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mardi, 20 mars 2007

L'essence unique de ces journées d'août...

L'essence unique de ces journées d'août se trouvait dans les champs ; là, parmi les hautes tiges jaunes et les épis gonflés du blé et de l'orge, il semblait que des millions de pavots eussent poussé en une seule nuit. Quelque chose dans le tissu de ces pétales écarlates et transparents comme s'ils étaient nourris du sang même de la terre, nés de l'étreinte enflammée du soleil et desséchés par son souffle brûlant, transmettait d'un champ à l'autre le secret ultime de la saison à travers la brume tremblante qui couvrait les routes des champs.

John Cowper Powys, Givre et sang

Commentaires

amusant ce hasard, je suis en train de lire Givre et sang...

Écrit par : Pascale | mardi, 20 mars 2007

Beau texte mais le traducteur aurait dû se méfier des sens uniques de ces journées d'août...

Écrit par : Christian Cottet-Emard | mardi, 20 mars 2007

Bien vu ! mais depuis Corneille : "Et le désir s'accroit quand l'effet se recule", personne n'a plus peur de rien !

Écrit par : Ray | mardi, 20 mars 2007

Surtout lorsqu'on habite à la montagne, aimant à la vallée, sur le sein de l'épouse, elle écrasait l'époux ; car ce n'est pas régner qu'être deux à régner là où le roi de Perse habite inquiet et redouté, ressortirait du camp, mais quel que soit le sort, aura montré du moins, comme un vieillard en sort, quoiqu'il n'ait jamais dit quelle était ma querelle....

(avec l'aimable participation involontaire, après ce Polyeucte de Corneille et Ray, d'Arlincourt, Siège de Paris, de Corneille (encore) La mort de Pompée, de Victor Hugo La légende des siècles, Adolphe Dumas le Camp des Croisés et pour finir (en beauté) quelqu'illustre inconnu cité par Jean Galtier Boissière....

Après tous ces vers sots, pardonnez au pauvre traducteur qui fait ce qu'il peut dans tous les sens.

Écrit par : endora | mardi, 20 mars 2007

Les sens uniques, de séjour nés d'où ce trou, vé, dans léchant, là, parmi les hautes tiges, etc. Non, je renonce.

Écrit par : Un disciple de Cottet | mardi, 20 mars 2007

Mourir vos beaux yeux, belle Marquise, d'amour me font : c'est ma préférée !

Écrit par : Ray | mardi, 20 mars 2007

Je suis une disciple de John Cowper Powys, j'aime... il en faut pour tous les yeux!

Écrit par : Pascale | mercredi, 21 mars 2007

Déjà les baisers lézardés de rouille. Déjà le regard pâle tendu vers le rideau de sang bleu du crépuscule. Tu répètes somnambule « je n’ai pensé qu’à l’instant, je n’ai pensé qu’à l’instant ». Passe instant. Passe somnambule. En finir avec les rondes incessantes coupant le trajet de l’humain tremblement. Tu t’octroies par avance l’extravagance des fantômes.
...
La vitesse et le bruit nous font perdre l’essentiel.
C’est dans la lenteur de la marche que le monde se découvre

"Marche lente" (inédit, extrait)

John Cowper Powys est un des écrivains qui entre le plus dans la matière, merci ray de l'avoir rappelé

Écrit par : jean azarel | jeudi, 22 mars 2007

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