jeudi, 18 juin 2009
Des gens qui se taisent comme dans les livres
Il y a dans la vie des gens qui croient nécessaire, pour être entendus, d'adopter un ton sérieux, de prendre la voix de Dieu le père. Ces gens-là sont à fuir. On ne peut décemment les écouter plus d'une minute, et d'ailleurs ils ne parlent pas: ils affirment. Ils donnent des leçons de morale, des cours de pédagogie, d'ennuyeuses leçons de maintien. Même quand ils disent vrai ils tuent la vérité de ce qu'ils disent. Et puis, merveille des merveilles, on rencontre ici ou là [..] des gens qui se taisent comme dans les livres. Ceux-là on ne se lasserait pas de les fréquenter. On est avec eux comme on est avec soi: délié, calme, rendu au clair silence qui est la vérité de tout.
Christian Bobin, Isabelle Bruges
Picasso, la femme aux cheveux jaunes
00:09 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christian bobin, pablo picasso
Commentaires
Excellent Bobin ! Belle association Raymond !
Écrit par : Hélène O | jeudi, 18 juin 2009
ATTENTION COPIE !!!!!
Je n'ai encore pas lu le texte de Bobin, mais Picasso doit se retourner dans sa tombe au vu de cette copie qui a laissé en route l'essentiel...!!!
Écrit par : Jacki Maréchal | jeudi, 18 juin 2009
Le dessin a perdu de son charme, mais ça, c'est normal, par contre, plus dramatique, le chemisier est traité dans une couleur différente de fond, ce qui enlève l'unité du tableau et lui donne une composition très banale. Et les contrastes sont grossiers, le rapport entre la jupe et la table est totalement faux... Cette copie a été faite d'après un poster... C'est grave cette grossièreté de regard !!!
Voir la vraie oeuvre : http://www.guggenheim.org/new-york/collections/collection-online/show-full/piece/?search=Pablo%20Picasso&page=2&f=People&cr=11
Écrit par : Jacki Maréchal | jeudi, 18 juin 2009
Merci jack, c'est réparé !
Écrit par : Ray | jeudi, 18 juin 2009
Ha... bin on se sent mieux !!! Merci Ray....
Écrit par : Jacki Maréchal | jeudi, 18 juin 2009
C'est tellement juste ! bises.
Écrit par : ariaga | vendredi, 19 juin 2009
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