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mercredi, 24 juillet 2019

Jef

joseph kessel"Un ami c'est à la fois nous même et l'autre.
L'autre en qui nous cherchons le meilleur de nous-mêmes, mais également ce qui est meilleur que nous "
"Jef "
Joseph Kessel
Disparu le 23 juillet 1979
Romancier Académicien journaliste Aviateur

lundi, 22 juillet 2019

Complexes

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samedi, 13 juillet 2019

Courage

Albert Camus

 

«Être différent n'est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même.»
Albert Camus

22:30 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus

vendredi, 12 juillet 2019

Solitude de l'écrivain

Roland Barthes« L'écrivain est seul, abandonné des anciennes classes et des nouvelles. Sa chute est d’autant plus grave qu’il vit aujourd’hui dans une société où la solitude elle-même, en soi, est considérée comme une faute. Nous acceptons (c’est là notre coup de maître) les particularismes, mais non les singularités ; les types, mais non les individus. Nous créons (ruse géniale) des chœurs de particuliers, dotés d’une voix revendicative, criarde et inoffensive. Mais l’isolé absolu ? Celui qui n’est ni breton, ni corse, ni femme, ni homosexuel, ni fou, ni arabe, etc. ? Celui qui n’appartient même pas à une minorité ? La littérature est sa voix, qui par un renversement paradisiaque, reprend superbement toutes les voix du monde, et les mêle dans une sorte de chant qui ne peut être entendu que si l’on se porte, pour l’écouter, très au loin, en avant, par-delà les écoles, les avant-gardes, les journaux et les conversations. »
Roland Barthes

mercredi, 10 juillet 2019

Vivifiant

Henri Cartier-Bresson Napoli, 1960.jpgÇa y est, le grand jour est arrivé, l’aliscafo fend les flots, bondit sur les vagues. Je laisse le reflet de l’eau me brûler les yeux, la fraîcheur irradier mes poumons. Le Vésuve apparaît en statue du commandeur, avec les fumées d’usines à ses pieds, un halo blanc dans le ciel pâle. La ville déborde la baie et les collines alentour. Une chaleur aiguë jaillit dans ma poitrine, mon ventre, ma peau nourrie de soleil, caressée par les embruns.

Naples surgit, tapie contre la mer et semblant s’en repaître.

Taxi pour la Mergellina...

Le kaléidoscope défile, bariolé, vibrionnant, gestes coupés par la vitesse, visages scandés, couleurs qui suivent de leur cortège le taxi fendant la ville.

Ça y est, la Mergellina, bourdonnante de bateaux, le bleu de la mer est limpide, presque évanescent, couche parfaite de bleu, tranche napolitaine, féerique. Je suis plongée dans les couleurs, assise, paisible, l’âme secouée, les yeux fixés sur le lointain du port.

Sous un micocoulier, les feuilles vert-pâle se trémoussent dans un bruit d’orgues puis lampées plus basses, fondantes, andante avec cette rafale ardente, pianissimo vent coulis, trémulement des frondaisons, poussées plus lascives des basses encore par les côtés, se laisser bercer, musique qui revient et ne s’arrête jamais, roulis de cloches, coulée mauve dans le crépitement du soleil, ondoiement sonore en diagonale se faufilant entre les maisons, lignes croisées qui se brisent, parterre de roses roses devant moi, feu sous le soleil, balancement léger, vivifiant.

Raymond Alcovère, extraits de Fugue baroque, roman, n & b éditions, 1998
Photo de Henri Cartie-Bresson

lundi, 08 juillet 2019

L'homme disparaîtra

2520336306.jpgQui sait, la fin des temps est peut-être venue, ici, à la limite de l’océan, sur cet arrondi de la terre, archipel de hasard, de roc, de vent et de sable, noyé.

Déchaînement des éléments.

La terre va s’engloutir, revenir à sa vérité première.

Matière, fusion, évanouissements.

L’homme disparaîtra, lui le passager clandestin, l’invité de la dernière heure.

Il s’en ira sur la pointe des pieds après avoir coloré d’un peu de poésie l’or du temps.

Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise" N&B éditions, 2010

vendredi, 05 juillet 2019

Paradis

ezra pound, jasper tejano

 

"Il est difficile d’écrire un paradis quand tout semble vous pousser à écrire une apocalypse. Il est évidemment beaucoup plus facile de peupler un enfer ou même un purgatoire."
Ezra Pound
Photo : Jasper Tejano

mardi, 02 juillet 2019

Forger

Montaigne, georg oddner

 

« J’aime mieux forger mon âme que la meubler. (…) La lecture me sert spécialement à éveiller par divers objets mon discours, à embesogner mon jugement, non ma mémoire. »
Montaigne
Photo de Georg Oddner