lundi, 05 septembre 2005
Pour George Bush, les pauvres n'existent pas
Pour la première fois, la pauvreté n'était plus une statistique mais des personnes qui ont faim, qui pleurent, qui sont en colère, qui sont obèses, qui sont vieilles, des mères célibataires avec des enfants, qui n'ont pas d'assurance médicale (comme 44 millions d'Américains), ni d'assurance pour leur maison. Et même pas de voiture. Ces images resteront dans la mémoire collective, comme celles de la répression des manifestations noires pour les droits civiques en 1963. Elles resteront comme un symbole de la présidence Bush. Elles forceront l'Amérique à regarder la pauvreté d'une autre manière. Cela prendra peut-être plusieurs années, mais c'est le début d'une prise de conscience. Les gouvernements seront obligés de s'intéresser à la santé, à l'éducation, au logement, aux moyens de transport de ces populations. Et à l'environnement. Les attaques du 11 septembre avaient rendu l'Amérique plus patriote, plus militariste et plus conservatrice. Là, c'est le contraire. L'horreur de La Nouvelle-Orléans va nous forcer à regarder en face nos problèmes intérieurs de pauvreté et d'inégalité. Et à faire quelque chose...
09:41 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
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