dimanche, 22 juin 2008
Le Solitaire
"Je déteste suivre autant que conduire. Obéir ? Non ! Et gouverner, jamais ! Qui ne s'inspire pas d'effroi n'en inspire à personne, Et celui seul qui en inspire peut mener. Je déteste déjà me conduire moi-même ! J'aime comme les animaux des forêts et des mers, Me perdre pour un bon moment, M'accroupir à rêver dans un désert charmant, Et me faire revenir de loin à mes pénates, M'attirer moi-même… Vers moi."
Nietzsche, Le Gai savoir, prologue
00:47 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nietzsche, le gai savoir, gildas pasquet