mercredi, 31 juillet 2013
Un livre
Vous êtes à la campagne, il pleut, il faut tuer le temps, vous prenez un livre, le premier livre venu, vous vous mettez à lire ce livre comme vous liriez le journal officiel de la préfecture ou la feuille d’affiches du chef-lieu, pensant à autre chose, distrait, un peu bâillant. Tout à coup vous vous sentez saisi, votre pensée semble ne plus être à vous, votre distraction s’est dissipée, une sorte d’absorption, presque une sujétion, lui succède, vous n’êtes plus maître de vous lever et de vous en aller. Quelqu’un vous tient. Qui donc ? ce livre.
Un livre est quelqu’un. Ne vous y fiez pas.
Un livre est un engrenage. Prenez garde à ces lignes noires sur du papier blanc ; ce sont des forces ; elles se combinent, se composent, se décomposent, entrent l’une dans l’autre, pivotent l’une sur l’autre, se dévident, se nouent, s’accouplent, travaillent. Telle ligne mord, telle ligne serre et presse, telle ligne entraîne, telle ligne subjugue. Les idées sont un rouage. Vous vous sentez tiré par le livre. Il ne vous lâchera qu’après avoir donné une façon à votre esprit. Quelquefois les lecteurs sortent du livre tout à fait transformés.
Victor Hugo, "Du Génie", Proses philosophiques de 1860-65
14:55 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0)
Au travainc !
"Maintenant, c'est la nuit que je travaince. De minuit à cinq heures du matin. (...) Le premier matin en été, et les soirs de décembre, voilà ce qui m'a ravi toujours ici."
Rimbaud, juin 1872
14:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Jusque...
« Celui qui est charnel l’est jusque dans les choses de l’esprit. Celui qui est spirituel l’est jusque dans les choses de la chair. » St-Augustin
12:06 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saint-augustin
mardi, 30 juillet 2013
Un diamant
Les collines verdoyaient, fleurissaient à profusion des campanules d’un bleu comme des yeux d’enfant, dans les champs de Koïwaï, les tiges du fourrage et de l’avoine cliquetaient en étincelant. A présent, c’était le vent du sud qui soufflait. Le printemps avait complètement transformé le léger duvet des deux anémones en une frange vivante de poils argentés. Dans les prés, des feuilles de peupliers couleur d’étain voltigeaient, quand les herbes émettaient une lumière bleue et dorée, les deux barbichettes d’argent des anémones tremblaient, prêtes désormais à s’envoler. Un vent froid et transparent comme de l’eau s’insinuait soyeusement entre les feuilles desséchées et les ombres très noires des nuages se réfléchissaient en contours vifs sur la couronne d’argent du mont Iwaté.
Kenji Mijazawa, Le Diamant du Bouddha
15:48 | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 23 juillet 2013
Le blog de Pierre Rahbi
13:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 20 juillet 2013
Paix
"La paix en pleine guerre, voilà le sujet"
Philippe Sollers
16:52 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
jeudi, 18 juillet 2013
Vive la peinture !
13:25 | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 15 juillet 2013
Fugue
Soleil torride, pourtant un petit vent assèche l’atmosphère, je sens la fluidité de mon sang dans les veines.Tout d’un coup sais que je ne suis rien, ma vie, tout le reste, rien face à l’immensité de cette attente, la force de ce désir. Tout me semble ridicule, vain, les projets, les peurs, les remparts qu’on s’invente, les alibis pour traverser le quotidien, un fatras de poussière. J’assiste au spectacle de la rue, comme si j’étais transparent, j’ai l’impression d’être dans la vie des gens, d’apercevoir des gestes, des expressions jamais vues. Une lumière intérieure dans les pierres, les fruits des marchands, les couleurs roses et pourpres, les visages, les visages surtout.
Raymond Alcovère, Fugue baroque (extrait), roman, 1998, N&B éditions
13:37 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (0)
Qui d'autre ?
Photo de René Maltête
13:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 10 juillet 2013
Andrea Schiavone, Jupiter séduisant Callisto
13:23 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 07 juillet 2013
Fruits
Par les fruits, tu connaitras l'arbre
08:31 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
Fictions...
Chaque fois que l'homme s'est donne des moyens nouveaux pour décrire le réel tel qu'il est (photo, cinéma, images numériques...) il a immédiatement utilise ce même outil pour construire une fiction
08:26 Publié dans Futurs | Lien permanent | Commentaires (0)
C'est dimanche !
"L'homme discret parle quelquefois pour ne rien dévoiler par son silence"
La Rochefoucauld
08:16 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 04 juillet 2013
Un peu de lecture ?
15:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 02 juillet 2013
Léger
"Je crois qu'il faut poser le pied assez légèrement sur terre"
Jacques Chardonne
16:42 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jacques chardonne