jeudi, 22 mars 2007
L'air impalpable de l'été
L'air impalpable de l'été était comme l'essence des pensées du globe terrestre lui-même, pensées étranges, inhumaines, d'une texture de songe, comme si elles s'élevaient et retombaient pour se relever et retomber dans le flux et le reflux d'une immense mer calme et primordiale.
John Cowper Powys, Givre et sang
Merci à Anne Kerzeas, spécialiste de John Cowper Powys : cette citation comme celle de la précédente note sont tirées de son article : "Céramique et littérature" ; Anne est potière, vous pouvez voir son travail à Chamborigaud, dans les Cévennes, en venant d'Alès, à l'entrée du village.
Vient de paraître un inédit en français de Powys : "Le hibou, Le canard et Miss Rowe !Miss Rowe !" (nouvelle, 1933). Première des très rares nouvelles écrites par Powys, inédite en anglais.
pour commander : at.agneau@wanadoo.fr
www.at-agneau.ouvaton.org/ et bientôt un nouveau site
00:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, John Cowper Powys, Givre et sang, photo, Jean-Louis Bec
mardi, 20 mars 2007
L'essence unique de ces journées d'août...
L'essence unique de ces journées d'août se trouvait dans les champs ; là, parmi les hautes tiges jaunes et les épis gonflés du blé et de l'orge, il semblait que des millions de pavots eussent poussé en une seule nuit. Quelque chose dans le tissu de ces pétales écarlates et transparents comme s'ils étaient nourris du sang même de la terre, nés de l'étreinte enflammée du soleil et desséchés par son souffle brûlant, transmettait d'un champ à l'autre le secret ultime de la saison à travers la brume tremblante qui couvrait les routes des champs.
John Cowper Powys, Givre et sang
00:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : littérature, John Cowper Powys, Givre et sang