dimanche, 08 janvier 2006
Un glissement généralisé
" La première phase de la domination de l’économie sur la vie sociale avait entraîné dans la définition de toute réalisation humaine une évidente dégradation de l’être en avoir. La phase présente de l’occupation totale de la vie sociale par les résultats accumulés de l’économie conduit à un glissement généralisé de l’avoir au paraître, dont tout avoir effectif doit tirer son prestige immédiat et sa fonction dernière "
Guy Debord, " La société du spectacle ".
20:30 Publié dans Société du spectacle | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
"avoir empêche d'être" disait Alain Bosquet,
mais concernant le paraître, je pense que ce n'est pas nouveau, il prédminait aussi dans les sociétés traditionnelles. D'aileurs le paraître est une part de l'être dont il ne peut se passer !
Écrit par : avoir empêche d'être | lundi, 09 janvier 2006
Certes !, ce qui est intéressant, c'est le glissement de l'avoir au paraître qui s'est généralisé, systématisé, instrumentalisé comme on dit aujourd'hui ; ce glissement relativement récent, à l'échelle de ma vie il me semble l'avoir perçu dans la vie quotidienne, dans le rapport à la richesse par exemple, qui est devenu plus ostensible ; que les choses ne puissent prendre réalité qu'à partir du moment où elles apparaissent, au point où on est arrivé aujourd'hui est relativement inédit à cette échelle !
Écrit par : Ray | lundi, 09 janvier 2006
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