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dimanche, 29 janvier 2006

Le mensonge

Le mensonge consiste à présenter la vérité comme triste

Philippe Sollers, Une vie divine

(Bon dimanche !)

10:18 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (11)

Commentaires

Que c'est beau et profond ! On dirait du Moi !

Écrit par : MH | dimanche, 29 janvier 2006

Sollers ment, la vérité est triste la plupart du temps. Alors il faut l'édulcorer, la faire passer.
J'avoue ne pas être convaincu par les extraits que tu nous proposes Ray du livre de Sollers

Écrit par : myriade | dimanche, 29 janvier 2006

Je trouve encore cette citation creuse, une suite de mots mal ajustés, bêtes et sans intéret. Ai-je le droit de le dire sans qu'on me réponde "on se calme" ? Je suis calme et triste, c'est la vérité.

Écrit par : Calou | dimanche, 29 janvier 2006

Le mensonge consiste à croire qu'il existe pour un auteur une frontière visible entre vérité et mensonge....Pour l'auteur il n'existe qu'une seule frontière, celle qui sépare la réalité du phantasme.
Ce qui fait l'oeuvre c'est le jeu subtile de l'un à l'autre du réel au rêvé, du phantasmé au présent, bref bref....

Ni mensonge ni vérité, phantasme et réalité je dirais modestement.

Et puis bonjour aussi. Car c'est bien dimanche aujourd'hui.

Écrit par : strand | dimanche, 29 janvier 2006

"Le mensonge consiste à présenter la vérité comme triste."

La vérité consiste à présenter le mensonge comme hic.

Écrit par : Rick Hunter - Président des Saoulréalistes du Hainaut | dimanche, 29 janvier 2006

Je t'ai mis une note en réponse à cette citation et à ses commentaires

Écrit par : Qwyzyx | dimanche, 29 janvier 2006

D'autres citations de Sollers, d'autres extraits sur
http://www.pileface.com/sollers
Et un mot relevé récemment - cité par lui-même dans ArtPress : " dérélection "... Son narrateur plongé dan un état de dérélection "comme souvent, ce que je fais" ajoute-t-il énigmatique. Narrateur-miroir, à son image. Qu'en dit le Petit Robert ?
« Etat de l’homme qui se sent abandonné, isolé, privé de tout secours divin »...

Sollers, l'homme d' "Une curieuse solitude"(1958), son premier roman, "l'isolé Absolu" du film que lui a consacré A. Labarthe (1998). Pour un homme qui a pris bien des masques, quelle constance ?

Écrit par : viktor kirtov | mercredi, 01 février 2006

D'autres citations (suite du message précédent).
La vérité comme triste... Non. C'est comme ça, on n'y peut rien. Et il n'y a rien au delà. Et ce n'est pas triste pour autant. Vérité, jouissance, là, maintenant, tout de suite : Sollers l'a dit sous différentes formes.

Mais doit-on croire un virtuose de la palinodie ? Jean-Paul Enthoven a son idée sur la question : avec "ses enthousiasmes convenus [...] on ne m’ôtera pas de l’idée qu’il faut être un peu désespéré pour faire ainsi, comme Sollers, l’éloge de la joie."
Masque du masque de Sollers ?

Écrit par : viktor kirtov | mercredi, 01 février 2006

Si j'ai bonne mémoire, c'était aussi le point de vue de Alina Reyes sur son blog, qui trouvait "Une vie divine" particulièrement désespéré !

Écrit par : Ray | mercredi, 01 février 2006

Correction : c'est "déréliction" et non dérélection. Pour le reste, je n'ai strictement rien à dire. Je le dis, donc.

Écrit par : Déréliction | mercredi, 01 février 2006

Oui qwyzyx j'ai vu merci ! Merci aussi à Monsieur Déréliction (quel joli mot !)

Écrit par : Ray | mercredi, 01 février 2006

Les commentaires sont fermés.