir être tout ce que l’on veut ; la ténacité héroïque ; mettre tous les moyens à son service ; avoir de l’esprit – l’Esprit d’Ulysse fait l’admiration des dieux, ils sourient en y songeant - : tout cela constitue l’idéal grec. Ce qu’il y a de curieux, dans tout cela, c’est que l’on ne sent pas du tout la contradiction entre être et paraître et que, par conséquent, on n’y attache aucune valeur morale. Y eut-il jamais des comédiens aussi accomplis ? » : Nietzsche, Aurore.
15:34 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Grèce, Nietzsche, Ulysse
Commentaires
"être" et "paraître" sont deux verbes d'état ! c'est tout !
Écrit par : khate | jeudi, 17 août 2006
eh oui et l'état c'est moi comme disait l'autre !
Écrit par : Ray | jeudi, 17 août 2006
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