vendredi, 12 décembre 2014
Lumière du corps
« Mais les idoles d’aujourd’hui les plus mortes sont les mots. Nous nous sommes forgés à partir d’eux des statues invisibles que nous vénérons mécaniquement ; nous nous agenouillons devant les mots magiques agités comme des grigris… Alors qu’il faut replacer les mots dans leur dépense, leur marche, leur chemin, leur passion, dans leur voie ardente. Le langage doit être remis au feu. Notre corps est emporté par la pensée. La respiration nous donne ordre de traverser, nous rappelle que nous sommes des animaux de passage. »
Valère Novarina, Lumière du corps
16:56 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valère novarina
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